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L'ONU appelle à un monde dénucléarisé

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  • L'ONU appelle à un monde dénucléarisé

    À l'unanimité, les quinze membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution rédigée par les États-Unis. «Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être livrée» : Barack Obama a cité l'un de ses prédécesseurs républicains, Ronald Reagan, en ouvrant la réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité qu'il présidait jeudi sur la non-prolifération. À l'unanimité, les quinze membres du Conseil ont adopté une résolution appelant à l'instauration d'un monde dénucléarisé sous la houlette du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Rédigé par les États-Unis, le texte enjoint les 189 États signataires du TNP à respecter leurs obligations et les non-signataires (dont l'Inde et le Pakistan) à le rejoindre pour le rendre universel. La résolution 1887 appelle tous les États à s'engager dans des négociations sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires pour aboutir un jour à un «traité de désarmement général et complet sous strict contrôle international» . Elle encourage l'entrée en vigueur du Tice, le traité international d'interdiction des essais nucléaires (toujours non ratifié par les États-Unis) et préconise de négocier «au plus tôt» un traité interdisant la production de matières fissiles.

    La résolution ne cite ni la Corée du Nord, qui après avoir quitté le TNP en 2003 a testé deux bombes atomiques, ni l'Iran, soupçonné de poursuivre un programme lui permettant de se doter à brève échéance de l'arme nucléaire. Seule une allusion voilée est faite à ces deux pays pour déplorer les «défis importants posés actuellement au régime de non-prolifération».

    Pourquoi une telle retenue ? En convoquant pour la première fois un sommet des Quinze consacré à la non-prolifération, Barack Obama souhaitait avant tout prolonger l'effet d'image obtenu en avril dernier avec son discours de Prague dans lequel il avait appelé à un «monde sans armes nucléaires»(global zero). Il ne s'agit pas de «mettre qui que ce soit à l'index», a indiqué le président américain dans son propos liminaire, citant tout de même l'Iran et la Corée du Nord.

    Malgré les tergiversations iraniennes, Barack Obama entend manifestement, à ce stade encore, laisser ouverte la porte du dialogue avec Téhéran et s'en remet aux pourparlers prévus à Genève le 1er octobre.

    La France souhaitait que l'Iran et la Corée du Nord soient clairement montrés du doigt. Les efforts dans ce sens menés en coulisses par les diplomates français à New York n'ont pas abouti. Mais Nicolas Sarkozy, devant le Conseil de sécurité, a mis les pieds dans le plat. Le chef de l'État a «zappé» dans son intervention un long passage consacré au bilan français en matière de désarmement, pour pointer du doigt Téhéran et Pyongyang. «Je soutiens la politique de la main tendue», a-t-il dit en évoquant la position américaine. «Mais qu'est-ce qu'ont amené les propositions de dialogue ? Rien», a poursuivi le président de la République, devant un auditoire comprenant ses homologues russe et chinois. «Il y a des moments où les faits sont têtus et où il faudra prendre des décisions», a ajouté Nicolas Sarkozy. Selon lui, «en ayant le courage d'affirmer ensemble des sanctions, nous montrerons notre crédibilité pour aboutir un jour à un monde sans armes nucléaires». Mercredi soir, dans son interview télévisée, le chef de l'État avait fixé les échéances concernant de nouvelles sanctions contre l'Iran : «Pour moi, la limite, c'est le mois de décembre», a-t-il prévenu.

    source : Le Figaro
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