Après la production de 61.2 tonnes de céréales cette année
Benaïssa : «J’ai peur de vous féliciter»
Dans son intervention, le ministre n’a pas fait de discours triomphaliste pour inciter les céréaliculteurs à fournir plus d’efforts dans la prochaine campagne labours-semailles.
«Je veux que la prochaine campagne céréalière soit celle de la consolidation de la précédente», a déclaré jeudi dernier le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, aux différents acteurs de la filière céréalière, soulignant qu’un grand travail reste à faire dans le secteur, malgré les performances enregistrées cette année. Le ministre, dans son intervention n’a pas fait de discours triomphaliste pour inciter les céréaliculteurs à fournir plus d’efforts dans la prochaine campagne labours-semailles. «J’ai peur de vous féliciter de crainte de vous voir sommeiller après. Le succès doit être modeste. Cela ne veut pas dire que j’ai amoindri et dévalorisé votre travail de cette année, mais il fait penser dès maintenant à la prochaine campagne et consolider les résultats de cette année», a lancé le ministre aux directeurs des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) de 48 wilayas du pays. Selon un bilan arrêté au 15 septembre, présenté au cours de cette réunion des cadres du secteur, la production céréalière a atteint un record de 61.2 millions de quintaux, lors de la campagne 2008-2009, contre 17 millions de quintaux la saison précédente. «La campagne moissons-battages de la saison 2009 a été exceptionnelle et la plus importante de l’histoire de l’agriculture en Algérie. On est sur le bon chemin, les prochaines saisons sont prometteuses de nouveaux records», a soutenu Benaïssa. Afin d’atteindre ses objectifs, le ministre mise sur l’apport technique et professionnel, sans pour autant négliger le facteur naturel et climatique. «Certes, le facteur climatique est déterminant, mais nous avons les moyens techniques et humains pour faire face à toutes les situations», précise-t-il. En effet, de grands moyens ont été mobilisés pour la saison labours-semailles 2009-2010 afin de réaliser une production aussi bonne et peut-être meilleure que celle de l’année précédente.
80 000 tonnes de semences, agréées et prêtes à l’ensemencement, sont déjà disponibles au niveau des CCLS. Ainsi, 44 600 tonnes d’engrais potassique sont en cours de livraison. Le ministre a relevé également quelques insuffisances du secteur de l’Agriculture, notamment en matière d’équipements et de stockage. A signaler que la vétusté des machines a occasionné à la filière céréaliculture des pertes estimées à 12% de la production cette année, soit un peu moins de 800 000 tonnes. Pour remédier à cette situation, une convention a été signée entre la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr), l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l’Entreprise nationale de production de matériels agricoles trading (PMAT). Cette convention, selon ses signataires, vise dans sa globalité la mécanisation et le renouvellement du matériel agricole. Au terme de ce contrat, explique le P-DG de la Badr, Boualem Djebbar, «la Badr s’engage à financer l’acquisition, auprès de la PMAT, de 500 moissonneuses-batteuses, de 424 tracteurs et de 8 282 matériels d’accompagnement pour le compte des CCLS à travers tout le pays». Pour sa part, le ministre a affirmé que le montage financier de cette acquisition sera subventionné par l’Etat. L’objectif, indique le ministre, «est l’amélioration et la mécanisation de la filière céréaliculture». Le montant de ce financement est estimé par le ministre à environ 4 milliards de dinars. Les capacités de stockage des céréales seront également augmentées pour la saison prochaine. A noter que les stocks que possèdent les CCLS du pays ne peuvent contenir plus de 5.2 millions de tonnes.
La production du blé tendre reste faible
Contrairement à l’orge, la production du blé tendre demeure insuffisante par rapport à la demande nationale. De ce fait, l’Algérie reste toujours parmi les grands pays importateurs de blé tendre. 1.3 million de tonnes de blé tendre récolté cette année est loin de satisfaire une demande qui s’élève chaque année à 7 millions de tonnes. La production obtenue sur champs pour l’orge a atteint 2.4 millions de tonnes, le blé dur 2.43 tonnes. Les quantités d’orge disponibles dans les stocks satisferont la demande nationale pendant trois ans. «Cela ne signifie pas que vous allez arrêter de semer l’orge» a déclaré le ministre. «Mais, enchaîne-t-il, il faut semer le blé tendre plus que l’orge». L’augmentation du prix d’achat du blé tendre auprès des agriculteurs n’est pas à écarter, a laissé entendre le ministre. Cette mesure vise à encourager les céréaliculteurs à investir plus dans la production du blé tendre et de cesser, par ricochet, d’importer ce produit de l’étranger.
15 fraudeurs seront traduits en justice
Le ministre a indiqué que 15 «faux» céréaliculteurs seront poursuivis en justice. Ces derniers, bénéficiaires de l’aide de l’Etat faut-il le signaler, ont eu recours à des pratiques frauduleuses lors de la vente de la production aux CCLS. Il s’agit, selon lui, d’une tentative de fournir aux CCLS des céréales importées et de mauvaise qualité. Or, explique le ministre, les subventions de l’Etat sont destinées uniquement à des fins de production nationale et non à l’importation. «Je ne pardonnerai jamais à ceux qui dérogent aux règles de travail», a déclaré le ministre avec fermeté.
Prix de la pomme de terre : la balle est dans le camp du ministre du Commerce
Malgré le déstockage d’une quantité de 6 000 tonnes de pommes de terre juste avant l’Aïd El Fitr, afin de parer à une éventuelle spéculation ou pénurie, le prix du tubercule reste hors de portée. Ces derniers jours, la pomme de terre est cédée à 60 DA, voire 70 DA dans certains marchés. Sur cette question, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a dégagé toute responsabilité quant à cette flambée, affirmant que la pomme de terre est disponible en grandes quantités. Le ministre impute cette hausse à l’anarchie qui règne dans la chaîne de commercialisation de ce produit. Ce qui ne relève pas de ses prérogatives.
Le Jour d'Algérie
Benaïssa : «J’ai peur de vous féliciter»
Dans son intervention, le ministre n’a pas fait de discours triomphaliste pour inciter les céréaliculteurs à fournir plus d’efforts dans la prochaine campagne labours-semailles.
«Je veux que la prochaine campagne céréalière soit celle de la consolidation de la précédente», a déclaré jeudi dernier le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, aux différents acteurs de la filière céréalière, soulignant qu’un grand travail reste à faire dans le secteur, malgré les performances enregistrées cette année. Le ministre, dans son intervention n’a pas fait de discours triomphaliste pour inciter les céréaliculteurs à fournir plus d’efforts dans la prochaine campagne labours-semailles. «J’ai peur de vous féliciter de crainte de vous voir sommeiller après. Le succès doit être modeste. Cela ne veut pas dire que j’ai amoindri et dévalorisé votre travail de cette année, mais il fait penser dès maintenant à la prochaine campagne et consolider les résultats de cette année», a lancé le ministre aux directeurs des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) de 48 wilayas du pays. Selon un bilan arrêté au 15 septembre, présenté au cours de cette réunion des cadres du secteur, la production céréalière a atteint un record de 61.2 millions de quintaux, lors de la campagne 2008-2009, contre 17 millions de quintaux la saison précédente. «La campagne moissons-battages de la saison 2009 a été exceptionnelle et la plus importante de l’histoire de l’agriculture en Algérie. On est sur le bon chemin, les prochaines saisons sont prometteuses de nouveaux records», a soutenu Benaïssa. Afin d’atteindre ses objectifs, le ministre mise sur l’apport technique et professionnel, sans pour autant négliger le facteur naturel et climatique. «Certes, le facteur climatique est déterminant, mais nous avons les moyens techniques et humains pour faire face à toutes les situations», précise-t-il. En effet, de grands moyens ont été mobilisés pour la saison labours-semailles 2009-2010 afin de réaliser une production aussi bonne et peut-être meilleure que celle de l’année précédente.
80 000 tonnes de semences, agréées et prêtes à l’ensemencement, sont déjà disponibles au niveau des CCLS. Ainsi, 44 600 tonnes d’engrais potassique sont en cours de livraison. Le ministre a relevé également quelques insuffisances du secteur de l’Agriculture, notamment en matière d’équipements et de stockage. A signaler que la vétusté des machines a occasionné à la filière céréaliculture des pertes estimées à 12% de la production cette année, soit un peu moins de 800 000 tonnes. Pour remédier à cette situation, une convention a été signée entre la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr), l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l’Entreprise nationale de production de matériels agricoles trading (PMAT). Cette convention, selon ses signataires, vise dans sa globalité la mécanisation et le renouvellement du matériel agricole. Au terme de ce contrat, explique le P-DG de la Badr, Boualem Djebbar, «la Badr s’engage à financer l’acquisition, auprès de la PMAT, de 500 moissonneuses-batteuses, de 424 tracteurs et de 8 282 matériels d’accompagnement pour le compte des CCLS à travers tout le pays». Pour sa part, le ministre a affirmé que le montage financier de cette acquisition sera subventionné par l’Etat. L’objectif, indique le ministre, «est l’amélioration et la mécanisation de la filière céréaliculture». Le montant de ce financement est estimé par le ministre à environ 4 milliards de dinars. Les capacités de stockage des céréales seront également augmentées pour la saison prochaine. A noter que les stocks que possèdent les CCLS du pays ne peuvent contenir plus de 5.2 millions de tonnes.
La production du blé tendre reste faible
Contrairement à l’orge, la production du blé tendre demeure insuffisante par rapport à la demande nationale. De ce fait, l’Algérie reste toujours parmi les grands pays importateurs de blé tendre. 1.3 million de tonnes de blé tendre récolté cette année est loin de satisfaire une demande qui s’élève chaque année à 7 millions de tonnes. La production obtenue sur champs pour l’orge a atteint 2.4 millions de tonnes, le blé dur 2.43 tonnes. Les quantités d’orge disponibles dans les stocks satisferont la demande nationale pendant trois ans. «Cela ne signifie pas que vous allez arrêter de semer l’orge» a déclaré le ministre. «Mais, enchaîne-t-il, il faut semer le blé tendre plus que l’orge». L’augmentation du prix d’achat du blé tendre auprès des agriculteurs n’est pas à écarter, a laissé entendre le ministre. Cette mesure vise à encourager les céréaliculteurs à investir plus dans la production du blé tendre et de cesser, par ricochet, d’importer ce produit de l’étranger.
15 fraudeurs seront traduits en justice
Le ministre a indiqué que 15 «faux» céréaliculteurs seront poursuivis en justice. Ces derniers, bénéficiaires de l’aide de l’Etat faut-il le signaler, ont eu recours à des pratiques frauduleuses lors de la vente de la production aux CCLS. Il s’agit, selon lui, d’une tentative de fournir aux CCLS des céréales importées et de mauvaise qualité. Or, explique le ministre, les subventions de l’Etat sont destinées uniquement à des fins de production nationale et non à l’importation. «Je ne pardonnerai jamais à ceux qui dérogent aux règles de travail», a déclaré le ministre avec fermeté.
Prix de la pomme de terre : la balle est dans le camp du ministre du Commerce
Malgré le déstockage d’une quantité de 6 000 tonnes de pommes de terre juste avant l’Aïd El Fitr, afin de parer à une éventuelle spéculation ou pénurie, le prix du tubercule reste hors de portée. Ces derniers jours, la pomme de terre est cédée à 60 DA, voire 70 DA dans certains marchés. Sur cette question, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a dégagé toute responsabilité quant à cette flambée, affirmant que la pomme de terre est disponible en grandes quantités. Le ministre impute cette hausse à l’anarchie qui règne dans la chaîne de commercialisation de ce produit. Ce qui ne relève pas de ses prérogatives.
Le Jour d'Algérie
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