Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Khaled Meshal répond à Ken Livingstone

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Khaled Meshal répond à Ken Livingstone

    Interview de Khaled Meshal, dirigeant du Hamas actuellement réfugié en Syrie, par Ken Livingstone, ancien maire de Londres


    KL : Quelle est la situation à Gaza aujourd’hui ?

    KM : Gaza aujourd’hui se trouve sous siège. Les passages sont fermés la plupart du temps et depuis des mois, les victimes de la guerre israélienne contre Gaza se sont vu refuser l’accès aux matériaux nécessaires pour reconstruire leurs maisons détruites. Dans de nombreuses parties de la Bande de Gaza, il faut reconstruire des écoles, des hôpitaux et des maisons. Des dizaines de milliers de personnes n’ont pas d’abri. À mesure que l’hiver approche, la situation de ces victimes ne fera qu’empirer dans le froid et sous la pluie.

    Un million et demi de personnes sont détenues comme otages dans l’une des plus grandes prisons de l’histoire de l’humanité. Elles sont incapables de sortir librement de la Bande, que ce soit pour un traitement médical, pour leur éducation ou pour d’autres besoins. Ce que nous avons à Gaza est un désastre et un crime contre l’humanité perpétré par les Israéliens. Par son silence et son indifférence, la communauté mondiale, est complice de ce crime.

    KL : Pourquoi pensez-vous qu’Israël continue à imposer le siège à Gaza ?

    KM : Les Israéliens prétendent qu’ils maintiennent le siège pour des raisons de sécurité. Leur véritable motif est de faire pression sur le Hamas en punissant toute la population. Les sanctions ont été mises en place peu après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes en janvier 2006. Bien que les Israéliens aient des soucis de sécurité, ce n’est pas leur principale motivation. Leur objectif est avant tout de préparer un coup monté contre les résultats des élections démocratiques qui ont amené le Hamas au pouvoir.

    Les Israéliens et leurs alliés cherchent à faire échouer le Hamas en persécutant la population. C’est une entreprise hideuse et immorale. Aujourd’hui, le siège se poursuit bien que nous observions le cessez-le-feu depuis six mois. L’année dernière, une trêve a été observée de juin à décembre 2008.

    Pourtant le siège n’a jamais été levé et les sanctions sont restées en place. Saper le Hamas est le principal objectif du siège. Les Israéliens espèrent retourner la population de Gaza contre le Hamas en augmentant les souffrances de toute la population de la Bande.

    KL : Il y a combien de partisans du Hamas et de représentants élus du Hamas emprisonnés en Israël ? Ont-ils tous étés inculpés et déclarés coupables ?

    KM : Sur les 12 000 Palestiniens au total détenus dans les prisons israéliennes, quelque 4000 sont membres du Hamas. Ce chiffre comprend notamment des dizaines de ministres et de parlementaires (membres du Conseil législatif palestinien). Environ 10 ont été libérés récemment, mais il reste quelque 40 membres du PLC en détention. Certains se sont vu infliger des peines, mais beaucoup sont en détention administrative, selon le vocable israélien.

    Le seul crime que ces personnes aient commis est d’être associées au groupe parlementaire du Hamas. Israël considère qu’exercer son droit démocratique est un crime. Tous ces parlementaires sont traduits devant un système israélien de justice qui n’a rien à voir avec la justice. Le système judiciaire israélien est un instrument de l’occupation. En Israël, il y a deux systèmes de justice : l’un s’applique aux Israéliens et l’autre aux Palestiniens. C’est un régime d’apartheid.

    KL : Quel rôle éventuel jouent les autres États et institutions tels que les USA, l’UE, la Grande Bretagne, l’Égypte ou l’Autorité palestinienne dans le blocus de Gaza ?

    KM : Le blocus de Gaza n’aurait jamais été imposé sans la collusion avec des puissances régionales et internationales.

    KL : Comment peut-on lever le blocus selon vous ?

    KM : Pour la levée du blocus, il faut respecter le droit international. Les droits fondamentaux des Palestiniens et leur droit de vivre dans la dignité et à l’abri de la persécution devraient être reconnus. Il faut qu’il y ait une volonté internationale de servir la justice et de respecter les principes fondamentaux de la loi internationale en matière de droits humains. La communauté internationale devrait se libérer des entraves de la pression israélienne, parler vrai et agir en conséquence.

    KL : Israël dit qu’il a bombardé et envahi Gaza l’année dernière en réaction devant les violations répétées du cessez-le-feu par le Hamas et les tirs de roquettes sur le sud d’Israël. Est-ce le cas ?

    KM : Les Israéliens ne disent pas la vérité. Nous avons conclu une trêve avec Israël du 19 juin au 19 décembre 2008. Néanmoins, le blocus n’a pas été levé. Le marché prévoyait un cessez-le-feu bilatéral, la levée du blocus et l’ouverture des passages. Nous avons entièrement respecté le cessez-le-feu tandis qu’Israël ne l’a observé que partiellement, et vers la fin de la période il a repris les hostilités. Pendant toute cette période, Israël a maintenu le siège et n’a ouvert certains des passages que par intermittence, n’autorisant l’entrée que de 10 % au maximum des fournitures répondant aux besoins essentiels de la population de Gaza. Israël a tué la possibilité de renouveler la trêve parce qu il l’a délibérément brisée à plusieurs reprises.

    J’ai toujours dit à mes visiteurs occidentaux, notamment à l’ancien président étasunien, Jimmy Carter, que dès qu’une trêve sera proposée au Hamas comprenant la levée du blocus et l’ouverture des passages, le Hamas répondra positivement. Jusqu’ici, personne ne nous a fait une telle offre. En ce qui me concerne, le blocus équivaut à une déclaration de guerre justifiant l’autodéfense.

    KL : Quelle est l’idéologie et quels sont les objectifs du Hamas ?

    KM : Notre peuple a été victime d’un projet colonial appelé Israël. Pendant des années, nous avons subi différentes formes de répression. La moitié de notre peuple a été dépossédée et se voit refuser le droit au retour chez lui, la moitié vit sous un régime d’occupation qui viole ses droits humains fondamentaux. Le Hamas lutte pour mettre fin à l’occupation et pour restaurer les droits de notre peuple, notamment le droit de rentrer chez lui.

    KL : Quel est selon vous, la cause du conflit entre l’État d’Israël et les Palestiniens ?

    KM : Le conflit découle de l’agression et de l’occupation. Nous menons notre lutte contre les Israéliens, non pas parce qu’ils sont juifs, mais parce qu’ils ont envahi notre patrie et nous ont dépossédés. Ce n’est pas parce que les juifs ont été auparavant persécutés en Europe qu’ils ont le droit de prendre notre terre et de nous jeter dehors. Les injustices subies par les juifs en Europe ont été horribles et criminelles, mais elles n’ont pas été commises par les Palestiniens, les Arabes ou les musulmans. Alors, pourquoi devrions-nous être punis pour les fautes des autres et payer pour leurs crimes ?

    KL : Croyez-vous qu’Israël compte continuer à reculer ses frontières ?

    KM : Israël n’a pas de frontières définies. Quand Israël a été créé dans notre patrie il y a 62 ans, ses fondateurs rêvaient d’un « Grand Israël » allant du Nil à l’Euphrate. L’expansionnisme s’est manifesté à plusieurs occasions : en 1956, en 1967 et plus tard lors de l’occupation d’une partie du Liban dans les années 80. La faiblesse des Arabes, la supériorité militaire d’Israël, le soutien accordé par les puissances occidentales à Israël, et les massacres que celui-ci était prêt à commettre contre des civils sans armes en Palestine, en Égypte et au Liban, lui ont permis de s’étendre par étapes.

    Bien que beaucoup d’Israéliens aient toujours des idées expansionnistes, il semblerait que ce ne soit plus une option pratique. La résistance libanaise et palestinienne ont forcé Israël à se retirer unilatéralement de terres qu’il avait antérieurement occupées comme suite à la guerre et à l’agression. Alors que par le passé Israël a pu battre plusieurs armées arabes, il est confronté aujourd’hui à une redoutable résistance qui fera non seulement pièce à son expansionnisme, mais qui l’obligera également, avec le temps, à lâcher de plus en plus de terres occupées illégalement.

    * Ken Livingstone est ancien maire de Londres
    17 septembre 2009 –
    L’article peut être consulté à :

    Source : http://www.newstatesman.com/middle-east/2009/09/israel-palestinian-hamas

    (Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens et Claude Zurbach)

    CAPJP0-EuroPalestine

  • #2
    le titre prete a confusion
    on pens e que MASHAAL

    repond a KEN
    façon de dire je ne suis pas d'accord
    Gone with the Wind.........

    Commentaire


    • #3
      le titre prete a confusion
      on pens e que MASHAAL
      Tu n'as qu'à proposer tes services à CAPJP0-EuroPalestine , ils n'ont pas les moyens de se payer des correcteurs et ils ont besoin de bénévoles pour les aider!

      Commentaire

      Chargement...
      X