Le territoire de l’Aârch Iouakouren est situé en haute montagne sur les flancs sud-est du sommet de Thamgout dépendant de la commune de Saharidj comme toutes les terres agricoles situées en surélévation.
Les terrains d’Iouakouren sont à vocation agropastorales avec des cultures spécifiques qui s’adaptent au rude climat de ces hauteurs à majorité arboriculture. C’est ainsi qu’on retrouve dans les vergers de cette région des figuiers, de la vigne et des cerisiers.
La proximité des forêts de cèdres de chêne vert et des parois rocheuses comportant des grottes et des cavités et offrent des refuges idéals pour les singes magots ce qui a fait que des colonnes de plusieurs dizaines de singes ont élu domicile en ces lieux et y vivent depuis la nuit des temps. Depuis l’avènement du terrorisme qui a obligé les fellahs à déserter leurs terres, les singes se sont enhardis et ont élargi leur territoire et occupent depuis les terrains cultivables où ils opèrent de véritables razzias sur toute culture qui arrive à maturité.
Avec le net recul du terrorisme enregistré depuis quelques années, les agriculteurs de cet Aârch commencent à reprendre timidement les travaux agricoles mais ils sont contraints à livrer bataille contre les singes pour protéger leurs récoltes.
Sans aller jusqu’à tuer les singes, les agriculteurs utilisent plusieurs méthodes pour éloigner ces gênants voisins tels des épouvantails, des fils de bobines de cassettes qu’ils étendent à travers les champs, le vent en soufflant sur ces fils leur arrachent des bruits et des soins aigus effrayants. L’autre méthode consiste à… pilonner systématiquement à l’aide de frondes, les buissons pour débusquer ces astucieuses bêtes passées maîtres dans l’art du camouflage et se livrent à cache-cache avec les fellahs.
Cette année, la population de ces singes a triplé vu que d’autres colonnes qui vivaient dans d’autres régions chassées par les innombrables incendies sont venues se réfugier avec leurs congénères à Iouakouren dont une grande partie du territoire a été miraculeusement épargné par le feu. Le surpeuplement et la faim poussent les singes à opérer quotidiennement des descentes sur les terres cultivées où ils causent des ravages ne laissant aucun répit aux fellahs qui doivent se relayer pour protéger leurs vergers ; des fellahs racontent que ces bêtes s’enhardissent et refusent de s’éloigner, ils leur arrivent même de riposter aux jets de pierre des agriculteurs… par la réciprocité.
Cette guerre ouverte se poursuit durant tout l’automne ; la trêve n’intervient qu’aux environs du mois de novembre avec l’arrivée à maturité des glands sur lesquels vont se rabattrent les singes.
Les paysans âgés racontent qu’en plus des quantités considérables des récoltes qu’ils mangent sur place, les futés font des provision qu’ils emmagasinent dans les grottes en prévision des longues périodes de neige qui durent plus de 03 mois.
Dans des pays organisés, ce déplacement massif de ces animaux aurait provoqué un branle-bas de combat et aurait mobilisé des écologistes, et tout les organismes étatiques concernés par la nature, sa faune et sa flore.
Reste à espérer que le peu de forêts de chêne vert épargnées par le feu suffisent à nourrir ces malheureuses bêtes sans quoi elles seraient décimées par la faim durant l’hiver prochain.
Par la Dépêche de kabylie
Les terrains d’Iouakouren sont à vocation agropastorales avec des cultures spécifiques qui s’adaptent au rude climat de ces hauteurs à majorité arboriculture. C’est ainsi qu’on retrouve dans les vergers de cette région des figuiers, de la vigne et des cerisiers.
La proximité des forêts de cèdres de chêne vert et des parois rocheuses comportant des grottes et des cavités et offrent des refuges idéals pour les singes magots ce qui a fait que des colonnes de plusieurs dizaines de singes ont élu domicile en ces lieux et y vivent depuis la nuit des temps. Depuis l’avènement du terrorisme qui a obligé les fellahs à déserter leurs terres, les singes se sont enhardis et ont élargi leur territoire et occupent depuis les terrains cultivables où ils opèrent de véritables razzias sur toute culture qui arrive à maturité.
Avec le net recul du terrorisme enregistré depuis quelques années, les agriculteurs de cet Aârch commencent à reprendre timidement les travaux agricoles mais ils sont contraints à livrer bataille contre les singes pour protéger leurs récoltes.
Sans aller jusqu’à tuer les singes, les agriculteurs utilisent plusieurs méthodes pour éloigner ces gênants voisins tels des épouvantails, des fils de bobines de cassettes qu’ils étendent à travers les champs, le vent en soufflant sur ces fils leur arrachent des bruits et des soins aigus effrayants. L’autre méthode consiste à… pilonner systématiquement à l’aide de frondes, les buissons pour débusquer ces astucieuses bêtes passées maîtres dans l’art du camouflage et se livrent à cache-cache avec les fellahs.
Cette année, la population de ces singes a triplé vu que d’autres colonnes qui vivaient dans d’autres régions chassées par les innombrables incendies sont venues se réfugier avec leurs congénères à Iouakouren dont une grande partie du territoire a été miraculeusement épargné par le feu. Le surpeuplement et la faim poussent les singes à opérer quotidiennement des descentes sur les terres cultivées où ils causent des ravages ne laissant aucun répit aux fellahs qui doivent se relayer pour protéger leurs vergers ; des fellahs racontent que ces bêtes s’enhardissent et refusent de s’éloigner, ils leur arrivent même de riposter aux jets de pierre des agriculteurs… par la réciprocité.
Cette guerre ouverte se poursuit durant tout l’automne ; la trêve n’intervient qu’aux environs du mois de novembre avec l’arrivée à maturité des glands sur lesquels vont se rabattrent les singes.
Les paysans âgés racontent qu’en plus des quantités considérables des récoltes qu’ils mangent sur place, les futés font des provision qu’ils emmagasinent dans les grottes en prévision des longues périodes de neige qui durent plus de 03 mois.
Dans des pays organisés, ce déplacement massif de ces animaux aurait provoqué un branle-bas de combat et aurait mobilisé des écologistes, et tout les organismes étatiques concernés par la nature, sa faune et sa flore.
Reste à espérer que le peu de forêts de chêne vert épargnées par le feu suffisent à nourrir ces malheureuses bêtes sans quoi elles seraient décimées par la faim durant l’hiver prochain.
Par la Dépêche de kabylie
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