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Yamina de Azzedine El Madani

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  • Yamina de Azzedine El Madani

    Samedi dernier, les amateurs du 4e art ont été conviés au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, pour assister à la production théâtrale de la coopérative El Bahia d’Oran intitulée Yamina de Azzedine El Madani, adaptée par Djamel Merrir et Samir Raïs et mise en scène par Mohamed Addar, assisté de Bouabdellah Saïd, scénographie de El Hazati Ali et la musique de Cherigui Abdelkader.

    Cette pièce entre dans le cadre du programme Spécial Ramadhan concocté par la direction de ladite institution, qui s’étalera tout au long du mois sacré. Pour ce genre d’initiatives, il s’agit surtout d’oeuvrer en vue de renouveler et d’innover dans la création en s’ouvrant sur les autres arts scéniques et toutes les expressions artistiques de manière à continuer dans cet art et à dévoiler ces injustices que les peuples, en général, et l’être humain, en particulier, subissent.

    Au titre de ce principe, la pièce relate la vie de Yamina, épouse d’Omar, marquée par la déchirure des séparations, faisant face à son destin et à ses souffrances avec patience.

    Le mari, en sa qualité, d’enseignant à l’université, a des idées rétrogrades. La vie de Yamina relève du cauchemar. C’est ce jeu de miroir entre la société patriarcale, et la société qui avance, qui rend son aspect particulièrement émouvant.

    Au coeur de la problématique du rôle de la femme dans la société, figure la question de la prise en charge. Le harcèlement et l’oppression sont autant d’épreuves que subit la femme. Elle a chèrement payé le tribut. Aujourd’hui, on tente, à coups d’opérations de maquillage, d’apaiser une situation malheureuse. Hélas, la plaie est béante et les séquelles sont toujours vivaces.

    Nombreuses sont les victimes qui continuent à taire leur calvaire. Les harcèlements, les invectives et les humiliations sont au quotidien.

    En Algérie, ou ailleurs, surtout dans les pays où domine la religion, à la veille du XXIe siècle, le défi ne paraît pas et le résultat est loin des attentes escomptées. Ces femmes isolées ou réduites au silence dont le respect à autrui fuit chaque jour davantage notre société, où la médiocrité s’installe confortablement avec l’ignorance des uns et la complicité des autres.

    Aujourd’hui, la femme ne sait vraiment pas où donner de la tête, vu le fossé qui sépare la société patriarcale et les états dit démocratiques. En effet, c’est l’ingratitude totale. Car ces femmes ont toujours été partie prenante dans les grands moments de notre histoire. Les femmes algériennes ont participé courageusement de mille et une manières à la lutte de libération, à la construction après l’indépendance et ainsi, durant les événements tragiques qu’a vécus notre pays. Elles ont payé et paient encore un lourd tribut.

    Dans cette représentation théâtrale, il s’agit avant tout de mettre en exergue le fait que dans un monde marqué par l’aveuglement, l’indifférence, l’insouciance, l’ignorance et la destruction de toutes les valeurs de justice, de liberté et d’égalité, les femmes subiront encore les affres de l’hypocrisie de la «politique» et de la «société».

    Il est plus que temps de mettre fin à l’impunité et la loi du talion. Et que l’intelligence et la raison soient de mise, sinon c’est la théorie de Darwin qui s’appliquera à nous.

    Par l'Expression
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