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Témoignange accablants d’anciens détenus algériens en Lybie Plus de onze prisonniers

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  • Témoignange accablants d’anciens détenus algériens en Lybie Plus de onze prisonniers

    Vingt-six détenus algériens incarcérés dans les geôles libyennes ont été rapatriés au début du mois en cours en Algérie par le poste-frontalier Dabdab dans la wilaya d’Illizi.


    Un heureux dénouement pour l’affaire de ces prisonniers dont la majorité était condamnée par la justice libyenne pour trafic de drogue, de vol, d’immigration clandestine et autres délits, alors que 27 autres, bénéficiant de la grâce du président Maâmar El Gueddafi à l’occasion de la célébration de la révolution du 1er septembre 1969, seront transférés en Algérie dans les jours à venir, a-t-on appris auprès de Abdelkader Gasmi, porte-parole des familles de détenus, qui s’est félicité de ce grand exploit tout en remerciant le président Bouteflika et son homologue libyen. Selon notre interlocuteur, cela a donné une nouvelle vie à ces Algériens après avoir perdu tout espoir de revoir un jour leur famille.
    Nous avons rencontré deux ex-détenus, condamnés à perpétuité pour trafic de drogue, originaires de Tébessa, parmi les graciés rapatriés en Algérie. Il s’agit de Gasmi L., âgé de 35 ans, Zaïdi T., ils nous ont raconté le calvaire qu’ils ont enduré durant leur emprisonnement dans différents pénitenciers de la Libye. Pour ce qui est des conditions de détention, Gasmi L. nous dira que les détenus, qu’ils soient Algériens ou autres, ont souffert le martyre, si bien que leur état de santé n’est pas au beau fixe ; la majorité est malade, nécessitant un traitement. Il ajoutera : « Avant mon transfert à la prison de Jadida de Tripoli, j’étais à la prison de Sermane, c’était l’enfer sur terre ; mes codétenus et moi vivions dans des conditions de détention les plus sévères et les plus désastreuses ; le détenu n’avait parfois droit qu’à du pain sec et de l’eau, il vivait dans une obscurité quasi complète, pas d’air ; nous étions dans le sous-sol de la prison et ne disposions que d’un semblant de toilettes pour satisfaire nos besoins.
    Nous étions plus de 250 prisonniers de différentes nationalités dans un espace de quelques mètres carrés ; la plupart sont atteints de l’hépatite virale et même de sida. L’hépatite virale a fauché plus d’une centaine de prisonniers, dont une dizaine d’Algériens, il y a peu de temps. On avait la peur au ventre, on risquait d’être contaminés ou d’attraper des maladies contagieuses, telles la tuberculose ou autres. Durant leur emprisonnement, les détenus algériens, vu la situation déplorable qu’ils vivaient, ont observé plusieurs grèves de la faim. » Zaïdi T. dira ceci : « Contre la hogra de la direction de la prison, surtout celle de Jadida, et le retard des procès pour nos camarades, nous avions observé plusieurs grèves de la faim, en vain. Les autorités libyennes et algériennes faisaient la sourde oreille, trois parmi nous se sont fait coudre la bouche, espérant faire bouger l’opinion publique sur les conditions de détention. A un moment donné, nous avions senti que nous étions les seuls à combattre la détresse que nous vivions dans le pénitencier, après que les autorités algériennes nous aient tourné le dos ; seule la fondation Gaddafi nous avait soutenus moralement dans les moment difficiles. »
    La plupart des détenus dans les différents pénitenciers sont atteints d’hépatite virale, de tuberculose, de sida ou autres maladies. A ce propos, Abdelkader Gasmi nous dira : « Depuis 2004, onze détenus algériens sont morts de malnutrition, sous la torture et l’isolement, bien que tous ces défunts aient demandé à maintes reprises à la direction de la prison, surtout celles de Jadida et de Sermane, la suspension de leur peine pour des raisons médicales, en vain. Leur santé se détériorait de jour en jour jusqu’à la mort devant tout le monde. » Nous apprenons aussi auprès d’Abdelkader Gasmi, porte-parole des familles de détenus, que 15 autres détenus graciés n’ont pas encore été rapatriés. Seuls deux prisonniers ont été transférés jusque-là en Algérie, après les 26, originaires de la wilaya d’El Oued ; il s’agit de Abdelhamid Benmessoud, un diabétique condamné à perpétuité, et Azeb Ahmed, atteint d’une dépression nerveuse, condamné à la peine capitale.



    Par Lakehal samir
    La moindre des qualités que doit posséder un homme d'honneur consiste à garder un secret. La plus grande consiste à oublier ce secret. Al-Muhallab
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