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Mohammed. Histoire d’une vie hors du commun

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  • Mohammed. Histoire d’une vie hors du commun

    Le prophète
    Le guerrier
    L’homme d’Etat

    Janvier 2006. Des milliers de musulmans descendent dans les rues pour manifester contre le journal danois Jyllands-Posten, coupable d’avoir publié une série de caricatures du prophète Mohammed. A Damas, Islamabad ou Copenhague, l’indignation des manifestants est sincère et leur colère, parfois excessive, pouvait s’expliquer aisément : dessiner leur prophète en le présentant comme un fanatique, un terroriste avec une bombe qui orne son turban, était perçu comme une provocation, une atteinte grave à leur foi. Le prophète Mohammed n’est pas un simple personnage historique. Il est le guide suprême d’une communauté spirituelle et le symbole sacré de la religion musulmane. Et si plus d’un milliard de personnes sont unies par une appartenance commune, un lien qui transcende les différences ethniques, linguistiques et culturelles, c’est grâce à cet homme. D’une petite bourgade au cœur de la péninsule arabique, il a répandu un message qui a changé la face du monde. Des califes et des princes ont régné sur d’immenses empires en se réclamant de son héritage et son nom est prononcé tous les jours dans les quatre coins de la planète.
    Mais qui était donc Mohammed Ibn Abdallah? Comment un homme, qui se présentait comme “l’enfant d’une femme démunie de Quraych”, a-t-il pu fonder une formidable communauté religieuse et politique ? Et quelles étaient les qualités et les atouts qui l’ont mené à un destin aussi exceptionnel ?

    Il était une fois l’Arabie
    Selon un cliché très répandu, l’Arabie n’était qu’un vague désert intellectuel et spirituel avant que l’islam n’y soit révélé. Une terre isolée, déconnectée du monde extérieur et de ses convulsions. Le terme “Jahiliya”, qui désigne cette période, renforce l’idée d’ignorance et d’indigence spirituelle. Rien n’est pourtant plus faux que cette vision erronée de l’histoire. L’Arabie était certainement une terre aride, sans ressources naturelles, mais elle abritait d’importants centres d’échanges commerciaux, qui favorisaient la circulation des idées et des tendances culturelles et politiques des temps anciens. La Mecque, comme le rapporte d’ailleurs le Coran, était une ville de commerçants qui sillonnaient la terre avec des caravanes chargées de marchandises, pour approvisionner les marchés du Yémen, de Syrie et d’Irak. Ces déplacements permanents ont permis aux Arabes de fréquenter d’autres civilisations et de s’en imprégner. Les mots d’origine étrangère (persane, abyssine…) qu’on retrouve dans la langue arabe de l’époque, et même dans le Coran, attestent de ces échanges et de leur forte influence.
    Sur un plan politique, les Arabes suivaient avec grand intérêt la rivalité entre les deux grandes puissances voisines de l’époque : l’empire byzantin à l’Ouest et le sassanide à l’Est. De petits royaumes arabes, en Syrie et en Irak, gravitaient comme des satellites autour des deux empires. Des armées composées de tribus arabes participaient également aux guerres qui opposaient les Byzantins chrétiens aux Sassanides perses. Une sourate du coran (Al-Roum) se fait même l’écho du conflit entre les deux géants et marque la sympathie des Musulmans pour les Byzantins.
    Côté spirituel, les Arabes étaient pour la plupart polythéistes et vénéraient de multiples divinités à la fois, comme c’est le cas de la tribu de Quraych qui vivait à la Mecque. Mais le monothéisme n’était pas totalement absent. Certaines tribus arabes se sont converties au judaïsme, d’autres ont adopté le christianisme, tandis qu’une minorité, les “Hanifs”, observait un monothéisme qui se réclame d’Abraham, le patriarche, ancêtre des juifs et des Arabes. Parmi les plus célèbres Hanifs, on retrouve un certain Abdelmoutalib, grand-père du prophète de l’islam. Selon les historiens arabes, Abdelmoutlib ne reconnaissait pas les divinités adorées par son peuple, croyait à la résurrection et à l’au-delà, et se réfugiait pendant le mois de ramadan dans les montagnes proches de la Mecque pour la contemplation et la prière. On attribue d’ailleurs à Abdelmouatlib le forage du puits de Zamzam, pour abreuver les pèlerins.
    Ainsi était donc l’Arabie. Divisée par les rivalités tribales, observant avec admiration et envie la puissance de ses voisins, et gardant encore le souvenir d’un ancêtre commun, le patriarche Abraham. Une Arabie qui attendait alors un grand homme capable de l’unifier et de répondre à ses aspirations politiques et spirituelles : Mohammed.

    Et la lumière apparut
    C’est à la Mecque, petite ville vénérée par les Arabes pour le sanctuaire d’Al Kaâ0ba, que Mohammed Ibn Abdallah est né, vers 570. Son père meurt quelques mois avant sa naissance, et sa mère Amina succombe à une fièvre soudaine en rentrant de Yathrib, l’ancien nom de Médine. Mohammed est âgé d’à peine six ans. L’enfant est pris en charge par son grand-père Abdelmoutalib, chef des Bani Hachim, un clan prestigieux et respecté mais pauvre et désargenté. Une grande rivalité oppose ce clan aux riches Bani Chams, dont sera issue, quelques décennies plus tard, la dynastie omeyyade. La rivalité entre ces deux clans est fondamentale pour comprendre l’hostilité et l’adversité que va subir Mohammed, pendant les premières années de l’islam. Abdelmoutalib couvre son petit-fils d’une grande affection et le préfère à ses autres enfants, en lui prédisant “un destin exceptionnel”. Les biographies traditionnelles du prophète Mohammed rapportent que c’est le mythique roi arabe, Sayf Ibn Dhi Yazan, qui a annoncé à Abdelmoutalib la gloire dont son petit-fils sera tôt ou tard auréolé.
    Pendant sa jeunesse, Mohammed se démarque par son intelligence, son éloquence, mais surtout par sa grande rigueur morale. Les Quraychites le surnomment alors “Al Amin”, littéralement le secrétaire, celui qui inspire et mérite la confiance. La vertu et la morale sont placées par la suite au cœur de la religion dont il sera le fondateur. D’ailleurs, dans un célèbre Hadith, le prophète précise qu’il n’a été envoyé par Dieu que “pour parfaire et compléter les valeurs morales”. C’est pour ces qualités que Khadija Bint Khuwaylid, une riche commerçante divorcée, la quarantaine, choisit le jeune Mohammed, 25 ans, pour convoyer ses caravanes et s’occuper de ses biens. L’entente entre la fortunée négociante et son employé est si cordiale qu’elle se solde par un mariage. Khadija sera la confidente, le soutien et le témoin des premières heures de la révélation. Quelques années plus tard, Mohammed pleurera sa mort et son souvenir reste indélébile dans son cœur, au point d’irriter ses autres femmes et susciter leur jalousie.
    Entouré d’une femme affectueuse et dévouée, d’une grande famille qui le respecte et le protège, et d’une tribu qui le tient en estime, Mohammed a tout pour mener une vie paisible, loin de toute turbulence. Mais quelque chose le trouble, le tourmente, le plonge dans le doute (sur le sens de sa vie et celle de son peuple). Son esprit est assailli de mille et une questions et son âme ne connaît pas la quiétude. La solitude lui devient ainsi chère. Le jeune homme s’isole pour passer de longues nuits, seul, à méditer dans la caverne de Hira. Une pratique observée d’ailleurs par son grand-père Abdelmoutalib, comme le rapportent plusieurs sources historiques. C’est, en toute logique, dans la caverne de Hira que Mohammed reçoit, dans un célèbre récit, la révélation de l’ange Gabriel et l’annonce du message qu’il doit transmettre au monde. Il a alors 40 ans.

    Petite communauté, grandes ambitions
    Pensant, dans un premier temps, être victime de visions inspirées par un démon, le messager ne s’en ouvre qu’à sa femme, Khadija, qui le réconforte et le soutient. Son désarroi s’accroît quand il cesse de recevoir la révélation pendant un certain temps. Il envisage même de se jeter du haut d’une montagne pour mettre fin à son inquiétude. Un verset vient, alors, le rassurer et lui confirmer que Dieu ne l’a pas abandonné. Mohammed commence donc à exposer son message à ses proches et aux membres de sa famille. Son ami Abou Bakr, son jeune cousin Ali et son serviteur Zayd sont les premiers à se convertir. Une nouvelle religion est née.
    Le prophète élargit progressivement le cercle de sa prédication à d’autres franges de la population mecquoise. En dehors de ses proches, il attire les pauvres, les déshérités, les esclaves et quelques commerçants. Mais la nouvelle religion ne séduit pas encore l’aristocratie de La Mecque et ses notables.
    Le caractère égalitariste du message porté par le prophète explique la conversion des pauvres et des esclaves à l’islam. Mohammed propose un nouveau modèle d’organisation sociale, révolutionnaire pour l’époque. Ce ne sont plus la noblesse des origines, la richesse et la puissance du clan qui confèrent à l’individu sa valeur et son rang social, mais plutôt l’intensité de sa foi et sa soumission à Dieu.
    Anecdote : quand, des années plus tard, l’empereur byzantin Héraclès apprend que les compagnons de Mohammed sont des pauvres et des esclaves, il fait remarquer à ses interlocuteurs, en haussant les épaules, que tous les prophètes ont œuvré de la même manière : Moïse quittant l’Egypte avec son peuple juif humilié et Jésus entouré de déshérités. Cela nous renvoie à cette célèbre citation de Karl Marx, quelques siècles plus tard : “La religion, soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur”.

    Nul n’est prophète en son pays
    D’abord indifférents, voire amusés, les Quraychites deviennent hostiles quand ils sentent le vent tourner. La petite communauté des musulmans s’est agrandie et la religion prônée par Mohammed Ibn Abdallah menace l’ordre économique et la hiérarchie sociale de la tribu. Exemple : les esclaves sont nombreux à rejoindre très vite l’islam, dans l’espoir de recouvrer leur liberté. Ce qui fera dire à leurs maîtres, les notables de La Mecque, que Mohammed corrompt considérablement les esprits et appelle au soulèvement, voire à l’anarchie.

    Suite...

  • #2
    suite...

    Très forte, la rivalité entre les clans qui composent alors la tribu mecquoise explique également l’hostilité grandissante des Quraychites à l’égard du prophète. Le pouvoir était toujours fragmenté et éclaté entre les différents clans, qui se neutralisaient par de complexes jeux d’alliance. Il n’existait pas de chef unique et absolu dans la tribu de Quraych, mais des hommes puissants et influents qui se répartissaient le pouvoir et les tâches selon les besoins du moment. Se soumettre à Mohammed en tant que guide et lui prêter allégeance était, selon eux, une abdication et une manifestation d’infériorité. Abou Al Hakam Ibn Hicham, plus connu par le surnom d’Abou Jahl, explique ainsi son refus de rejoindre l’islam par la concurrence ancestrale entre son clan et celui du prophète, les Banou Hachim : “Avec les Banou Hachim, nous avons toujours été comme deux chevaux de course. Et comme nous sommes arrivés à égalité, ils nous disent maintenant : nous avons parmi nous un prophète. Pourquoi eux et pourquoi pas nous ?”.
    La mort d’Abou Talib, oncle et protecteur du prophète, a enhardi ses adversaires, les incitant à harceler la faible communauté musulmane. Des fidèles, et notamment les esclaves parmi eux, sont torturés à mort pour abjurer leur nouvelle foi. Ils figurent ainsi parmi les premiers martyrs de l’islam. Mohammed lui-même ne sera pas épargné par la persécution : des Quraychites lui crachent au visage, d’autres lui jettent du sable sur la tête au moment de la prière. Un groupe de musulmans mené par Jaâfar, cousin du prophète, se refugie alors auprès du Négus, roi chrétien de l’Abyssinie (l’actuelle Ethiopie). L’idée de quitter La Mecque germe dans tous les esprits, y compris celui du prophète. L’exil, ou la Hijra, devient une nécessité. Mais pas n’importe où, ni n’importe comment.

    Le pourquoi de l’exil
    A 350 kilomètres de La Mecque se trouve Yathrib, une oasis où vivent des tribus arabes et juives. Le prophète n’est pas étranger à cette terre : sa grand-mère est originaire de l’une de ses tribus et son père y est enterré. Lors de la saison du pèlerinage à La Mecque, Mohammed rencontre un groupe de la tribu Khazraj, l’une des deux principales tribus de Yathrib. Il leur expose son message, lit des versets du Coran et les invite à se convertir. Le petit groupe de pèlerins est séduit par le message, qui leur rappelle la religion de leurs voisins juifs. De retour chez eux, ils font écho de la rencontre avec le prophète venu de La Mecque. Le contact entre le messager et les pèlerins de Yathrib va durer deux ans et se termine par une “islamisation” massive des habitants de la petite bourgade. La première communauté musulmane de La Mecque commence à prendre le chemin de l’exil vers la future Médine.
    Après avoir épuisé toutes les options de dialogue pour convaincre son peuple de rallier son message, Mohammed décide de quitter à son tour sa Mecque natale pour rejoindre Yathrib. Nous sommes en l’an 622. Comme le note l’historien marocain Abdellah Laroui dans son dernier livre Tradition et modernité (Centre culturel arabe, 2009) : “L’exil ne peut signifier qu’une seule chose : la prédication ne suffit pas, le verbe n’ouvre pas le cœur de l’Homme, plus dur que la pierre. L’Homme est sourd, aveugle, obstiné, il fait un usage pervers de son libre arbitre”.
    La nature des versets coraniques révélés à La Mecque témoigne des efforts consentis par le prophète pour convaincre Quraych. Le “Coran de La Mecque” est marqué par un appel constant à la contemplation, à l’introspection, à méditer sur les origines de l’homme et de sa création. Il fustige notamment la cupidité et l’arrogance de l’être humain qui le mènent à sa perte. On y retrouve peu de traces de dispositions juridiques ou politiques, contrairement aux versets révélés à Médine.
    Quand Mohammed décide définitivement de prendre le chemin de l’exil, il est accompagné de son fidèle ami et disciple Abou Bakr. Une nouvelle histoire est inaugurée avec ce voyage, qui sera adopté par les musulmans, sous le calife Omar, comme début du calendrier musulman. Un choix qui reflète l’importance de l’exil de Mohammed dans l’histoire musulmane. Le temps de la patience et de l’endurance est révolu, pour laisser place à la construction effective d’un nouvel Etat musulman, rigoureusement organisé, sous la conduite du prophète.

    Médine, une histoire politique
    Dès son arrivé à Yathrib, ou Médine, le messager s’attelle rapidement à la fondation d’un nouvel ordre politique et social. Sa première décision est de construire une mosquée, destinée à devenir le centre névralgique de la future capitale de l’Etat musulman. La mosquée est alors une simple cour rectangulaire entourée d’un mur en pierres séchées. C’est ici que le prophète dirige la prière, reçoit les délégations, consulte ses compagnons pour les affaires de l’embryonnaire Etat musulman. Le modèle de Médine va exercer une grande influence sur l’architecture urbaine musulmane, toutes époques confondues, où la mosquée est le centre de la ville, regroupant autour d’elle toutes les activités économiques et politiques.
    Le prophète fait preuve d’une fine intuition politique en fondant son Etat sur un nouveau lien : la fraternité spirituelle. Mohammed est conscient que le danger des clivages tribaux et claniques est fortement enraciné dans l’esprit de ses fidèles. Il l’a constaté amèrement à La Mecque et ne veut pas le revivre à Médine. D’autant plus que la communauté musulmane est un mélange composite de tribus médinoises, d’émigrés mecquois, et d’anciens esclaves d’origines multiples. Les différences et les susceptibilités sont telles, qu’un simple poème à la gloire d’une tribu, ou un mot de travers égratignant la dignité d’un clan, pouvait suffire pour ébranler tout l’édifice savamment construit.
    Pour consolider les liens au sein de la fragile communauté musulmane, le prophète demande donc à ses fidèles de Médine, appelés Al Ansar, d’adopter (et de les considérer comme “frères”) les émigrés venant de la Mecque, baptisés Al Mouhajiroun. Chaque Médinois doit choisir un frère mecquois, à qui il porte aide et assistance. Des mariages vont se concrétiser entre les deux groupes, ainsi que des associations commerciales. Une sorte de “Constitution”, appelée Al Sahifa, est proposée par le prophète pour entériner le pacte de paix sociale entre les Médinois et les Mecquois.
    Le prophète peut ainsi concentrer ses efforts sur de nouveaux objectifs, plus grands. “Mohamed a réussi assez rapidement à faire de Médine un bastion social, militaire et religieux bien solide. Il pouvait dès lors se concentrer sur son objectif véritable : instaurer dans la péninsule arabe un régime politique qui reposerait sur les principes de l’islam”, remarque le grand intellectuel iranien Ali Shariati, dans sa biographie du prophète (Mohammed de l’Hégire à la mort, Ed. Al Bouraq, 2007). Un islam offensif et dominant se profile à l’horizon.

    Homme d’Etat, chef militaire
    En comparant les histoires des différentes religions, Machiavel note que “les prophètes armés réussissent toujours, tandis que les prophètes désarmés échouent”. Le destin de Mohammed Ibn Abdallah confirme le constat du penseur florentin. Après plus de treize ans de prédication, de dialogue et de patience avec les Quraychites, le prophète recourt, obligé, aux armes pour propager son message et asseoir les fondements de l’Etat musulman.
    En fait, l’objectif de construire un Etat, regroupant les Arabes sous la bannière de l’islam, a toujours été présent chez Mohammed, même aux pires des moments, quand cela semblait proprement impossible. A ce propos, les biographes du prophète rapportent l’anecdote suivante, qui s’est déroulée à La Mecque, peu avant l’Hégire : Abou Talib, oncle du prophète, a organisé une rencontre pour réconcilier les notables de Quraych avec son neveu Mohammed. Ce dernier interpelle ses interlocuteurs en leur disant : “Donnez-moi une parole seulement. Avec elle, vous dominerez les Arabes et les étrangers vous obéiront”. Quand les Quraychites lui demandent la nature de cette parole, il leur répond : “Dites seulement, il n’y a d’autres dieux qu’Allah, et abandonnez les divinités que vous adorez”. Les aristocrates quraychites refusent l’offre du prophète, qui ne désespère pas, pour autant, de voir un Etat musulman naître et s’étendre.
    A la tête d’une petite armée d’une centaine de fantassins et quelques cavaliers, le prophète dirige ses premières attaques militaires contre les caravanes mecquoises. L’objectif est double : déséquilibrer l’économie de Quraych, qui repose sur le commerce avec les régions voisines, et renflouer la maigre trésorerie de Médine. La situation matérielle des musulmans qui ont émigré de La Mecque reste précaire, malgré la solidarité des Médinois.
    Le temps est à la guerre. Inévitable. La jeune armée musulmane remporte une victoire éclatante à Badr, subit une défaite douloureuse à Ouhoud, recourt à la ruse et à la stratégie militaire inspirée des Perses dans la bataille de la tranchée (Al Khandaq). Dans la foulée, le prophète envoie des expéditions contre les tribus voisines qui refusent d’embrasser l’islam ou de se soumettre à son autorité. Petit à petit, la puissance militaire musulmane s’affirme. Au point que les armées de Mohammed, fortes de dizaines de milliers de combattants, sont prêtes pour la grande bataille, celle qui va définitivement faire basculer l’histoire : la conquête de la Mecque.
    Suite...

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    • #3
      “Partez, vous êtes libres !”
      Au mois de ramadan de l’an 8 de l’Hégire, le prophète convoque ses hommes. Dix mille combattants armés et disciplinés sont réunis à Médine, en attendant les ordres de leur chef. La destination de l’expédition est longtemps tenue secrète et seuls quelques compagnons du prophète sont mis dans la confidence. Après des jours de marche, l’armée musulmane se retrouve sur le chemin qui mène à La Mecque et le prophète annonce, publiquement, le but de la mission : s’emparer de la ville sainte, vénérée par tous les Arabes.
      Les musulmans campent à quelques kilomètres de la ville et allument, la nuit venue, dix mille feux pour intimider leurs ennemis. La démonstration de force fait mouche et les Quraychites comprennent qu’une bataille contre une force aussi nombreuse et galvanisée est perdue d’avance. L’armée musulmane s’enfonce ainsi dans l’antique ville sans rencontrer la moindre résistance. Les rues sont vides et les habitants de La Mecque restent cloîtrés chez eux, comme l’a exigé le prophète, pour éviter toute effusion de sang. La victoire est nette et sans bavure.
      Après avoir été banni, humilié, battu, affamé, Mohammed revient à sa terre natale, conquérant et victorieux. Il tourne autour de la Kaâba et détruit, l’une après l’autre, les quelque 63 divinités et idoles qui jalonnent le sanctuaire. Le geste est hautement symbolique : La Mecque redevient une terre monothéiste, et le messager fait revivre le souvenir et l’âme d’Abraham, l’ancêtre des Arabes et le fondateur de la Kaâba.
      Le prophète demande par la suite aux Mecquois de sortir de leurs maisons et les réunit dans une grande place. Il regarde la foule terrifiée à l’idée de subir une terrible sentence. Mohammed, calme et serein, reconnaît des hommes et des femmes qui l’ont persécuté et opprimé lors des premières années de l’islam. Dans un geste magistral de clémence et de mansuétude, il leur annonce : “Partez, vous êtes libres !”. Pas de représailles, ni de vengeance. Dans son élan, le prophète pardonne même à un homme qui avait pourtant juré de le tuer, et qui avait poursuivi Zaynab, fille de Mohammed, alors qu’elle fuyait la Mecque, la blessant avec sa lance. Zaynab était enceinte, elle avait perdu du coup son enfant...

      L’ultime voyage
      Après son triomphe, Mohammed choisit de demeurer à La Mecque avant de retourner, quelques semaines plus tard, à Médine, sa capitale et sa ville d’adoption. Le prophète assoit définitivement son pouvoir spirituel et politique dans l’Arabie musulmane. Le noyau d’une communauté religieuse a donné naissance à un Etat musulman, qu’il a fondé et porté avec une poignée d’irréductibles fidèles. Mission accomplie.
      En l’an 10 de l’Hégire, Mohammed entreprend son dernier voyage et ultime visite à La Mecque. “Le pèlerinage des adieux”, comme l’appellent les historiens musulmans. Le messager y livre un célèbre sermon, bijou de la rhétorique arabe, et véritable testament, où il prépare les musulmans à sa disparition. “Aujourd'hui, j'ai parachevé votre religion, accompli sur vous mon bienfait et j’ai agréé pour vous l'islam comme religion” est le verset coranique révélé lors de ce dernier pèlerinage. C’est la fin d’une épopée, mais aussi la naissance d’une nouvelle ère, où les musulmans, désormais constitués et rassemblés, sont appelés à se prendre eux-mêmes en charge.
      Quelques mois après le pèlerinage, le prophète tombe malade. Ses jambes ne le portent plus, il a de la fièvre et demande à être transporté chez sa femme Aïcha. Le messager n’a pas de maison propre, il passe les nuits chez ses épouses, dont les demeures sont attenantes à la mosquée de Médine. Le prophète reste ainsi cloué au lit pendant plusieurs jours et ne peut plus diriger la prière. Une fonction qu’il confie à son fidèle Abou Bakr, ce qui sera interprété comme un signe de succession et de passage de témoin au premier calife de l’islam.
      Le lundi 13 Rabii 1er de l’an 11, correspondant au 8 juin 632, Mohammed Ibn Abdallah meurt, à l’âge de 62 ans, la tête posée sur le genou de sa femme Aïcha. Comme l’écrit Maxime Rodinson, dans une célèbre biographie (Mahomet, Ed. Seuil, 1994). “Ce n’en était pas fini du prophète de l’islam… Sa vie est terminée, sa grandeur commence à peine”. Le devoir accompli, le message transmis, l’homme, unanimement décrit comme “humble, simple, d’une grande rigueur morale”, s’en est allé définitivement, léguant au monde musulman une religion, une organisation, un Etat.




      Tabou. Le prophète était-il analphabète ?
      Selon une idée largement admise chez les musulmans, Mohammed était analphabète. Le mot “oummi”, qui désigne le prophète dans le Coran, est compris ainsi dans le sens d’un homme qui ne maîtrise pas l’écriture et la lecture. Les théologiens musulmans présentent cela comme un miracle et une preuve de l’origine divine du Coran. Selon cette logique, Mohammed était analphabète et ne pouvait guère accéder aux livres sacrés des autres religions, ou s’en inspirer pour la rédaction du Coran. Des ouléma expliquent également que le texte coranique, de par sa beauté linguistique et son style unique, ne pouvait en aucun cas être l’œuvre d’une personne qui ne sait ni lire ni écrire.
      Dans son livre Introduction à l’étude du Coran (Dar Al Wahda, 2006), le penseur marocain Mohammed Abed Jabiri tente de démonter cette idée. Pour Jabiri, le mot “oummi”, qui désigne le prophète et son peuple dans le Coran, renvoie plutôt au statut des Arabes qui ne disposaient pas, jusqu’à l’avènement de l’islam, de livre sacré, contrairement aux juifs et aux chrétiens. L’intellectuel marocain cite des versets du Coran qui établissent toujours la comparaison entre les gens du livre et les Arabes, les “Oummiyine”, qui n’en disposent pas. Pour appuyer sa thèse, Jabiri énumère les noms d’illustres arabes et musulmans qui savaient lire et écrire, comme le grand-père et les oncles du prophète et les quatre premiers califes de l’islam, ainsi que de nombreux compagnons. Les Arabes, explique Jaibri, ne formaient pas donc un peuple analphabète dans le sens direct du terme. Le chercheur cite aussi quelques faits historiques qui laissent entendre une connaissance, même sommaire, de l’écriture et de la lecture chez le prophète. Il explique, entre autres, que la maîtrise de la lecture et de l’écriture ne sont pas des conditions nécessaires avant de prétendre à l’éloquence et à la beauté du verbe. Et rappelle que même les érudits arabes de l’époque improvisaient souvent leurs poèmes sans préparation aucune.

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      • #4
        Suite et fin

        Biographie. Al Sira, au fil du temps
        Après la mort du prophète, les musulmans se transmettaient oralement le récit de sa vie, ses faits d’armes, ses discours. Comme le Hadith nabawi (littéralement “les paroles du prophète”), les premières biographies écrites de Mohammed ne commencent à apparaître que plusieurs décennies après sa mort. Ces écrits portent le nom d’“Al Sira”.
        Cela dit, les historiens musulmans rapportent que des livres qui relatent la vie du prophète ont été écrits à partir de la deuxième moitié du 1er siècle de l’Hégire, mais ces livres ont été perdus à jamais, ou alors il n’en subsisterait que quelques fragments.
        Dans tous les cas, la première Sira connue est l’œuvre d’Ibn Ishaq, un historien de Médine, qui a rédigé cette biographie sous les califes abbassides, vers l’an 115 de l’Hégire, plus d’un siècle après la mort du prophète. Ibn Ishaq entame son récit en établissant une impressionnante généalogie de Mohammed qui remonte jusqu’à Adam, et rapporte quelques récits mythologiques annonçant l’avènement du prophète de l’islam. La vie de Mohammed est racontée intégralement dans le livre d’Ibn Ishaq, de la naissance à la mort. Un procédé de narration qui sera utilisé dans les biographies ultérieures du prophète.
        Mais c’est à l’Irakien Ibn Hicham que l’on doit la Sira la plus connue et la plus répandue, rédigée à la fin du 2ème siècle de l’Hégire. Ibn Hicham se base dans sa biographie sur les travaux d’Ibn Ishaq auxquels il a apporté de légères modifications, les expurgeant de certaines incohérences, et les enrichissant d’éléments nouveaux sur la vie de Mohammed.


        Discorde. Peut-on dessiner le prophète ?
        En juillet 2009, la parution d’un petit livre crée la polémique en Algérie. Ecrit par le cheikh Khaled Bentounès, maître de la confrérie Alawia, ce livre contient des dessins et des miniatures du prophète Mohammed. Le Haut conseil islamique, la plus haute autorité religieuse du pays, monte au créneau et demande la suppression des images du livre. Le cheikh Khaled Bentounes n’en démord pas et explique que les illustrations sont l’œuvre d’artistes musulmans, produites depuis des siècles, et ont toujours circulé dans les pays musulmans, y compris en Algérie.
        Cet épisode pose la question de la figuration du prophète Mohammed et les raisons de son interdiction. La question est d’une brûlante actualité. “Le processus qui a conduit à l’impossibilité de dessiner le prophète est très obscur, car il n’y a jamais eu d’interdit direct” , nous résume l’intellectuel tunisien Abdelwahab Meddeb. Pour ce dernier, les ouléma musulmans ont eu recours aux chapitres relatifs au “Taswir” (la figuration) dans les livres du Hadith pour interdire de dessiner le prophète. “C’est un interdit au sein d’un autre interdit”, nous fait remarquer Meddeb. Pour le Marocain Abdelbari Zemzmi, que l’on a également consulté sur la question, l’interdiction est plutôt le produit d’un Ijtihad et d’une position qui serait unanimement défendue par les ouléma musulmans. “Le fondement de cette position est dans le respect que les musulmans doivent avoir pour leur prophète, c’est aussi le meilleur moyen de se prémunir contre tout dérapage”, estime Zemzmi.
        L’absence d’interdiction formelle de dessiner le prophète explique l’existence de plusieurs tableaux et miniatures montrant le prophète, et qui sont l’œuvre d’artistes musulmans. “Les premiers portraits connus du prophète ont été réalisés par l’école de Bagdad au 13ème siècle. Mais l’œuvre la plus connue est l’iconographie qui illustre Jamii Al Tawarikh, le fameux livre du Perse Rachid Addine, écrit en 1307. Cette iconographie couvre toute la vie du prophète”, note Abdelwahab Meddeb.


        Pour en savoir plus. La biblio idéale
        Ibn Hicham
        Al-Sira Al-Nabawia. L’une des plus anciennes biographies du prophète et la plus reconnue.
        Al Tabari
        Tarikh Al-Oumam wal Moulouk. Une somme monumentale qui couvre l’Histoire musulmane jusqu’au 10ème siècle. Une grande partie du livre est réservée à la vie du prophète Mohammed.
        Maxime Rodinson
        Mahomet (Seuil, 1994). Célèbre biographie de l’historien et sociologue français. Dans une optique marxiste, Rodinson livre une lecture intéressante des conditions de l’apparition de l’islam et son succès. Un classique.
        Emile Dermenghem
        Mahomet et la tradition islamique (Seuil, 2003). Court et précis, le livre de l’orientaliste français insère l’expérience spirituelle et la révélation de Mohammed dans le contexte politique et culturel de l’Arabie du VIème siècle.
        Mahmoud Hussein
        Al-Sira (Grasset, 2005). Succès libraire en France, écrit sous pseudonyme par deux universitaires égyptiens. Cette biographie s’appuie sur les récits des compagnons du prophète et des sources musulmanes anciennes qui racontent la vie du prophète. Complet et agréable à lire.
        Ali Shariati
        Mohammad de l’Hégire à la mort (Al Bouraq, 2007). Biographie du prophète écrite par l’intellectuel et révolutionnaire iranien, assassiné en 1978 à Londres dans des conditions mystérieuses. Le livre met en exergue le caractère subversif et révolté contre l’injustice du fondateur de l’islam.
        Abdellah Laroui
        Tradition et modernité (Centre culturel arabe, 2009). Il ne s’agit pas d’une véritable biographie du messager, mais d’une analyse de certains épisodes de la vie de Mohammed et quelques aspects de sa révélation. Une réflexion lumineuse de l’intellectuel marocain Abdellah Laroui.



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        • #5
          salu , tu ne peux pas aggrandir le font! merci, c est penible a´lire!

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          • #6
            Ctrl + pour agrandir

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            • #7
              Tabou. Le prophète était-il analphabète ?

              j'aime bien les écrits de Mohamad Abed Al Jabiri, mais concernant son analyse sur ce point entraine le perplexe car les savants musulmans (99% d'entre eux) pensent que le prophète (Qlpssl) non pas par Ijtihad ou seul l'existence du mot "Oummiyna " dans le Coran mais bien en se référant à d'autres preuves
              déjà le mot "Oummi" n'est pas systématiquement entendu par "analphabète'' chez les savants musulmans, car certains Tafassir disent que le mot "Oumiyina" qui qualifie les arabes de l'époque ne veut pas dire "analphabètes" mais bien : " un peuple qui n'a jamais eu une révélation en forme de Livre" en d'autre termes : Oumiyina c'est en quelque sorte le contraire de "Ahl Al Kitab"
              mais bon, y a pas que ça !


              il est claire que le Prophète (Qlpssl) etait analphabète, car c'est une information qui s'est transmise de génération en génération depuis l'ère du Prophète et personne ne l'a contesté sauf ceux qui ont usaient d'un Ijtihad en se basant sur la raison (comment est-ce possible qu'il soit analphète?!!) et quelques "textes" !
              donc le fait que le prophète etait analphabète c'est ''un Khabar Moutawatir''

              en plus, il n'a jamais été rapporté que le Prophète écrivait lui même le CORAN, il a toujours compté sur la dicté et ses "Kouttab" (transcripteurs) écrivaient la révélation avec les outilles de l'époque (on compte a peu près une trentaine de "Kouttab")
              Zayd Ibn Thabit etait parmi les dérniers, on rapporte même que le Prophète le convoquait à des heures très tardives de la nuits pour transcrire les révélations fraichement révélés .. pourquoi ne l'aurait-il pas écrites lui même???!!!!

              Question : Pourquoi le Prophète n'écrivait pas le CORAN lui même ???? sachant qu'il jouissait du statue de l'infaillibilité. !

              verset 5 sourate 25:

              وقالوا اساطير الاولين اكتتبها فهي تملى عليه بكرة واصيلا

              c'est extraordinaire la précision de ce verset qui relate les dires des mécréants sur les versets révélés au Prophète, .... ils n'ont pas dit : "Katabaha" (a écrit) mais ils ont dit : "Iktatabaha" (a fait écrire) .... et il ont dit "Toumla alyhi" (qu'on lui dicte) et il n'ont pas dit "Kara'aha" (il les a lus) !!!
              même les mécréants du temps du Prophète savaient qu'il ne peut pas écrire ni lire !
              Dernière modification par karimbarbu, 21 septembre 2009, 15h37.
              2.7. et Dieu a scellé leur cœur et leur entendement. De même qu’un voile leur barre la vue, et ils sont voués à un terrible châtiment. (Al Baqâra)

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              • #8
                Merci
                PS: comment on fait pour agrandire j'ai fait CNTRL + rien ne s'est passe

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                • #9
                  En restaant appuye sur CTRL fais +

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                  • #10
                    et qui aime les femmes

                    Le musulman n'a pas à chercher en dehors de l'islam des solutions à ses problèmes puisque l'islam offre des solutions éternelles et bonnes dans l'absolu.


                    Les relations sexuelles licites selon la loi islamique sont celles qui ont lieu uniquement entre les époux. Toute autre pratique sexuelle ou passionnelle portant sur le corps d'autrui constitue une atteinte à l'honneur et un crime.


                    Mahomet a eu le droit d'épouser autant de femmes qu'il veut, sans limitation de nombre: "Ceci est un privilège qui t'est accordé, à l'exclusion des autres croyants" (33:50). Etant censé être ses femmes dans l'au-delà, le Coran leur a interdit de se remarier après la mort de Mahomet, en leur attribuant le titre honorifique de mères des croyants (33:6). Or, les rapports sexuels avec les mères sont interdits par le Coran (4:23).



                    Mahomet aurait dit: "L'affamé peut être rassasié, et l'assoiffé abreuvé, mais moi je ne me rassasie jamais de la prière et des femmes".

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                    • #11
                      1- oui .....qui aime les femmes ....et il ne le cache pas ..d'ailleurs qui d'entre nous n'aime pas les femmes ? surement un déséquilibré .



                      2- peut tu me donner le nombre de femme du prophete ..peut tu aussi me précisé le nombre de veuves et de femmes agée qu'il a épousé ?



                      3-
                      peut tu me donner la source du hasith stp ?
                      je pense qu'il n'est pas valide : un mélange bâtard entre deux hadith distinct :


                      A-

                      أصبر عن الطعام والشراب ولا أصبر عنهن

                      B-
                      حبب إلي من الدنيا (‏ النساء والطيب)‏ وجعل ‏ ‏قرة عيني ‏في الصلاة
                      وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                      • #12
                        Les relations sexuelles licites selon la loi islamique sont celles qui ont lieu uniquement entre les époux. Toute autre pratique sexuelle ou passionnelle portant sur le corps d'autrui constitue une atteinte à l'honneur et un crime.
                        Faux, archi faux ...

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                        • #13
                          Salam,

                          L'article ne fait qu'une très rapide esquisse de la sirra, néanmoins il n'a pas évoqué l'aspect familial de la vie du Prophète.. ce qui n'a pas échappé à "Soleil2mavie".

                          Envoyé par Alhazen
                          Envoyé par Soleil2mavie
                          Les relations sexuelles licites selon la loi islamique sont celles qui ont lieu uniquement entre les époux. Toute autre pratique sexuelle ou passionnelle portant sur le corps d'autrui constitue une atteinte à l'honneur et un crime.
                          Faux, archi faux ...
                          Doucement, Alhazen.. il faut expliquer..
                          Effectivement, bien que ce ne soit pas le sujet, l'esclavage en Islam n'a pas été interdit, il a été néanmoins codifié.. les mêmes règles de mariage peuvent être appliquées à la femme esclave (djarya) avec son maître, sans qu'il y est un contrat de mariage (3aqd). À savoir :
                          Quelle ne soit pas déjà mariée, Quelle n'est pas le même lien de parenté qui interdit le mariage, Quelle soit musulmane ou du livre, Quelle ne soit pas sa soeur de lait, etc..
                          Dernière modification par Mohamed_Rédha, 24 septembre 2009, 11h45.

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                          • #14
                            Doucement, Alhazen.. il faut expliquer..
                            Expliquer quoi ? que les femmes esclaves, prises de guerres ou achetées dans les marché d'esclaves, étaient des sous femmes, que l'on pouvait avoir des rapports avec elles sans contrat de mariage ..
                            Ou que la mout3a, ou contrat temporel en but d'voir du plaisir, a été permis par le prophète lui même ?
                            Tout cela est dans la sira et les hadiths, et aucun standard de morale ne pourrai justifier et excuser de telles pratiques tout en considérant que l'émane du Divin !!!

                            je ne sais pour toi, mais moi je comprend pas !!

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                            • #15
                              salut mohammed redha grand mufti de FA

                              Peut tu m'expliquer ce verset


                              "An-Nisaa - 4.24. Il vous est aussi interdit d’épouser des femmes déjà mariées, à moins qu’elles ne soient vos captives de guerre. Telles sont les prescriptions du Seigneur. Excepté ces interdictions, il vous est loisible d’utiliser vos biens pour vous marier honnêtement et non pour vivre en concubinage. C’est une obligation pour vous de remettre la dot convenue à celle avec laquelle vous aurez consommé le mariage. Mais il n’y a aucun inconvénient à ce que vous modifiiez le montant de la dot d’un commun accord par la suite, car Dieu est, en vérité, Omniscient et Sage."


                              Le viol est donc autorisé en cas de guerre dans l'Islam?? :22:

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