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Percée de la gauche radicale en Allemagne

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  • Percée de la gauche radicale en Allemagne

    Porté par les élections régionales et son opposition à la guerre en Afghanistan, Die Linke, le parti de la gauche radicale s’offre une percée dans les sondages en Allemagne.

    Selon la dernière étude Forsa, Die Linke gagne 4 points à 14% d’intentions de vote. En revanche, la majorité « noire/jaune » de la chancelière s’effrite pour la première fois : associé aux libéraux du FDP, la CDU d’Angela Merkel ne recueille plus que 49% des intentions de vote. Si cette tendance se confirme, Merkel pourrait être forcée de reconduire la grande coalition avec les sociaux-démocrates.

    Depuis leurs succès électoraux dans la Sarre et en Thuringe, Die Linke sont devenus fréquentables. Dans la Sarre, le parti qui rassemble les ex-communistes de RDA et les déçus de la social-démocratie sont en position de participer pour la première à un gouvernement régional à l’Ouest, à condition qu’ils parviennent à s’entendre avec les sociaux-démocrates du SPD et les Verts. Le succès de Die Linke, qui est à porter au crédit d’Oskar Lafontaine, patron du parti et tête de liste dans son ancien fief, a fait tomber un tabou. En Thuringe, Die Linke a contribué à renverser un allié de Merkel, Günther Althaus, et est en position de forger une coalition « rouge/rouge » avec le SPD.

    Die Linke a aussi été servie par la polémique provoquée par la frappe ordonnée vendredi par le commandement allemand en Afghanistan. Le bombardement aérien de deux camions-citernes détournés par les talibans, près de Kunduz, aurait fait entre 56 et 150 morts, dont des victimes civiles selon l’Otan. Seul parti farouchement opposé au conflit en Afghanistan, Die Linke surfe sur la très forte vague pacifiste qui berce une Allemagne, qui reste traumatisée par la seconde guerre mondiale : les deux tiers des Allemands veulent le retrait du contingent allemand déployés au sein de la force de l’Otan en Afghanistan.

    Cependant la poussée de Die Linke ne traduit pas un basculement à gauche de l’opinion. Crédité de 21%, le SPD perd un point. Les deux principaux partis, la CDU et le SPD, paient le prix d’une campagne, qui se résume à un combat de personnalités entre Merkel et son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), au détriment des débats de fond. Sont récompensés les petits partis qui osent porter des convictions ou des idées… aussi simplistes ou populistes soient-elles.

    Par le Figaro
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