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Les algériens redécouvrent les voitures d’occasion

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  • Les algériens redécouvrent les voitures d’occasion

    Dans les grands marchés de véhicules

    Les algériens redécouvrent les voitures d’occasion

    Il est 8 heures passées. La torpeur matinale enveloppe encore la localité, distante de quelque cinq minutes de la ville de Mostaganem. Les issues et les rues, donnant sur le souk de Mesra (grand marché hebdomadaire), sont encombrées.

    Àpeine quelques semaines après la suppression du crédit véhicule, l’onde de choc de l’initiative du gouvernement a touché les souks de voitures. Une répercussion qui s’est traduite par une remarquable envolée des prix de la voiture d’occasion, qui succède à une longue période de sommeil. Cela a influé sur les ventes qui ont diminué pratiquement de moitié, apprend-on auprès de certains revendeurs de voitures d'occasion, rencontrés sur place. Véritable foire de la voiture d’occasion, le rayon “véhicules”, qui jouxte le cimetière chrétien, est presque aussi encombré que d’habitude. Les constructeurs les plus prestigieux ont droit à une place de choix.

    Dès l’entrée principale, ce sont de superbes berlines qui s’alignent de part et d’autre de l’allée bordée d’une double rangée d’oliviers. Les Mercedes de dernière génération, les Golf aux noms de séries qui donnent le tournis, les Peugeot, les Renault, ainsi que toutes les voitures asiatiques, de la plus huppée des japonaises jusqu’aux dernières venues tout droit du pays des ayatollahs, elles n’éprouvent aucune peine à s’aligner en un immense florilège, entouré par plusieurs rangées de fourgons, camionnettes et autres engins utilitaires. “Les prix des véhicules utilitaires ont progressé de 10 à 13 millions de centimes. Pour leur part, et tous types et âges confondus, les voitures de tourisme ont vu leurs prix grimper de 5 à 11 millions de centimes supplémentaires !”, nous confie Charef, fonctionnaire et intermédiaire dans les transactions d'achat et vente au niveau du souk.

    “Cette hausse des prix est due notamment à la suppression du crédit véhicule !”, confirme-t-il, en fin connaisseur du marché de l’automobile.

    “Faute de crédit à la consommation, on ne se bouscule plus chez les concessionnaires qui ont du mal à trouver acquéreurs payant cash.

    Automatiquement, on se rabat sur le véhicule d’occasion et la conséquence est là ! Aujourd’hui, vous pouvez prétendre à une bonne occasion à partir de 35 millions de centimes. C’est approximativement l’équivalent exigé auparavant par le concessionnaire, au titre de l'apport personnel”, explique Abdelkader, un autre revendeur habitué du souk.

    La tendance haussière des cours a touché pratiquement toutes les marques. Une Maruti, année 2005, était proposée à 42 millions de centimes. “Deux mois auparavant, elle valait à peine 36 millions de centimes !”, nous fait remarquer Charef. Autre exemple, la Renault Clio, année 2006, toutes options, a vu son prix évoluer de quelque 76 millions de centimes au mois de juillet dernier à 81, voire 83 millions de centimes, sans que son revendeur consente à la céder. Une Peugeot 307 se marchandait à 102 millions de centimes, alors que l’éventuel prétendant n’osait point y mettre plus de 94, 95 millions de centimes, juste quelques mois auparavant. Une Renault Symbole était proposée, quant à elle, à 92 millions de centimes. Après le minutieux examen et une ultime concertation avec son compagnon, un acheteur fait une offre de 87 millions de centimes à son jeune propriétaire. “Encore loin, chriki !”, répond sèchement ce dernier. La barre étant plus haute que ses capacités, l'acheteur se rabat sur une Picanto, qu'il a pu acquérir pour 70 millions de centimes. Dans cette tendance haussière, la voiture commerciale n’a pas été en reste. Alors qu’une Kangoo 2009 a frôlé les 110 millions de centimes, une Partner, année 2008, se négociait bien au-delà de cette offre, soit au moins 12 millions de centimes de plus que ce qu’elle valait au début du mois de juillet passé. Le souk de Mesra ne servant qu’à fixer les marges bénéficiaires, vendeurs et acheteurs s’y rejoignent.

    Une curieuse coïncidence qui pourrait s’expliquer par la recherche d’une certaine sécurité que procure l’appartenance à une même wilaya. Ce qui rassure les acheteurs, c’est l’assurance de pouvoir retrouver son vendeur en cas de litige ou de contestation. Le fait de ne pas changer de lieu d’immatriculation étant également considéré comme un gage contre les trafics de tous genres. À Mesra, cette pratique est quasi-majoritaire d’autant que certaines transactions ne sont qu’un simple échange de véhicules, la différence étant réglée en espèces. C’est d’ailleurs une pratique qui a tendance à s’incruster dans les mœurs. “Encore, sommes-nous face à d’autres préoccupations financières. Le pire est à attendre après !”, avisent, d’ores et déjà, les connaisseurs du souk.

    À 11 h, le marché commence à se vider. Des centaines de véhicules ont trouvé acquéreurs.

    Liberté

  • #2
    seul le retour au voitures moins de trois ans, qui pourra sauver la mise.
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

    Commentaire

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