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La Poste devient la Banque Postale

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  • La Poste devient la Banque Postale

    A partir du 2 Janvier 2006, la Poste devient la Banque Postale et sera soumise aux mêmes règles et obligations que les banques privées. Pour y parvenir, elle a dus patienter et se heurter à l'hostilité des banques privées voyant arriver du secteur publique, un concurrent .

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    Le 2 janvier, La Poste va devenir aussi une banque. Depuis plus de dix ans qu'elle court après la possibilité de distribuer des crédits, se heurtant à l'opposition des banques privées et à la réticence des autorités politiques, l'entreprise publique obtient, avec la création de La Banque postale, une franche victoire. Elle qui avait été la première, en 1918, à proposer des comptes-chèques aux Français avait toujours vu sa légitimité de prestataire de services financiers contestée. Elle se contentait d'une activité limitée. En sus de la distribution du Livret A, monopole partagé avec les Caisses d'épargne depuis 1881, elle pouvait offrir des services de dépôt et d'épargne, et des prêts immobiliers adossés à des plans d'épargne-logement (PEL).

    Désormais, La Poste pourra distribuer des crédits immobiliers sans épargne préalable, avant d'être autorisée si le bilan de sa banque est irréprochable à vendre des crédits à la consommation. Entrant dans le droit commun, soumise aux mêmes règles et obligations que les banques privées, La Banque postale ne prêtera plus le flanc à la critique. Les banques l'accusaient de subventionner son activité de services financiers grâce aux revenus issus de son monopole sur l'acheminement du courrier.

    Petite révolution dans l'histoire de La Poste, la création de La Banque postale achève de modifier le profil d'une entreprise en restructuration permanente depuis 1991, date à laquelle elle est passée du statut d'administration à celui d'entreprise publique.

    En quelques années, La Poste qui a trois métiers : courrier, colis et services financiers devient une grande entreprise industrielle et de services : ses 17 000 guichets voient passer, chaque année, 45 millions de clients particuliers et 3,5 millions de clients entreprises. Première société française en termes d'emplois (300 000 employés, dont 100 000 facteurs), elle contribue à 1 % du produit intérieur brut (PIB).

    La Poste ne correspond plus à l'image qu'ont d'elle les Français. Ceux-ci sont convaincus qu'elle reste subventionnée par l'Etat, exerce ses activités en monopole et continue de recruter des fonctionnaires... Autant d'idées reçues. Et tenaces. Il y a longtemps que le groupe public, doté de sa propre comptabilité depuis 1923, s'autofinance. Ses missions de service public sont mal compensées : il perd de l'argent sur son réseau de bureau de postes (500 millions d'euros par an) un maillage dense en milieu rural, qui contribue à l'aménagement du territoire et dans la distribution de la presse (500 millions), une activité depuis toujours déficitaire.

    Ce n'est qu'en octobre que l'Etat a pris à sa charge le financement des retraites des fonctionnaires d'Etat, jusqu'alors assumé par La Poste, la mettant à égalité de concurrence avec les autres entreprises.

    De la même façon, la part des activités sous monopole (le Livret A et une partie du courrier) ne cesse de décroître, à mesure que se libéralise le marché du courrier, sous l'impulsion de la Commission européenne. Les activités réalisées dans le secteur concurrentiel dominent : elles représentent 64 % du chiffre d'affaires. Ce pourcentage grimpera à 68 % le 1er janvier 2006, lorsque les plis de plus de 50 grammes seront ouverts à la concurrence.

    Quant aux fonctionnaires, leur nombre chute depuis 1991 : ils n'étaient plus que 190 158 fin 2004, soit un tiers de moins qu'il y a quinze ans. Le nombre de salariés de droit privé a, parallèlement, été multiplié par trois, à 90 642. Selon des projections qu'admet l'état-major de La Poste, le nombre de contractuels dépassera pour la première fois le nombre de fonctionnaires en 2010 ! Et les effectifs, stables jusqu'en 2003, ont décru depuis deux ans : 8 650 postes ont été supprimés en 2004 et autour de 10 000 devraient l'être en 2005 (6 620 à fin juin). "C'est le sujet auquel Bercy, notre ministère de tutelle, se montre le plus attentif", souligne un dirigeant.

    Confrontée à la libéralisation du marché postal le courrier devrait être totalement ouvert à la concurrence en 2009 , La Poste est condamnée à se réformer pour y faire face. Elle est moins performante et rentable que ses homologues néerlandaise et allemande, qui viendront un jour sur son terrain. Deux grands programmes d'investissement ont été lancés pour lui permettre de rattraper son retard : l'un de 3,4 milliards d'euros pour la modernisation industrielle du courrier (2003-2010) ; l'autre de 770 millions pour rénover les bureaux de poste (2005-2007).

    La Poste veut aussi développer le réseau international de l'activité colis. Elle compte sur sa nouvelle filiale bancaire qui complète une longue liste de filiales de droit privé, dont le capital peut être ouvert pour dépoussiérer son image et doper ses résultats.

    Cette logique de rentabilisation irrite les défenseurs du service public, dont les syndicats, qui déplorent que le réseau des bureaux de poste serve de variable d'ajustement. Certes, des verrous sont posés, qui garantissent le maintien de la présence postale en milieu rural : La Poste s'est engagée auprès de l'Etat à conserver 17 000 "points de contact", soit 3 000 de plus qu'imposé par la loi de régulation postale du 20 mai. Mais l'entreprise a toute latitude pour transformer ses bureaux en guichets aux horaires d'ouverture restreints ou en transférer la gestion à des partenaires : depuis 2003, le nombre de bureaux gérés par des communes a augmenté de 40 % (1 976, fin octobre) et celui des relais-poste tenus par des commerçants a quadruplé (693). Désormais, 3 491 points de vente sont gérés en partenariat, contre 13 502 directement. Le service rendu aux usagers en sort amoindri, selon les syndicats. Ce que récuse la direction. "Notre ambition est de faire de La Poste un des premiers opérateurs européens, mais vous ne prendrez pas Jean-Paul Bailly en défaut sur le service public", martèle un proche collaborateur du président. Celui-ci a été reconduit par le conseil des ministres du 21 décembre.

    Source: Le Monde

  • #2
    Le maroc n est pas soucieuse de l ecologie ou de l energie propre, mais sa facture en hydrocarbures la paralyse, il est devenu imperatif de trouver une solution de rechange.
    Son decollage stagne par le fait que la facture energetique puise dans les reserves de royaume et freine l essor du developpment. nous souhaitons une meilleyur reussite a nos freres marocains dans d autres actions pour attenuer cette lourde facture.

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