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L'Algérie veut-elle l'arme atomique?

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  • L'Algérie veut-elle l'arme atomique?

    Bruno Tertrais est un expert reconnu des questions nucléaires. Maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique, ancien membre de la commission du Livre blanc sur la Défense, il vient de publier un nouvel ouvrage consacré à la prolifération nucléaire, "le Marché noir de la Bombe" (Buchet-Chastel, 18 euros). Nourri aux meilleures sources, ce document retrace l'histoire du réseau A.Q. Kahn, le père de la bombe pakistanaise, qui a cédé sa technologie a de nombreux pays. Bruno Tertrais (que nous remercions vivement) nous a autorisé à reproduire le passage de son livre consacré à un aspect souvent tabou des questions nucléaires : les ambitions de l'Algérie.


    "L’Algérie est un autre candidat possible au statut de puissance nucléaire. Ses capacités dans ce domaine sont peu connues, mais pourtant bien réelles. Si l’armée avait laissé le Front islamique du salut (FIS) remporter le deuxième tour des élections législatives en janvier 1992 – au lieu de les annuler, au prix d’une terrible guerre civile dans les années qui suivirent – l’Algérie serait peut-être aujourd’hui gouvernée par un régime islamiste disposant de l’arme atomique…

    Le programme secret conduit par l’armée algérienne n’a été découvert que très tard. Quelles étaient les intentions d’Alger ? Du point de vue d’un ancien ministre en fonction à l’époque – mais qui n’avait pas été tenu au courant du programme – cela ne fait aucun doute : les militaires voulaient disposer d’une « option nucléaire ».


    "L’Algérie dispose d’une infrastructure nucléaire très importante, quasiment équivalente à celle de l’Égypte, et de solides compétences scientifiques et technologiques dans ce domaine, fédérées par plusieurs institutions de recherche (notamment le Centre des sciences et de la technologie nucléaires). En 1991, l’Agence internationale pour l’énergie atomique savait qu’elle s’était dotée d’un petit réacteur de fabrication argentine, et qui était entré en service deux ans auparavant. Ce réacteur à eau légère dénommé Nur (« lumière ») de faible puissance (un mégawatt thermique), était surveillé et ne comportait pas de risque de prolifération.

    Mais ce que l’Agence ne savait pas, c’est que l’armée algérienne avait signé, en 1983, un accord avec la Chine pour la fourniture d’une installation beaucoup plus importante. Un réacteur de quinze mégawatts thermiques, dénommé es-Salam (« paix ») avait été construit à la fin des années 1980, dans le secret le plus total, sur le site d’Aïn Oussera, dans le désert du Sahara, à deux cent cinquante kilomètres au sud de la capitale. Il n’a été découvert qu’en 1991 par les satellites américains. Utilisant l’eau lourde comme fluide modérateur, il se prêterait assez facilement à une utilisation militaire : il pourrait permettre, à partir d’uranium naturel, de produire en un an assez de plutonium de la qualité nécessaire pour une bombe.
    Après la découverte du réacteur, les soupçons furent attisés par le rappel par Londres, le 10 avril 1991, du colonel William Cross, l’attaché militaire britannique en poste à Alger. Ce rappel avait été exigé par le gouvernement algérien, l’officier ayant eu l’idée de s’approcher un peu trop près de la base d’Aïn Oussera. Le lendemain, l’existence du réacteur est révélée publiquement par un article du Washington Times, sous la plume du journaliste Bill Gertz (spécialisé dans les fuites, calculées ou non, en provenance du Pentagone et des services de renseignement).

    L’Algérie s’apprêtait alors à mettre en service le réacteur d’es-Salam. La révélation publique de l’existence du réacteur la força à déclarer son existence à l’AIEA et de le mettre sous le contrôle de l’Agence. Sans doute les dirigeants algériens n’avaient-ils guère le choix : le gouvernement était en difficulté, et dépendant de l’assistance étrangère.

    Mais les questions relatives au programme algérien restent d’autant plus pertinentes qu’après la mise en service du réacteur es-Salam, Pékin a poursuivi sa coopération avec Alger au travers de deux contrats signés en 1996, qui concernaient la production d’isotopes et la construction de cellules chaudes.

    Le réacteur étant opérationnel depuis 1992, l’Algérie pourrait disposer aujourd’hui de combustible irradié ayant refroidi plus de dix ans, ce qui rendrait sa manipulation plus facile. (Il est possible que certaines barres de combustible auraient été retirées sans que l’AIEA soit avertie.)

    Au regard des sources publiques, le statut exact des capacités actuelles de l’Algérie en matière de séparation de plutonium reste incertain. Plusieurs bâtiments du complexe d’Aïn Oussera ont été identifiés par des analystes comme pouvant accueillir de telles installations – mais l’AIEA n’y a pas eu accès. Un analyste israélien parle de capacités « dormantes » mais réelles.

    L’Algérie dispose également d’une usine de fabrication de combustible, et de réserves d’uranium significatives. Elle est ainsi l’un des seuls pays du Moyen-Orient qui pourrait prétendre à un programme nucléaire entièrement autonome.
    Certes, Alger n’a probablement pas de raison immédiate de lancer ou de relancer des activités dédiées au nucléaire militaire. De fait, en dépit de relations traditionnellement difficiles avec certains de ses voisins (Libye, Maroc), aucun d’entre eux ne constitue aujourd’hui une menace militaire immédiate. Alger prétend d’ailleurs ne pas être intéressée par l’enrichissement ou le retraitement.

    Mais les caractéristiques de son programme, son soutien ouvert à l’Iran, et son refus de souscrire au Protocole additionnel de vérification de l’AIEA, attisent les soupçons et ne peuvent que conduire à la conclusion que l’Algérie doit être classée dans les pays « à risque » du point de vue de la prolifération. (Le texte du protocole additionnel concernant ce pays a été approuvé par l’AIEA en 2004, mais, cinq ans plus tard, ce texte n’avait toujours pas été ratifié par les autorités locales. Le moins que l’on puisse dire est qu’Alger ne semble pas pressé de voir les inspecteurs de l’Agence mettre leur nez dans ses installations nucléaires.) Pour des raisons de statut, elle pourrait ne pas vouloir laisser l’Arabie Saoudite, et surtout l’Égypte, devenir la première puissance nucléaire arabe. Un éventuel programme nucléaire militaire pourrait aussi contribuer, comme cela a été le cas au Pakistan par le passé, à garantir la pérennité du contrôle de l’armée sur le régime…"

    Libération - ‎Il y a 4 heures

  • #2
    Nourri aux meilleures sources, ce document retrace l'histoire du réseau A.Q. Kahn, le père de la bombe pakistanaise
    Et comme par hasard cet expert ne dit rien sur l'histoire de la prolifération nucléaire française au Proche Orient quand Shimon Perès avait son bureau au ministère français de la guerre.
    La démarche de Bruno Tertrais s'apparente plus à celle d'un militant anti-musulman que d'un expert à l'instar de BHL qui dénonçait la menace de la bombe islamique (la pakistanaise) tout en oubliant de souligner la menace et les dangers de la bombe sioniste dans la région MENA!
    Doit on s'en etonner ??? Non on a l'habitude et on les emmerde !!!

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    • #3
      Non on a l'habitude et on les emmerde !!!
      +1
      +1................................................ ..
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire


      • #4
        OverSkilled
        1000000 d'années plus tard...
        Eh Baiseur de mains! ca va etre plus tot que tu ne le penses.

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        • #5
          ca va etre plus tot que tu ne le penses.
          Nice t'es surement un des scientifiques qui travaille la dedans informe nous de son avancement...
          Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour.

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          • #6
            Qu'est-ce que ça donnerait à Alger d'avoir la bombe ?...

            réponse:
            un régime militaire éternel.

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            • #7
              ALLANE
              Eh Baiseur de mains! ca va etre plus tot que tu ne le penses.
              al âne, on pari ?

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              • #8
                Under skilled,
                L'Algerie possedent deux reacteurs nucleaires depuis presque deux decenies mnt,
                Good luck for Morocco,

                Commentaire


                • #9
                  ,
                  L'Algerie possedent deux reacteurs nucleaires depuis presque deux decenies mnt,
                  Good luck for Morocco
                  hs man li galasse 3la Dasse , on parle d'arme nucléaire.
                  lis au moin le titre.
                  presque tous les pays du maghreb ont des reacteurs nucléaires dont nous.
                  Dernière modification par OverSkilled, 19 septembre 2009, 20h00.

                  Commentaire


                  • #10
                    over ,il faut pas s'inquieter , elle se seras jamais utiliser contre les voisins ,au contraire on vous libereras sebta et melilia
                    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

                    Gödel

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                    • #11
                      Eh Baiseur de mains! ca va etre plus tot que tu ne le penses.
                      t'as oublié les pieds aussi ils aiment bcp les pieds aussi
                      vive le polisario et vive l'algerie .

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                      • #12
                        On remarque déja que ce bruno tarte and co ne parlent jamais d'israel qui a plus de 200 bombes en plus d'armes bactériologiques et chimiques.Pourquoi ?
                        La lâcheté et la servilité sûrement.
                        Autre chose, ils n'évoquent jamais le brésil, l'australie.Ce sont des chrétiens bien sûr.
                        D'ailleurs la france investit des milliards dans le nucléaire et ils ont même developpé les réacteurs nouvelle génération comme les ATR.Evidement là aussi pas question de réduction ou de destruction du nucléaire.
                        Le seul être qui les interesse cette chienlit c'est le musulman.Iranien, pakistanais, égyptien, algérien, saoudien etc.

                        L'algérie en tout cas ne base pas sa stratégie sur l'hypocrisie et a choisi le nucléaire civil.

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                        • #13
                          au contraire on vous libereras sebta et melilia
                          Elle est bien bonne, comme cadeau pour l'aïd el fitr. en attendant saha aidkoum nos amis Marocains, d'ailleurs c'est déjà fait au café du village.
                          Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                          • #14
                            Option nucléaire

                            En fait, le plus problématique n'est pas vraiment la téchnologie en elle même car je crois savoir que ce n'est pas vraiment la mer a boir que de provoquer une réaction atomique lorsqu'on dispose des éléments nécéssaires pour cela.

                            Le plus dur, c'est d'acquérir les vecteurs capables de transformer cette téchnologie en arme utilisable (missiles ... etc), ce qui est -paradoxalement- moins évident a réaliser dans notre cas.

                            Toujours est-il, si ce n'est pour l'immédiat, je pense qu'il ets de l'intérêt du pays de garder un oeil sur la technologie nucléaire (aspect militaire compris), et de maintenir l'option toujours prête a prendre car ca peut offrir un sacré atout pour la défense nationale, et nous mettre définitivement à l'abri de bien des risques à l'éxtérieur.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              A quoi ça peut bien nous servir? Islamiquement nous ne pourrons jamais l'utiliser... Sauf si nos ingénieurs réussissent à aller aussi loin que les américains dans la miniaturisation et que donc les ogives ne soient plus faites pour raser des villes mais pour des frappes chirurgicales (sur les bunkers à missiles et autres)....

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