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Investissements arabes. La séduction égyptienne

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  • Investissements arabes. La séduction égyptienne

    Investissements. Les producteurs de pétrole du Golfe saisissent de nouveaux secteurs prometteurs, ignorant les impacts de la crise internationale et de la baisse des prix du brut.

    « Les investissements arabes du Golfe représentent la source la plus importante d’investissements pour l’économie égyptienne, puisque ces capitaux contribuent à hauteur de 35 % de la part des investissements étrangers dans les sociétés anonymes égyptiennes depuis le milieu des années 1970 jusqu’à nos jours », déclarait récemment Mahmoud Mohieddine.

    Selon lui, le chiffre des investissements du Golfe a connu une hausse de 2 milliards de dollars en 2003 et a atteint 13 milliards de dollars en 2008. Mohieddine juge de même importante la coopération économique et financière entre l’Egypte et les pays arabes face à la crise financière mondiale, affirmant que la région est vulnérable aux variations des prix de l’énergie et est soumise à des risques géopolitiques. De plus, l’inflation et les fluctuations des changes qui en résultent s’ajoutent aux difficultés qu’affrontent les économies du Conseil de Coopération des pays du Golfe (CCG). « Même si le baril baisse à 50 dollars, les pays producteurs disposent encore d’excédents considérables à investir.

    Ils pourraient réaliser un excédent de 2,5 fois leurs revenus des 15 dernières années d’ici à 2020, selon les estimations de l’institution McKinsey », souligne Patrick Gaffney, analyste macro-économique auprès de la banque d’investissement EFG-Hermès. Il ajoute que « la coopération économique et financière entre l’Egypte et les pays arabes est devenue le seul choix pour faire face à la crise économique et financière internationale ».

    Dans ce contexte, Névine Al-Chaféï, vice-présidente de l’Organisme égyptien de l’investissement, a souligné que le gouvernement égyptien œuvre actuellement pour élargir les projets d’infrastructure afin de favoriser le climat attrayant de l’investissement, faisant état de 52 projets actuels en matière d’infrastructure, de services et d’enseignement pour un investissement total de 25 milliards de dollars. « Ces projets contribueront à réaliser un bond considérable dans l’investissement en Egypte et permettront de créer des emplois en Haute-Egypte et dans le Delta », note-t-il.

    De sa part, Abdel-Mohsen Al-Hokeir, président du Conseil des affaires égypto-saoudiennes et homme d’affaires saoudien, a justifié l’accroissement du surplus des revenus pétroliers par « la hausse des prix du pétrole jusqu’à mi-2008, qui a renforcé la puissance financière des six pays du CCG. Il est estimé que ces derniers ont accumulé, à la fin de l’année passée, un total de 1 795 milliards de dollars, représentant 224 % de leur produit intérieur brut », dit-il, assurant que le Conseil compte quadrupler la valeur des investissements saoudiens de 13 milliards de dollars sur le marché égyptien d’ici la fin 2012.

    Adel Khalil, expert économique auprès du Conseil de l’Union arabe, a souligné que les investisseurs du Golfe se sont éloignés de l’investissement immobilier pour aller vers d’autres domaines plus rentables tels que l’investissement dans les infrastructures hôtelières, touristiques, agro-alimentaires et logistiques. Et cela, outre les investissements du Golfe déjà présents dans les secteurs des hydrocarbures, de la finance, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ainsi que les services.

    Avec une vision plus stratégique du placement de leurs recettes accrues, les producteurs de pétrole ont tiré les leçons des douloureuses expériences de la dernière crise économique financière internationale. Au lieu d’investir, entre autres, dans des bons du trésor américain, ils s’orientent vers des secteurs économiques à grand rendement. « Après les pertes qui ont affecté les grandes sociétés émiraties immobilières telles que Damac et Emaar, en raison de la récession qui a frappé le marché égyptien après la crise, ils préfèrent aussi ne pas étendre leurs activités pour s’assurer d’achever leurs projets déjà lancés », commente-t-il.

    Le groupe saoudien Nesco Hotels, qui a déjà bâti le centre commercial international situé près de l’hôtel Conrad au Caire et construit par Orascom, a donc injecté 1,5 milliard de dollars en créant 5 nouveaux hôtels (Nesco Grand, Nesco Groove, Nesco Garden, Nesco mountain view et Kempinski Sharm). Trois d’entre eux seront achevés cette année et les autres fin 2010.

    Ligne maritime

    De sa part, Al-Hokeir déclare qu’il lancera plus d’un milliard de dollars pour créer le complexe intitulé Centre Arabe qui sera l’un des plus grands centres de divertissement de la région du 6 Octobre, entouré d’hôtels de plusieurs groupes (Marriott, Accor et Hilton) et un centre de physiothérapie. Ce centre sera à l’exemple du complexe City Stars, considéré comme le plus grand centre commercial du Moyen-Orient. Il est ouvert depuis trois ans pour un investissement de 800 millions de dollars.

    « L’investissement dans ce domaine est très garanti, surtout avec les prémices d’un nouvel épanouissement du marché après la crise », commente Elhami Al-Kerdani, directeur de City Stars. Al-Hokeir partage cette idée mais critique la longueur des procédures. « Le seul obstacle qui entrave l’achèvement des affaires est la longue durée des procédures pour l’obtention des autorisations. A ce jour, le guichet unique ne fonctionne pas, ce qui allonge la période d’accomplissement des affaires », se plaint-il.

    Quant à Mohamad Al-Raghi, PDG de la société saoudienne Al-Raghi international pour l’investissement agricole, il souligne que sa société a connu un investissement fructueux dans le secteur agricole égyptien. Et cela, après un accord avec l’Organisme général des projets d’urbanisme en novembre 2007 pour cultiver 25 000 feddans (10 500 ha) dans le projet Tochka sur un total de 125 000 feddans (52 500 ha) en 2012.

    « La deuxième phase du projet commencera en début de 2010 », note-t-il. Ce projet est très important pour l’Arabie saoudite, gros importateur de produits alimentaires, et incapable de s’autosuffire en raison de la rareté des terres fertiles et des ressources en eau. Quant aux Emirats arabes unis, ils ont investi dans plus de 13 projets de zones franches dont le plus important est le nouveau complexe des engrais pour un investissement total de plus de 3,3 milliards de L.E.

    Afin de les attirer davantage, un grand nombre d’investisseurs du Golfe appellent de plus à la création d’une ligne maritime qui relierait leurs pays à l’Egypte. Elle permettrait en effet d’intensifier davantage les échanges commerciaux entre les deux parties. « Sans cette ligne, les échanges risquent de ne pas atteindre le niveau exigé », affirme Ibrahim Saleh Kirnas, secrétaire général adjoint du Conseil des chambres commerciales et industrielles saoudiennes. Bien que d’autres voix estiment plus important de renforcer les échanges commerciaux avant de créer la ligne.

    En somme, il semble que tous ces dossiers soient liés. L’achèvement d’un volet aura incontestablement des effets positifs sur les autres. N’est-ce pas le moment propice pour l’adhésion de l’Egypte au système douanier du Golfe, pour assurer une intégration dans le CCG ?

    Dahlia Réda
    AL-AHRAM Hebdo
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Avec une vision plus stratégique du placement de leurs recettes accrues, les producteurs de pétrole ont tiré les leçons des douloureuses expériences de la dernière crise économique financière internationale. Au lieu d’investir, entre autres, dans des bons du trésor américain, ils s’orientent vers des secteurs économiques à grand rendement.
    curieusement c'est le chemin inverse qu'a emprunté l'algérie en plaçant ses avoir en bons du trésor us.

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    • #3
      curieusement c'est le chemin inverse qu'a emprunté l'algérie en plaçant ses avoir en bons du trésor us.
      ça ne m'étonnerait pas si un jour tout cet argent disparaissait
      pourtant il serait bien plus utile sous forme d'investissement "intelligent" dans le pays, mais avec des dirigeant illettrés, produit du système colonial, on va pas allé bien loin.

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