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    Économie politique
    Par :Mustapha Hammouche

    Faut-il s’étonner de l’offre de ce maire de la région de Mila qui, selon un confrère, met quatre milliards de centimes sur la table pour une place à la Chambre haute ? La démarche est pourtant tout à fait concevable. Contraint par les luttes démocratiques à adopter le multipartisme, le système s’est conçu une démocratie “spécifique”, dont la caractéristique principale est de contrôler l’accès aux fonctions institutionnelles. Celles-ci doivent surtout échapper à la volonté populaire.
    Il s’agit de filtrer les ambitions politiques afin que ne passent que celles qui correspondent au profil requis par le pouvoir suprême. Des élus qui prendraient au sérieux leur statut de “représentants du peuple” seraient subversifs pour un ordre institutionnel basé sur le oui unanime.
    Des critères précis, autres que ceux qu’on peut lire dans la loi électorale, sont conçus et tacitement diffusés pour que tout citoyen en soit averti avant qu’il ne lui prenne d’avoir des prétentions civiques. Quels sont ces critères ? Notre candidat idéal doit, en premier lieu, prendre conscience que son élection procède plus de la cooptation de la hiérarchie que du choix des lecteurs.
    Le pouvoir ne fait d’ailleurs aucun secret de la fraude électorale, comme modalité de sélection politique. Il ne s’en défend que pour la forme.
    Ensuite, il ne lui est demandé de ne faire valoir aucune autre qualité ou compétence que celle de pouvoir répéter, dans la langue qui convient, les formules toutes faites sur l’amélioration de la situation économique, sociale ou sécuritaire qui crève les yeux partout où l’on regarde et de savoir manier quelques pieuses locutions.
    Le procédé a aussi pour “vertu” d’éloigner les ambitions réellement politiques, c’est-à-dire les citoyens qui ont quelque idée et qui auraient à cœur de la mettre en œuvre au profit de la commune de la région ou du pays. Voyant que la vie publique n’est pas faite pour cela, ils se désistent d’eux-mêmes. Mais s’ils consentent à s’adapter, le système dispose d’une véritable politique d’intégration pour les accueillir dans son vaste sérail.
    La médiocrité occupe alors le terrain politique et étant plus opportuniste que subversive, l’ordre règne dans les institutions.
    Mais il ne faudrait pas que ces éléments “inadaptés” s’éloignent trop du système pour devenir des forces autonomes. Tout ce qui n’est pas intégré est réputé nuisible.
    Et pour renforcer ses rangs en se réconciliant, à sa sauce, la vraie vocation militante, le système impose une autre règle à la société : pas de réussite en dehors du système, ni sociale, ni économique, ni intellectuelle, ni académique, ni politique bien sûr. C’est à peu près dans le même esprit qu’il tente de se “réconcilier” les islamistes armés : prospérité contre intégration.
    C’est en fait l’adaptation “démocratique” de l’article 120 de l’ex- parti unique : pour finaliser l’ambition la plus saine ou la plus sournoise, il faut passer par le système d’allégeance et de passe-droit. Même en affaires, c’est un passage obligé.
    Ce n’est donc pas étonnant qu’un maire qui, au vu de la somme brandie, est déjà dans le business, lance une OPA, offre (presque) publique d’achat, pour un siège de sénateur. Il sait ce que coûte un mandat et ce que cela peut rapporter. Avec ce calcul de rentabilité, nous avons inventé une nouvelle économie… politique.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Médiocrité quand tu nous tiens...

    Et je ne parle pas du sujet, populiste à souhaits mais de celui qui prétend en traiter comme averti...

    Liberté vous dites? Sans doute celle de dire n'importe quoi !
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

    Commentaire


    • #3
      Saha F'tourkoum les jeuneurs et les non jeuneurs!

      En vous lisant et comme mes souvenirs s'estompent avec la médiocrité collatérale (pour certains sujets sur ce forum), je me permets, si vous le voulez bien, de vous citer un morceau choisi : où, par qui ? Aucune idée. J’ai passé deux mois à flirter avec l’administration algérienne (après 35 ans d’absence) et j’étais sidéré par le comportement incivique et névrotique aussi bien des usagers que des préposés ou fonctionnaires !

      "...La société postcoloniale est bien une société malade, victime d’un retour puissant du refoulé de la communauté africaine. Elle est la preuve directe de la crise de la personnalité africaine. A l’instar de la société coloniale, elle ne possède aucune visibilité : ni historique, ni normative. Au sein de la société postcoloniale, les Africains ne parviendront jamais à s’accomplir. Car ils sont diminués par toutes les aberrations qui les accablent." '(A doser selon chaque pays africain.) Parce que sa logique interne, ainsi que son idéologie lui imposent une unique voie à suivre : le pillage et la prédation des ressources de la nation, au bénéfice d’une infime faction qui domine politiquement, parce que, pour se livrer à cette activité illicite la faction au pouvoir est obligée de corrompre et de transformer les élites et les cadres de l’administration en citoyens médiocres et irresponsables, il nous apparaît clairement, que la société postcoloniale n’est pas réformable. Si par miracle, elle se débarrassait de sa logique prédatrice, elle cesserait d’être elle-même, or cela n’est pas envisageable, car la volonté des dirigeants africains actuels de s’accrocher au pouvoir par tous les moyens, à travers une mascarade de démocratie, le prouve. Mais tant qu’elle demeure elle-même, elle s’opposera volontairement ou non au développement des sociétés africaines et à l’épanouissement des citoyens africains. Dès lors, aucun doute, n’est plus toléré, la seule réponse logique et plausible qui s’impose face à cette société malade, est la rupture définitive, irrévocable et sans regrets. Il est évident que, cette rupture ne peut être obtenue que par une démarche révolutionnaire, méthodiquement et théoriquement pensée d’avance.
      La société postcoloniale en effet s’attire fatalement contre elle des mobilisations de type révolutionnaire en refusant au peuple de satisfaire son besoin légitime de participation politique dans la transparence, en le maintenant perpétuellement dans la terreur, la misère et dans toutes les carences. Une telle attitude, met fin au pacte social. Les citoyens sont désormais libres de réclamer la souveraineté nationale réelle dont-ils sont les véritables dépositaires, afin de la mettre en œuvre autrement.
      Ainsi face à l’exploitation interne et externe dont-il est victime, le peuple africain est réduit à vivre d’expédients économiques. Ce peuple à qui on a longtemps confisqué sa liberté, sa dignité et toute possibilité d’épanouissement, doit se lever maintenant pour changer le cours de son destin et mettre en œuvre : « la Renaissance Africaine », par une Révolution Africaine préalable, qui doit retentir jusque dans le subconscient de chaque citoyen africain, pour proclamer le commencement d’une ère nouvelle."
      Tout le monde, ceux de mon époque bien sûr, attendait cette révolution des mentalités et mettre en application leurs rêves, leurs propres conceptions: on y croyait dans les années 70. Hélas, "on" nous a servi une drôle de révolution, empruntée plutôt à la firme Mossonto! Et, au lieu d"avancer les mentalités ont régressé.
      Il faut encore attendre!

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