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L'hygiène et les gargotes ambulantes de grillades en Algérie

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  • L'hygiène et les gargotes ambulantes de grillades en Algérie

    Le mois de Ramadan est devenu une véritable source d’inspiration pour les jeunes en Algérie. Chaque année, on invente de nouveaux petits commerces. C’est la loi de la débrouillardise. Mais s’il y a un phénomène qui a vraiment pris de l’ampleur ces dernières temps, c’est bien celui des gargotes ambulantes spécialisées dans les grillades. Ainsi, des brochettes sont proposées à 10 DA l’unité dès les premières heures de la rupture du jeûne et jusqu’à l’aube, au moment du s’hour. Aussi, des questions méritent- elles d’être posées. D’où provient cette viande ? Dans quelles conditions d’hygiène est-elle conservée ? Et où sont passés les services de contrôle dans toute cette histoire ?

    Du commerce anarchique des jus, de la pâtisserie et des produits laitiers, qui sont dans leur majorité périssables et peuvent avoir un impact négatif sur la santé du consommateur, on est passé à la viande, qui peut s’avérer plus dangereuse si le produit est mal conservé. Un barbecue, un panier pour stocker la viande, du pain… Et ça marche !

    Que ce soit à El- Harrach, à Bachdjerrah, à Bab-el-Oued, à Belouizdad, à Delly Ibrahim ou à Guéde- Constantine, ce nouveau phénomène est omniprésent. Il s’est même étendu à toute la capitale et ses environs. Mais il reste qu’il y a certaines régions qui se sont spécialisées en la matière et reçoivent un monde fou la nuit.

    Des gens en provenance des quatre coins de l’Algérois, en quête de petits sandwichs de merguez, d’escalope, de foie et de viande à la hrissa, à 10 DA la brochette. A El-Harrach, par exemple, plus exactement à la cité d’Urgence, plus connu sous le nom de PLM, ce sont des dizaines de fast-food ambulants qui ont occupé les espaces publics, dès les premiers jours du mois de Ramadan.

    Dans ce quartier des plus populaires de l’Algérois, où les barbecues sont alignés tout le long des trottoirs, avec des voitures circulant et stationnant nuit et jour, des jeunes et des moins jeunes, attendent, debout, que leur sandwich soit préparé, pendant que des chats errants font le tour des lieux à la recherche de restes de ces gargotes prises d’assaut aussitôt après la rupture du jeûne. Les odeurs de grillade envahissent les jeûneurs à des centaines de mètres et les fumées se dégageant des barbecues peuvent être aperçues depuis pratiquement le centre-ville d’El- Harrach.

    Ça ne peut que faire le bonheur des petites bourses qui ne peuvent se permettre un tel repas sur leur table de ramadan. Cela permet également aux jeunes chômeurs de gagner un peu d’argent, le temps que dure le mois sacré.

    Mais il reste que ce privilège risque de coûter très cher aux consommateurs. Si les prix sont abordables et à la porté de tout le monde, il faut dire, toutefois, que les conditions d’hygiène, de conservation et de commercialisation de ces viandes sont très douteuses.

    Devant le plaisir que peut procurer un sandwich de viande à la hrissa à 100 DA, les consommateurs sont le plus souvent inconscients des conséquences que cela peut avoir sur leur santé. Mais si commerçants et consommateurs trouvent leurs comptes, il faut dire que la Direction du commerce est totalement absente dans cette affaire.

    Lors de son passage récemment sur les ondes de la Radio nationale, Youcef Laâmari, directeur du commerce de la wilaya d’Alger, a déclaré que tous ses agents sont mobilisés et travaillent d’arrache-pied dans leur lutte contre la fraude et tout ce qui peut nuire à la santé du consommateur durant ce mois sacré.

    Tout en reconnaissant que son département reste impuissant devant le commerce anarchique qui a pris des proportions alarmantes durant ce mois de Ramadan et le manque d’effectif dont souffre sont département, ce responsable à laissé entendre que sa cellule fait quand même des efforts. En effet, avec les quelque 190 agents de contrôle dont dispose la Direction du commerce d’Alger, c’est à peine s’ils arrivent à contrôler les commerçants en situation régulière.

    Si ces mêmes agents ne couvrent pas 50 % de l’ensemble des commerçants licites activant au niveau de la capitale, que faire alors avec ces milliers de trabendistes qui pullulent dans les espaces publics de l’Algérois.

    Par le Soir

  • #2
    L'exemple du boucher ambulant.

    Un boucher ambulant a fait l'objet d'un contrôle dans le sud de le France. Les gendarmes ont constaté que la viande était impropre à la consommation. Elle était en fait gagnée par la moisissure. Nul besoin donc de recourir à des analyses biologiques. Les gendarmes ont tout de même dû le convaincre de détruire cette viande. Il a finalement obtempéré.

    Les gendarmes ont pesé le camion avant de le décharger puis l'ont déchargé et l'ont à nouveau pesé. Ils ont ainsi calculé le poids de la viande avariée. Plus de 500kg. Soit une perte proche de 3000€ pour ce commerçant malheureux.

    Mais ce n'est pas tout. La destruction de la viande avariée (équarrissage) est bien évidemment à la charge du commerçant. Elle lui a été facturée plus de 1€ le kilo de viande et il a donc du signé un chèque de plus de 600€ pour pouvoir repartir avec son camion.

    En Algérie hélas, le traitement (salaire) des fonctionnaires n'est pas très élevé parait-il. Rien d'étonnant à ce qu'ils ne soient pas les fonctionnaires les plus motivés du monde.

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