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Actualités : SITUATION SÉCURITAIRE
Al-Qaïda au Maghreb en proie au désarroi
Le recentrage de la lutte antiterroriste à la suite de la série d'embuscades meurtrières qui ont frappé les forces de sécurité tout au long du deuxième trimestre de l'année en cours est en train de s'avérer d'une efficacité incontestable.
Cette reprise en main du contrôle solide de la situation sécuritaire a carrément mis en miettes le cycle des attentats criminels qui se voulaient être des attaques offensives plus ou moins spectaculaires. En ce mois de Ramadan qui s'achève, Al-Qaïda au Maghreb a non seulement montré qu'elle a été totalement paralysée et incapable de la moindre initiative d'envergure dans le style des mois précédents, mais elle s'est également révélée être dans un désarroi le plus total. Cette situation est perceptible à travers la nature même des attentats commis ou tentés sans résultat, avortés par l'intervention des forces de sécurité ou même par des citoyens. Il a, en effet, été observé que par rapport à ses habitudes, l'organisation terroriste en ce mois de Ramadan a été tentée de se tourner vers des attentats individuels ciblés totalement gratuits. Surtout qu'ils ont été dirigés contre de simples anciens gardes communaux qui étaient revenus à la vie civile et ne portant plus d'armes. Le fait même que ce type d'attentat ait commencé dès le deuxième jour du mois sacré dans la wilaya de Boumerdès, où est survenu à cinq reprises dans la région comprise entre les communes de Leghata et de Si Mustapha où une tentative a été mise en échec, sans que cela puisse se reproduire dans d'autres localités, révèle que cette entreprise est un aveu d'impuissance. Un signe des plus évidents qui relève de la lâcheté plutôt que de cette «bravoure» dont Al-Qaïda au Maghreb a cherché à se faire prévaloir dans les enregistrements vidéo de certaines de ses actions criminelles présentées et revendiquées comme audacieuses. Le signe criant d'une organisation qui bat de l'aile tout en laissant des plumes à travers les neutralisations en continu depuis le début de cet été de ses membres qui sont abattus ou arrêtés par les forces de sécurité. Si l'impuissance conduit inéluctablement à l'échec, dans le cas d'Al- Qaïda au Maghreb, elle mène aussi à la lâcheté, à défaut de conduire au suicide dans un attentat du même nom devenu difficilement envisageable du fait de l'étau sécuritaire. A la lumière de cette situation, qui a caractérisé le mois de ramadan cette année, et même s'il reste toujours à craindre des attentats d'arrière- garde d'une organisation qui tentera de se débattre dans le pressing sécuritaire de fer, le risque à venir et que ses jusqu'au-boutistes croient pouvoir se mettre en veilleuse un certain temps dans la position du loup qui dort et tenter de se redéployer hors frontières, notamment dans le Sahel où les possibilités en matière de recrutement et d’approvisionnement en armes restent encore ouvertes. Il est même à s'interroger si cette option n'est pas déjà mise en œuvre au vu de ces «trafiquants d'armes de plusieurs nationalités» et «à bord de plusieurs véhicules» qui ont été arrêtés mercredi dernier au nord du Mali, à la frontière algérienne, convoyant un stock «destiné à des combattants islamistes». Au même moment où un réseau stockant des armes en provenance d'un pays voisin a été démantelé dans la wilaya d'El-Oued. Surtout que ces arrestations ont fait suite à une précédente interception d'envergure d'un même convoyage qui a eu lieu la fin août dernier dans la région de Tamanrasset. Cette même fin août a connu au Tchad la création d'un parti islamiste qui s'est donné pour nom Parti islamiste tchadien, s'honorant d'avoir été créé en plein Ramadan. Et même s'il déclare ne pas «envisager de former une aile militaire», cela ne l'a pas empêché d'affirmer qu'il «prie pour (ses) frères moudjahidine en Algérie», entre autres. Il se trouve seulement que, selon des sources locales, ce parti revendique des partisans au sein de l'armée et que son chef, Ahmat Ismael Bichara, est connu pour avoir trempé dans une attaque armée l'an dernier dans son pays. Ainsi, après l'organisation dite des «Talibans du Nigeria» de Mohamed Yussuf dont Al-Qaïda au Maghreb s'est portée solidaire dans un communiqué le mois denier et du parti islamiste sénégalais du Cheikh Abdul Qadir Mamour Fall qui, lui, diffuse déjà sur son site Internet la propagande de cette même organisation terroriste, celle-ci va compter également et désormais sur le soutien de ce parti tchadien. De ces liens qui se sont tissés et qui se tissent dans le Sahel, Al-Qaïda au Maghreb espère en tirer des bénéfices pour mieux rebondir en Algérie, qui reste l'enjeu principal pour Al-Qaïda mère. Celle-ci n'acceptera pas facilement de comprendre qu'elle s'est lourdement fourvoyée quand elle a donné son nom à un certain GSPC à un moment où ses jours étaient comptés et pour qui, de nouveau, le compte à rebours semble avoir commencé.
Mohamed Issami
Le soir d'Algérie
Al-Qaïda au Maghreb en proie au désarroi
Le recentrage de la lutte antiterroriste à la suite de la série d'embuscades meurtrières qui ont frappé les forces de sécurité tout au long du deuxième trimestre de l'année en cours est en train de s'avérer d'une efficacité incontestable.
Cette reprise en main du contrôle solide de la situation sécuritaire a carrément mis en miettes le cycle des attentats criminels qui se voulaient être des attaques offensives plus ou moins spectaculaires. En ce mois de Ramadan qui s'achève, Al-Qaïda au Maghreb a non seulement montré qu'elle a été totalement paralysée et incapable de la moindre initiative d'envergure dans le style des mois précédents, mais elle s'est également révélée être dans un désarroi le plus total. Cette situation est perceptible à travers la nature même des attentats commis ou tentés sans résultat, avortés par l'intervention des forces de sécurité ou même par des citoyens. Il a, en effet, été observé que par rapport à ses habitudes, l'organisation terroriste en ce mois de Ramadan a été tentée de se tourner vers des attentats individuels ciblés totalement gratuits. Surtout qu'ils ont été dirigés contre de simples anciens gardes communaux qui étaient revenus à la vie civile et ne portant plus d'armes. Le fait même que ce type d'attentat ait commencé dès le deuxième jour du mois sacré dans la wilaya de Boumerdès, où est survenu à cinq reprises dans la région comprise entre les communes de Leghata et de Si Mustapha où une tentative a été mise en échec, sans que cela puisse se reproduire dans d'autres localités, révèle que cette entreprise est un aveu d'impuissance. Un signe des plus évidents qui relève de la lâcheté plutôt que de cette «bravoure» dont Al-Qaïda au Maghreb a cherché à se faire prévaloir dans les enregistrements vidéo de certaines de ses actions criminelles présentées et revendiquées comme audacieuses. Le signe criant d'une organisation qui bat de l'aile tout en laissant des plumes à travers les neutralisations en continu depuis le début de cet été de ses membres qui sont abattus ou arrêtés par les forces de sécurité. Si l'impuissance conduit inéluctablement à l'échec, dans le cas d'Al- Qaïda au Maghreb, elle mène aussi à la lâcheté, à défaut de conduire au suicide dans un attentat du même nom devenu difficilement envisageable du fait de l'étau sécuritaire. A la lumière de cette situation, qui a caractérisé le mois de ramadan cette année, et même s'il reste toujours à craindre des attentats d'arrière- garde d'une organisation qui tentera de se débattre dans le pressing sécuritaire de fer, le risque à venir et que ses jusqu'au-boutistes croient pouvoir se mettre en veilleuse un certain temps dans la position du loup qui dort et tenter de se redéployer hors frontières, notamment dans le Sahel où les possibilités en matière de recrutement et d’approvisionnement en armes restent encore ouvertes. Il est même à s'interroger si cette option n'est pas déjà mise en œuvre au vu de ces «trafiquants d'armes de plusieurs nationalités» et «à bord de plusieurs véhicules» qui ont été arrêtés mercredi dernier au nord du Mali, à la frontière algérienne, convoyant un stock «destiné à des combattants islamistes». Au même moment où un réseau stockant des armes en provenance d'un pays voisin a été démantelé dans la wilaya d'El-Oued. Surtout que ces arrestations ont fait suite à une précédente interception d'envergure d'un même convoyage qui a eu lieu la fin août dernier dans la région de Tamanrasset. Cette même fin août a connu au Tchad la création d'un parti islamiste qui s'est donné pour nom Parti islamiste tchadien, s'honorant d'avoir été créé en plein Ramadan. Et même s'il déclare ne pas «envisager de former une aile militaire», cela ne l'a pas empêché d'affirmer qu'il «prie pour (ses) frères moudjahidine en Algérie», entre autres. Il se trouve seulement que, selon des sources locales, ce parti revendique des partisans au sein de l'armée et que son chef, Ahmat Ismael Bichara, est connu pour avoir trempé dans une attaque armée l'an dernier dans son pays. Ainsi, après l'organisation dite des «Talibans du Nigeria» de Mohamed Yussuf dont Al-Qaïda au Maghreb s'est portée solidaire dans un communiqué le mois denier et du parti islamiste sénégalais du Cheikh Abdul Qadir Mamour Fall qui, lui, diffuse déjà sur son site Internet la propagande de cette même organisation terroriste, celle-ci va compter également et désormais sur le soutien de ce parti tchadien. De ces liens qui se sont tissés et qui se tissent dans le Sahel, Al-Qaïda au Maghreb espère en tirer des bénéfices pour mieux rebondir en Algérie, qui reste l'enjeu principal pour Al-Qaïda mère. Celle-ci n'acceptera pas facilement de comprendre qu'elle s'est lourdement fourvoyée quand elle a donné son nom à un certain GSPC à un moment où ses jours étaient comptés et pour qui, de nouveau, le compte à rebours semble avoir commencé.
Mohamed Issami
Le soir d'Algérie