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Economie nationale : les cinq préalables de Rebrab

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  • Economie nationale : les cinq préalables de Rebrab

    Issad Rebrab, P-dg du groupe Cevital a, lors d’une conférence de presse animée, hier au forum du quotidien El Moudjahid, estimé que l’Algérie recèle des potentialités qui lui permettent de réaliser un développement économique rapide. Peu de pays du pourtour méditerranéen ont les atouts de l’Algérie, a-t-il ajouté, mettant en exergue sa situation géographique, la dimension de son territoire et surtout le génie humain dont elle dispose. Avec toutes ces potentialités, l’Algérie demeure à la traîne et son économie n’arrive toujours pas à sortir de sa léthargie.

    Issad Rebrab, dans un exposé sur l’environnement dans lequel évolue l’entreprise algérienne, a énuméré les conditions à même de garantir un développement et une croissance économique au pays. Il s’agit en tout et pour tout, de cinq préalables. Selon le conférencier, il faut bien libérer les initiatives, ensuite gérer le temps, c’est-à-dire, qu’il ne faut jamais laisser au lendemain ce qui doit se faire aujourd’hui. Le troisième préalable consiste, a-t-il ajouté, en l’instauration du dialogue et la concertation entre tous les partenaires socioéconomiques (pouvoirs publics, patronats et citoyens). Concernant ce point précis, le P-dg du groupe Cevital a souligné que le décideur ( les pouvoirs publics en l’occurrence) n’est pas en mesure de prendre la bonne décision s’il n’a pas la bonne information que seuls la concertation et le dialogue peuvent garantir. L’investissement figure parmi les préalables du conférencier. Il a mis en garde les pouvoirs publics contre les investissements sans objectifs, préconisant des investissements dans des secteurs porteurs et à fortes valeurs ajoutées. L’entreprise doit, a-t-il dit, mettre le paquet sur la production compétitive sur le plan international. À ce propos, Issad Rebrab a déploré l’absence d’une politique d’investissements à long terme handicapant en premier lieu l’entreprise.

    Il faut en finir avec cette vision consistant à produire uniquement pour les besoins du marché national et hisser l’entreprise nationale au niveau des entreprises internationales pour garantir la compétitivité à son produit d’autant plus que notre pays n’est pas en retrait de l’ouverture sur le plan international a encore expliqué le P-dg du groupe Cevital. Enfin, Issad Rebrab a souligné, dans son cinquième et dernier préalable, la nécessité d’extirper la méfiance et instaurer la confiance entre tous les acteurs intervenant dans la chaîne de production.

    Abordant la loi de finances complémentaire 2009 (LFC), Issad Rebrab a réitéré son soutien aux mesures contenues dans la LFC 2009 s’inscrivant ainsi, en porte à faux avec l’organisation patronale, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui a critiqué la démarche du gouvernement. Pour mieux convaincre, le P-dg du groupe Cevital a déclaré que la loi de finances complémentaire 2009 a été élaborée dans un souci de soutenir la production nationale contre les importations tous azimuts. Pour se mettre à l’abri de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, l’Algérie est contrainte de substituer les importations par la production a-t-il encore ajouté, soulignant l’impératif de penser à l’après pétrole. Plus explicite, le conférencier a considéré comme étant une bonne chose le fait que l’Algérie réinvestit les revenus pétroliers dans la production nationale et la création d’emplois.

    À titre de rappel, le gouvernement avait, dans le cadre de la LFC, durci les modalités d’importation des marchandises. Ces restrictions se sont répercutées sur le trafic portuaire entre l’Algérie et le port de Marseille (Sud de la France). Le directeur du port de Marseille a tiré la sonnette d’alarme quant à l’application de ces mesures qui pourraient constituer une menace sur l’emploi.

    «Il faut construire et développer d’autres ports»

    La décision du gouvernement de transférer le débarquement de véhicules du port d’Alger vers d’autres ports (Djendjen dans la wilaya de Jijel et le port de Mostaganem) ne semble pas inquiéter le patron du groupe Cevital, dont sa filiale automobile est le représentant exclusif de la marque du véhicule sud-coréens «Hyundai», contrairement aux autres concessionnaires automobiles qui ont qualifié cette décision d’«aberrante».

    Toutefois, Issad Rebrab a estimé que cette décision pénalisera les concessionnaires automobiles dont le transfert de véhicules des ports d’embarquement vers les wilayas du centre coûtera un peu plus cher. Afin d’éviter ce genre de situation, le conférencier appelle les pouvoirs publics à oeuvrer pour la construction et le développement des ports sur l’ensemble du territoire national.

    Hacène Nait Amara
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte
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