Je l'ai rencontré au milieu d'une banlieue parisienne, la bouche bavante et les yeux hagards. Sa physionomie reflétait sa souffrance et son habit sa misère. Jeté dans un coin humide tel un canidés délaissé d'où se dégageait une odeur nauséabonde qui pouvait chasser à elle seule le plus charitable des nez. Il demandait l'aumône, pourtant il ne dépassait pas la trentaine. A ma vue, il se jeta sur moi comme se jette un naufragé sur une bouée de sauvetage, il me récita avec un air qui me parut hystérique quelques versets coraniques et me supplia au nom de Sidi abdel kader de lui venir en aide. J'ai cru que l'argent était un bon remède, qu'il suffit de quelques euros pour que ce débris humain fasse bonne chair cette nuit mais hélas il me répondit qu'il ne veut pas de mon argent et qu'il faut, au nom de l'Algérie et de la fraternité arabo-musulmane, que je l'emmène chez moi diner et dormir tant il a longtemps qu'il n'a pas goûté au plaisir d'une copieuse table et au douceur d'un bon lit. J' arrachai mon pied d'entre ses bras et je le quittai en le souhaitant bonne chance car j'imaginai déjà l'esclandre que je déclencherai lorsque ma mère s'apercevra que j'ai amené un clochard à la maison. Je me rappelai aussi combien de familles étaient volées en donnant gît et couvert à des inconnus. je continuai mon chemin et au rond-point suivant j'oubliai la scène.
Le soir, moi et quatre amis avions l'habitude de se rencontrer chez Paul, un jeune universitaire plein de talents, où autours d'un bon café nous débattions de tout et de rien (à suivre).
Le soir, moi et quatre amis avions l'habitude de se rencontrer chez Paul, un jeune universitaire plein de talents, où autours d'un bon café nous débattions de tout et de rien (à suivre).
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