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Retour du président déchu Manuel Zelaya au Honduras

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  • Retour du président déchu Manuel Zelaya au Honduras

    Près de trois mois après avoir été expulsé, le président déchu du Honduras Manuel Zelaya est rentré lundi dans son pays, malgré les mises en garde du gouvernement intérimaire, qui a décrété dans l'après-midi un couvre-feu pour contenir les manifestations déclenchées par ce retour. Lire la suite l'article

    Manuel Zelaya a été vu à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, la capitale du Honduras, où il s'est réfugié après avoir initialement affirmé qu'il se trouvait dans les bureaux des Nations unies dans la ville, apparemment pour induire en erreur les autorités.

    Son retour surprise a déclenché des manifestations dans les rues à proximité de l'ambassade du Brésil, ainsi que près des locaux des Nations unies. Dans un communiqué diffusé à la radio et à la télévision, le gouvernement intérimaire a décrété un couvre-feu "sur l'ensemble du territoire national de 16h lundi à 7h mardi (22h-13GMT)".

    Le couvre-feu a été imposé "en raison des événements des dernières heures" et a "pour unique but de protéger la tranquillité, la vie et les biens de la population", a affirmé le gouvernement.

    Lors d'une allocution à la télévision, Manuel Zelaya a appelé les habitants du Honduras à se rassembler à Tegucigalpa pour des manifestations pacifiques. "C'est le moment de la réconciliation", a-t-il déclaré lors de cette allocution où l'on entendait sa voix mais ne voyait pas son image.

    Dans un entretien à l'Associated Press par téléphone, il a par ailleurs dit souhaiter entamer des négociations avec le gouvernement intérimaire pour trouver une solution à la crise ouverte par son expulsion manu miliari le 28 juin.

    "A partir d'aujourd'hui, nous commencer à chercher le dialogue", a-t-il déclaré, sans fournir de détails. La médiation assurée par le président du Costa Rica Oscar Arias est au point mort depuis des semaines, achoppant sur le refus du gouvernement intérimaire d'accepter le retour de Manuel Zelaya à la présidence.

    Manuel Zelaya a été renversé le 28 juin par l'armée et expulsé du pays, avec le soutien de la Cour suprême et du Parlement, pour avoir voulu organiser un référendum jugé illégal par la Cour suprême. L'élection présidentielle est prévue le 29 novembre prochain et le mandat de M. Zelaya prend fin le 27 janvier 2010.

    En rentrant au Honduras, il prend le risque d'être arrêté, le chef d'Etat intérimaire, Roberto Micheletti ayant à plusieurs reprises fait savoir qu'il serait incarcéré arrêté en cas de retour au pays.

    L'expulsion de Zelaya a été condamnée par la communauté internationale, qui a exigé le retour du président élu. Roberto Micheletti a, lui, affirmé qu'il se retirerait du pouvoir après l'élection présidentielle du 29 novembre.

    Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) Jose Miguel Insulza a appelé au calme et mis en garde les autorités honduriennes contre toute violation de la mission diplomatique brésilienne. "Ils doivent rendre compte sur la sécurité du président Zelaya et de l'ambassade du Brésil", a-t-il déclaré.

    Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorin a affirmé que ni son pays ni l'OEA n'avait joué un rôle dans le retour de Manuel Zelaya.

    "Nous espérons que cela ouvrira une nouvelle phase de négociations", a-t-il déclaré, mettant également en garde contre toute violence. "Si quelque chose arrive à Zelaya ou à notre ambassade, cela serait une violation du droit international".

    Manuel Zelaya a affirmé avoir "évité mille obstacles" pour rentrer au Honduras. Le président vénézuélien Hugo Chavez, un de ses proches partisans, a salué ce retour. "Le président Manuel Zelaya et quatre compagnons ont voyagé par la route pendant deux jours, franchissant des montagnes et des rivières, risquant leurs vies. Et ils sont parvenus au Honduras", a-t-il déclaré.

    source : AP
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