Des paysans du nord de l'Inde, frappés par la sécheresse due aux très faibles pluies de mousson depuis des années, sont contraints de vendre leurs femmes pour rembourser les dettes contractées auprès d'usuriers locaux. Souvent exclus du système bancaire traditionnel, les paysans accablés par les dettes se tournent la plupart du temps vers des prêteurs privés quand les banques leur refusent des prêts ou même des comptes à leur nom. Mais cinq années successives de récoltes insuffisantes et une faible saison des pluies cet été ont conduit certains à des gestes désespérés. De nombreux paysans endettés jusqu'à la ruine ont mis fin à leur jour dans la région où des cas de trafics humains ont été également rapportés. «Pour ces paysans endettés, vendre leur femme ou leur fille est devenu la solution de la dernière chance», confie un travailleur social à l’AFP. Selon les médias indiens, 500 paysans se sont suicidés en quatre ou cinq ans et environ 50% de la population a quitté le Bundelkhand pour chercher du travail en ville. Il est difficile de savoir à quel prix et à qui les paysans vendent leur femme, mais selon des journaux locaux les épouses seraient vendues entre 1 et 12 000 roupies (240 dollars). Certaines «transactions» sont faites sous couvert de mariages légaux, avec un contrat officiel, mais beaucoup d'épouses finissent dans des réseaux de prostitution.
Infosoir.
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