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Filière du lait et secteur du BTPH: L’Italie lorgne vers l’Ouest algérien

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  • Filière du lait et secteur du BTPH: L’Italie lorgne vers l’Ouest algérien

    “Nous voulons lancer des projets de coopération concrets au niveau de l’Oranie.” C’est ce qu’a déclaré hier Matteo Cristofaro, le responsable de la section économique et finance à l’ambassade d’Italie à Alger.

    Intervenant à l’occasion d’une conférence de presse organisée au siège de l’ambassade à Alger en prévision de la tenue des journées italiennes d’Oran, prévues du 4 au 7 octobre prochain, Matteo Cristofaro expliquera que cette manifestation est “un moment de rencontre avec les entreprises oranaises et de la région de l’Ouest pour entrevoir des possibilités de collaboration et de synergie pour participer aux appels d’offres”.

    S’exprimant en présence de l’ambassadeur d’Italie à Alger, Giampaolo Cantini, de la directrice de l’Institut italien de culture, Maria Conceta Battaglia, et du directeur de l’Institut du commerce extérieur, Samuele Porsia, le responsable de la section économique et finance à l’ambassade d’Italie notera que ces journées italiennes d’Oran “ne sont pas seulement une mission de prospection de l’ambassade”, mais plutôt “trois réalités régionales de l’Italie qui se déplacent à Oran”. Plus précis sur les domaines de la coopération ciblés, Samuele Porsia évoquera la filière du lait. “La filière du lait à laquelle le gouvernement algérien attache une très grande importance sera abordée lors de ces journées italiennes d’Oran pour diminuer les importations du lait en Algérie”, indique-t-il, avant d’expliquer qu’“il est question pour des experts d’étudier la possibilité technique et la faisabilité du développement d’une filière du lait dans la région de l’Oranie”.

    De son côté, l’ambassadeur d’Italie a affirmé qu’il existe “un intérêt particulier de l’industrie italienne à investir en Algérie”. Évoquant le secteur énergétique et des travaux publics, l’ambassadeur s’appesantira tout autant sur “la dimension du marché algérien”. Giampaolo Cantini fera relèvera “l’intérêt particulier des PME/PMI en Italie par rapport aux grandes entreprises”, avant de souligner l’impératif de mesures de facilitation “si l’on veut attirer les PME italiennes”. “Il y a possibilité de réaliser des synergies car le développement des PME représente un important objectif pour nous”. Interrogé sur la problématique de l’arbitrage commercial et les raisons de sa programmation dans les débats des journées italiennes d’Oran, l’intervenant expliquera que cette question “n’est pas directement en relation avec les contentieux”. Il s’agit, selon lui, “d’un côté de formation sur l’utilisation des clauses de l’arbitrage”, dit-il, tout en expliquant qu’il s’agit de présenter “les services de la Chambre arbitrale de Milan dont la spécialité est adaptée aux besoins des PME”. Interrogé sur les dernières mesures gouvernementales algériennes en direction de l’activité des opérateurs économiques étrangers, l’ambassadeur notera qu’“il est à vérifier et à mesurer sur le terrain les effets de ces nouvelles mesures”. À la question de savoir les raisons de la mention de la forte prévalence des adjudications en faveur des entreprises chinoises dans le secteur des travaux publics dans le document de présentation des échanges économiques entre l’Algérie et l’Italie, Samuele Porsia précisera qu’“il y a une forte agressivité commerciale des entreprises chinoises qui sont très compétitives du point de vue financier”. “Les Chinois ont réalisé d’importants projets en Algérie et même en Afrique, alors qu’auparavant c’était l’Italie qui réalisait d’importants projets d’infrastructures en Algérie et notre expertise en matière de BTPH est mondialement reconnue”, dira-t-il.

    Par ailleurs, et à propos de l’information ayant été répercutée par certains titres de la presse nationale sur l’achat par l’Algérie de frégates italiennes, l’ambassadeur l’a démentie en indiquant en substance que “sur le plan factuel, cette information n’est pas fondée”. Quant au programme des journées italiennes d’Oran, il s’articulera autour de plusieurs axes dont un briefing des directeurs des travaux publics et de l’hydraulique de la wilaya d’Oran en faveur des entreprises italiennes du secteur, une conférence suivie d’un débat sur l’arbitrage dans les rapports commerciaux, qui verra la participation de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, de la Chambre arbitrale de Milan et de la Chambre de commerce d’Oran ainsi que d’une présentation sur l’énergie solaire et ses principales technologies, suivie d’une table ronde regroupant, entre autres, des sociétés italiennes et algériennes du secteur de l’énergie

    Liberté

  • #2
    En attendant le sommet Bouteflika-Berlusconi à Alger :

    «C'est un peu l'Italie qui se déplace à Oran»

    «Si on veut attirer la PME italienne en Algérie, il faudrait tenir compte de tous ces éléments de procédures administratives, douanières et partage de capital», a déclaré hier l'ambassadeur d'Italie.

    Giampaolo Cantini a animé hier une conférence de presse pour annoncer la tenue de journées italiennes à Oran du 4 au 7 octobre prochain. Journées où s'entremêleront économie, culture et histoire. «Oran et d'ailleurs toute la région, est une réalité très dynamique dans l'histoire de l'Algérie, nous organisons cette manifestation économique et culturelle sur suggestion des responsables locaux. C'est une initiative qui a pour mission de répandre l'offre Italie et la diffuser en Algérie», a commencé par dire l'ambassadeur d'Italie qui semble avoir retenu «comme nous le disent souvent nos amis algériens» que «l'Algérie, ce n'est pas Alger».

    Il sera question durant ces trois jours de retracer les relations entre les deux pays, d'en situer la complémentarité dans l'espace méditerranéen et d'en évaluer les échanges économiques et commerciaux. La culture sera toutefois à l'honneur. La responsable italienne en la matière soulignera qu'un programme de projections cinématographiques sera monté avec la cinémathèque d'Oran. Des activités de master class sont aussi prévues notamment dans le domaine de la musique. «Le volet formation est notre objectif dans notre programme culturel, c'est un volet important de coopération, de rencontre et de dialogue», expliquera-t-elle.

    Ceci étant dit, les Italiens ont prévu à Oran de se pencher sur des secteurs précis comme le BTPH au sujet duquel ils attendent un briefing des responsables locaux «sur les opportunités de participation aux projets infrastructurels dans la région». Ils s'intéresseront aussi au secteur de l'hydraulique, de l'énergie solaire, de la pêche et du lait. Le directeur de l'institut italien pour le commerce extérieur (ICE), le bureau pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie a rappelé à propos de la filière lait qu'une coopérative importante existe déjà à Oran en plus de nombreux autres producteurs.

    Les premières retombées de ces journées, Samuele Porsia les voit déjà à travers l'organisation d'une mission algérienne prochainement à Umbria, une région italienne réputée pour ses activités dans le lait. «Il sera question de préparer un partenariat entre la région d'Oran et celle d'Umbria pour le développement de la filière lait», affirme, pour sa part, l'ambassadeur. Pour le chargé des affaires économiques, «il ne s'agit pas seulement de prospection de l'ambassade mais c'est un peu l'Italie qui va se déplacer à Oran». Il indique qu'«on est en train de travailler avec le ministère régional italien sur un programme sur la pêche et voir les spécificités de l'Oranie pour lancer des programmes de coopération concrets».

    L'arbitrage au cœur des débats

    La chambre de commerce d'Oran accueillera elle son homologue de Milan, spécialiste dans les services d'arbitrage. «Une gestion innovatrice des contentieux internationaux: une aide pour les entreprises opérant dans la région Méditerranée», «les efforts pour une justice privée au bénéfice des PME», «l'alternative à la justice ordinaire: la médiation, la conciliation et l'arbitrage, des instruments de justice privée, rapide et à un coût raisonnable», ces thèmes et d'autres seront débattus à Oran avec comme objectifs, dira l'ambassadeur, «de diffuser des informations sur l'arbitrage et faire connaître les services de la section arbitrale de la chambre de Milan». L'Italie compte ainsi faire connaître l'utilité de l'arbitrage dans les contrats commerciaux. «Nous avons déjà un travail qui s'est développé entre la section arbitrale de la chambre de Milan et la CACI», a indiqué l'ambassadeur.

    Avant de dire ce que les Italiens pensaient des nouvelles dispositions de la LFC pour 2009, Giampaolo Cantini a tenu à réaffirmer avant «le grand intérêt des Italiens particulièrement l'industrie italienne pour investir dans la région». Et pour ce qui est des nouvelles dispositions, elles sont, dira-t-il, à vérifier sur le terrain. Il faut reconnaître que les investisseurs italiens ont été les moins râleurs à propos des dispositions de la LFC par rapport aux Allemands ou aux Français.

    L'ambassadeur parlera beaucoup de la PME «structure importante de l'industrie italienne» pour réaliser, a-t-il dit, «des synergies avec les PME algériennes». Les Italiens prévoient d'organiser durant les journées d'Oran des mises en contact d'affaires entre leurs entreprises et celles de la région oranaise. Il notera cependant que «si on veut attirer la PME, il faudra tenir compte de ces éléments de procédures administratives, douanières et partage de capital».

    Un sommet Bouteflika-Berlusconi avant la fin de l'année ?

    Dans la revue Crescendo publiée par l'ICE, Giampaolo Cantini écrit «dans le domaine économique, les amis algériens enregistrent avec satisfaction, les succès réalisés pendant les années récentes par l'Italie (...). Nos amis algériens se plaignent du fait que cette croissance aggrave, en même temps, la dépendance algérienne des importations (...) surtout se référant aux effets de l'accord d'association avec l'UE (...). Il s'agit d'observations et de critiques que nous enregistrons avec beaucoup d'attention.» Mais, continue-t-il de dire, «pour faire du partenariat industriel, il faut les conditions appropriées. (...).

    Il y a des projets d'investissement concrets qui attendent toutefois la définition du cadre de la politique économique et surtout de la législation sur les investissements étrangers.» Du côté italien, dit l'ambassadeur, «nous ne pouvons que souhaiter que les autorités algériennes accueillent la flexibilité de conditions surtout pour les projets des petites et moyennes entreprises (...)».

    Interrogé sur l'éventualité de l'achat par l'Algérie de frégates italiennes pour 4 milliards d'euros, comme rapporté par un journal arabe paraissant à Londres, sans pour autant démentir l'information, l'ambassadeur a répondu simplement: «Certaines informations au plan factuel ne sont pas correctes.»

    Rome est par ailleurs toujours dans l'attente d'une rencontre au sommet Bouteflika-Berlusconi. «Les nombreuses visites d'officiels italiens en Algérie ces derniers temps ont été en prévision de la préparation du sommet bilatéral dont la date n'a pas encore été fixée», a souligné l'ambassadeur. «En principe, ce sommet devra se tenir à Alger parce que le premier s'est tenu à Rome en 2007, la date dépendra des autorités algériennes», a-t-il précisé.

    L'ambassadeur écrit dans la revue Crescendo de l'ICE: «Avant la fin de l'année devrait se tenir le deuxième sommet Italie- Algérie, cette fois-ci à Alger. Le président du Conseil M. Berlusconi, suivant l'habitude pour ce genre de rencontres, sera accompagné d'un nombre significatif et important de ministres.» Il est persuadé que «sur les bases solides d'amitié et de coopération (...), il sera possible de consolider le cadre existant et lancer de nouvelles initiatives».

    par Ghania Oukazi


    © Copyright Le Quotidien d'Oran

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