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Bentalha 12 ans après

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  • Bentalha 12 ans après

    Bentalha reste dans la mémoire collective la localité où a été perpétré le massacre collectif survenu dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997.

    La réconciliation au quotidien ?

    Cette commune de Baraki, qui a été victime d'un effroyable massacre terroriste dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997, ne semble pas tout à fait remise du traumatisme subi, et cela saute aux yeux. Le paysage qui l'entoure est désolant, et peu de terres sont travaillées, pour différentes raisons, comme on va le voir.

    Dans la bourgade sur laquelle plane un étrange silence, peu de monde dans les rues et peu d'activité commerciale avant le début du Ramadhan. Visiblement, beaucoup de maisons demeurent inhabitées et leurs jardins en friche. Les gens, enfants comme adultes, se déplacent comme des ombres, comme si la commotion vécue il y a douze ans, continuait de provoquer des contrecoups psychologiques.
    Les maisons sont vides et fermées, car leurs propriétaires sont soient morts, soient ne veulent plus revoir les lieux où ils ont tant souffert. Mais du drame de Bentalha, personne ne parle de façon éloquente comme le docteur Mostefa Khiati (voir entretien), pédiatre et un des fondateurs de la Fondation nationale pour la recherche médicale (Forem), et la psychologue Nadia Draoui, qui dirige le centre de soins psychologiques Hadj Mohamed Hadjadj, créé par la Forem immédiatement après la tragédie qui a touché Bentalha.

    Le centre de soins psychologique a été implanté en plein milieu des deux quartiers (Boudoumi et Djilali) qui ont été les principales victimes de la fureur sanguinaire des assassins de la nuit, il y a plus d'une décennie. En fait, il s'agit d'une villa aménagée en fonction des objectifs définis par la fondation, laquelle, faut-il le dire, a été le seul organisme à se préoccuper du sort des enfants qui ont vu et vécu le cauchemar à Bentalha.
    Car, au départ, il n'était question que de la prise en charge psychologique des enfants de moins de dix-huit ans qui ont survécu au carnage. On verra que le centre étendra son action, sous la nécessité, aux parents des enfants soignés.

    La psychologue scolaire, Nadia Draoui, qui dirige le centre sans délaisser sa profession, nous dit qu'elle est une salariée qui n'a pas pris de congé depuis qu'elle a rejoint le centre, en 1999, deux ans après les événements sanglants qui ont poussé la Forem à créer une structure d'aide psychologique aux enfants choqués.

    Le traitement a consisté et consiste toujours en l'usage de toutes les thérapies mises au point par la science psychologique, à l'exclusion de tout médicament, sauf quand le sujet présente des signes patents relevant de la psychiatrie. La prise en charge a démarré, pour des enfants d'une moyenne d'âge de 4 ans, quand une maman se présentait pour dire que son enfant souffrait d'énurésie, d'insomnie et, souvent, de cauchemars.

    Quelques années, plus tard, les mamans se présentaient toujours, mais beaucoup de jeunes scolarisés commençaient leur traitement suite à l'intervention de leurs enseignants. Ces derniers expliquaient à l'équipe médicale que ces élèves étaient turbulents, agressifs ou refusaient carrément d'étudier.

    L'enfant symptôme

    L'équipe médicale n'a pas tardé à se rendre compte, au vu du retour aux soins des mêmes enfants, qu'en réalité c'est toute leur famille qui souffre, d'où la dénomination de «l'enfant symptôme», ce dernier n'étant que le révélateur du malaise dans lequel baigne l'ensemble de la famille.
    On décida donc d'organiser des séances thérapeutiques de groupe. Au début, durant les années 1998-1999, seules les mères se présentaient à ces séances avec leurs enfants, car, pour des raisons de traditions culturelles, le père se serait considéré comme un faible s'il devait avouer des difficultés familiales ou reconnaître qu'il avait besoin de secours psychologique.

    Par la suite, ce comportement évolua, et mère comme père se présentèrent, seuls ou à deux, aux thérapies familiales. L'équipe médicale, aux dires de Nadia Draoui, fut satisfaite de ces thérapies familiales car elles donnèrent de bons résultats. Les problèmes exposés furent, dès lors, aussi bien ceux de l'enfant que ceux de toute la famille, et l'on y recensait, pêle-mêle, l'échec scolaire, les problèmes conjugaux, le chômage du mari, qui non seulement le dévalorisait à ses propres yeux, mais également à ceux des autres membres de la famille qui finissent par perdre confiance en lui, comme protecteur et nourricier, et donc remette en cause son autorité. L'on devine, surtout dans la «culture» nationale «viriliste», ce que le pauvre père devait endurer comme calvaire.

    Quand la politique s'impose !

    Ce travail de thérapie de groupe s'est poursuivi pendant des années, car il fut aussi bien d'ordre physique que moral, pour finir par prendre une tournure éducative, voire sociale et, il faut le dire, politique ! Comment ? Il y a lieu de se rappeler, d'abord, que la région dans laquelle se trouve Bentalha (Baraki, Sidi Moussa) était, durant des années, sous forte pression islamiste, et qu'ensuite elle eut beaucoup à souffrir de «la tragédie nationale». Or le centre a prodigué ses soins aussi bien aux familles victimes du terrorisme qu'aux familles de terroristes notoires qui sont venues demander de l'aide psychologique.

    Cette catégorie de familles était rejetée par l'autre. Il fallut toute la pédagogie de l'équipe soignante pour que les familles de terroristes soient acceptées, et qu'il y ait une espèce de réconciliation avant l'heure. On fit remarquer que les problèmes humains et sociaux sont les mêmes, et qu'élever un enfant dans la haine de l'autre, c'est s'exposer à le perdre un jour, car il sera possédé par la violence et le désir de vengeance. On ne sait que trop où cela mène, et Bentalha est peut-être le grand exemple de ces haines et de ces exclusions qui mènent au sang…

  • #2
    Le docteur Mostefa Khiati

    Trop tard pour juguler la violence sociale !

    Le docteur Mostefa Khiati est un éminent médecin, dirigeant le service pédiatrie de l'hôpital de Belfort, en même temps qu'il est de cette race d'hommes qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour guérir, sinon au moins soulager les souffrances de leurs semblables. Pédiatre, c'est tout naturellement qu'il s'intéresse à l'enfance, particulièrement l'enfance souffrante.

    Très tôt, il s'est porté au secours des enfants traumatisés de Bentalha, en y mettant la bonne volonté et la compétence de l'association qu'il préside, soit la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem).

    Le docteur Khiati a écrit un livre intitulé Algérie : l'enfance blessée, paru aux éditions Barzakh en 2003, et qui porte en sous-titre Les enfants de Bentalha racontent. Ce livre rapporte une expérience de cinq ans (1997-2002) de traitement psychologique des enfants choqués par le massacre tristement célèbre.

    Le livre est suivi d'une brochure éditée par les soins de la fondation sous le titre Les enfants traumatisés par la violence. Dans ce texte, il est question des violences de toutes formes qui traumatisent l'être innocent qu'est l'enfant et qui le marquent souvent à vie.

    Dans cette brochure, l'auteur note que «selon un décompte fait à partir des informations publiées par la presse nationale, il apparaît que plus de 12% des victimes de la tragédie nationale sont des enfants et des adolescents». Uniquement pour la période 1992-2000, la Forem a évalué à plus d'un million le nombre d'enfants traumatisés par la violence qui s’était déchaînée avec une rare intensité.


    «Parmi eux, 250 000 sont orphelins d'un des deux parents ou des deux. Ces enfants orphelins de la violence ont été dans leur grande majorité accueillis par des parents à eux, parfois même par de lointains parents. Les trois centres créés par l'Etat pour les accueillir (Relizane, Bouira et Jijel) affichent un taux de remplissage d'à peine 50%, ce qui représente environ 300 enfants.»

    Moins de 5% des enfants traumatisés bénéficient présentement d'une prise en charge psychologique. Le reste est livré à lui-même et «les enquêtes sur le terrain ont montré, quatre après les grands massacres, et parfois plusieurs années après les divers événements traumatisants que beaucoup de ces enfants devenus adolescents souffrent en silence».
    Nous avons pris là quelques passages de la brochure à laquelle nous renvoyait l'auteur pendant l'entrevue à la fin de laquelle nous lui posâmes ces questions :

    Comment appréhendez-vous toute cette violence multiforme qui s'abat sur la société ?

    C'est effarant, d'autant qu'il faille s'attendre à la recrudescence de la violence sociale. Tout l'indique : les traumatismes multiples, y compris la misère et le chômage, mais aussi l'incivisme et l'inculture. Pensez seulement au vocabulaire d'une extrême pauvreté dont use une bonne partie de la jeunesse. Tout y est violent et fait référence aux armes ; ainsi, on dit que tel a une parole «ki r'sassa» (comme une balle), et pour désigner une jolie fille ne dit-on pas d'elle qu'elle est «boumba» (c'est une bombe !). Alors, y a-t-il de quoi être optimiste ?

    Devant le déferlement de la violence sociale, pensez-vous que l'Etat est en mesure de faire quelque chose pour l'éradiquer ou, tout au moins, l'atténuer ?

    Trop tard, ou cela mettra beaucoup de temps et exigera d'énormes moyens. Il aurait fallu s'y prendre très tôt. Mais il ne faut désespérer de rien. Quant à nous, nous continuons à faire ce qui est dans nos possibilités, et nous avons créé cinq centres de traitement et de suivi psychologique dans les régions qui ont été et parfois demeurent éprouvées par la violence : Remka, Aïn Defla, Chlef, Tiaret et Tissemsilt. Enfin, un centre Forem est en construction à Zemmouri.

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    • #3
      Enfants traumatisés

      La réaction varie selon l'origine du choc psychologique

      Que ce soit lors de l'entretien avec le docteur Mostefa Khiati ou lors de la discussion, au centre de soins psychologiques de Bentalha, avec Nadia Draoui, on a abouti à une conclusion essentielle : la réaction post-traumatique des enfants varie selon que le choc fut d'origine naturelle (séisme, inondation) ou sociale (terrorisme, agression humaine de toutes sortes).

      Si les symptômes physiques qui rendent compte du traumatisme subi peuvent se ressembler, il en est tout autre de la réaction psychologique. Pour ne pas épiloguer inutilement, la différence est dans la présence ou non du désir de vengeance.

      Ce sentiment est absent chez les enfants choqués par une catastrophe naturelle, alors qu'il domine chez ceux qui le sont par un acte humain. Dès lors, tout le traitement consiste à faire dépasser ce sentiment à l'enfant. Et ce n'est pas facile, aux dires des spécialistes. Doit-on ajouter que, dans le fond, toute la problématique de la «réconciliation nationale» est là, en germe ?

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      • #4
        Karim et ses frères retrouvent leurs terres

        Karim, un grand garçon de vingt-cinq ans, au propre comme au figuré, rescapé du massacre de Bentalha, s'est remis avec ses quatre frères, depuis trois ans, à l'exploitation des 15 ha de terres acquis auprès de l'Etat au titre d'entreprise agricole collective (EAC) qu'ils avaient abandonnée après le choc de 1997.

        S'il n'a pas été une victime directe du carnage, au sens ou ni lui ni aucun des membres de sa famille n'ont subi de sévices, il reste qu'il a vécu la nuit de terreur à treize ans et qu'il a perdu son père très peu de temps après. En effet, le père, atteint d'hémiplégie dès le lendemain de l'horrible nuit, déménagea avec femme et enfants le jour même, en laissant tout derrière lui. Il décéda quelque temps après. Karim et les siens furent contraints de revenir sur les lieux qu'ils avaient fuis.

        Même s'il dit maintenant qu'il faut oublier et qu'il a oublié les horreurs passées, son regard, qui se voile quand il en parle, montre bien que la plaie est encore vive. D'ailleurs, il a été un de ceux qui ont été pris en charge le plus longtemps par le centre de soins psychologique, car il n'arrivait pas à assumer et à prendre de la distance vis-à-vis du traumatisme subi.

        Il nous montra, nonchalamment mais avec un certain contentement le travail accompli sur les terres : les orangers remis sur pied, en quelque sorte, et les plantes potagères comme la courgette ont «bien marché», dit-il. Par contre, le gazon dont il a couvert presque un hectare est resté invendu, mais il ne s'affole pas : «Je vais l'entretenir jusqu'à l'hiver, et je suis sûr que je trouverai alors preneur.»

        Mais l'on assure qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, et des personnes qui, comme Karim, fructifient leurs plantations ne sont pas légion à Bentalha au vu des importantes superficies envahies par les mauvaises herbes et qui laissent une pénible impression d'abandon.
        Pour en savoir les causes, on s'est adressé à Nadia Draoui, la responsable du centre de soins psychologiques que Karim a fréquenté pendant des années avant de retrouver son équilibre et de se remettre au travail.

        Selon ce témoin de plus de dix ans de la vie à Bentalha, les terres étaient bien exploitées par les parents. «Maintenant, continue-t-elle, ou les parents sont trop vieux pour la tâche, ou ils ont rejoint leur Créateur, et leurs enfants se refusent au travail de la terre.» Mais une terre arable laissée en déshérence n'est-ce pas une catastrophe, un autre massacre ?

        © Le Temps d'Algérie

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        • #5
          triste..les criminels repondront de leurs crimes au Grand Juge au Jour J.

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          • #6
            Raïs-Bentalha, une drame indescriptible et qui reste irrésolu comme nombreux autres. Quand la folie des hommes atteint le paroxisme, à ce stade j'en serais capable de transgresser à mon opposition à la peine de mort face à de tels salauds. Mais je ne m'abaisserai à leur rang et prèfère pleurer en silence.

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            • #7
              c'est cette vermine que l'occident veut exterminer..j'avoues que je ne sais plus que penser. J'aime l'islam mais ces criminels on tué des innocents. Un musulman peut-il faire cela? Qui lui donne ce droit? DIEU dit qu: "Un croyant ne peut tuer un autre croyant que par erreur et s'il le tue il perrira dans les enfers pour l'eternité."

              Je me sens dechiree entre mes sentiments avec les gens d'afghanistan, Iraq, et ce qu'ils subissent au jour le jour..mais quand je vois ce que ces musulmans font subir a leur propres freres et soeurs musulmans en algerie...

              Ces criminels etaient-ils des voyous, bandits?

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              • #8
                Des matières fécales indignent de l'exploit de leurs mères à les avoir enfantés!!

                L'unique "honneur" qui leur rester serait de se suicider. Mais cette vermine n'en a même pas le courage! Des déchets de placenta!!:22:

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                • #9
                  Bonjour

                  Il n'y a pas un mois de l'année qui ne porte pas une trace de nôtre "tragédie", mais il est vrai que le Mois de Septembre est un peu plus sanglant que le reste de l'année !

                  Seulement : Le déni et l'occultation sont les seules réalités de nôtre passé (et présent) sanglant !








                  ../..
                  Dernière modification par l'imprevisible, 26 septembre 2009, 06h21.
                  “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                  • #10
                    triste..les criminels repondront de leurs crimes au Grand Juge au Jour J.

                    beaucoup d'ancien terroriste ont bénéficier de la grace donnée dans le cadre de la concorde civil.

                    Commentaire


                    • #11
                      Impliqués dans des massacres dans les années 90 : Des terroristes ont bénéficié de la loi sur la réconciliation

                      journal elwatan.

                      Si de nombreux Algériens ont oublié le nom d’Ould Hamrane Zohra, dans la mémoire des habitants de Baraki, notamment de Bentalha, il y est gravé à tout jamais. Ce nom les renvoie directement aux années où les phalanges de la mort du GIA avaient massacré en une nuit (du lundi 22 au mardi 23 septembre 1997) 542 personnes à Haï Al Djillali et Haï Boudoumi, à Bentalha, et enlevé une trentaine de femmes dont le sort n’a jamais été connu. Quelques jours plus tard, soit le 7 octobre 1997, les services de sécurité présentent à la presse cette femme qui semble bien connue des habitants de Bentalha et de Baraki. Son frère Rachid, plus connu sous le sobriquet de Djeha, était l’émir du GIA pour Baraki et a été abattu quelques mois auparavant. L’arrestation de Nacéra est intervenue alors que les troupes de l’ANP étaient en pleine opération de « libération » du quartier de Ouled Allel, à Sidi Moussa, devenu le QG du GIA et d’où étaient organisés tous les massacres et attentats à l’explosif à Alger et à sa périphérie. L’offensive militaire a duré plus d’un mois. Elle a nécessité des moyens humains et matériels colossaux pour enfin venir à bout d’un groupe d’au moins une cinquantaine de terroristes et arrêter une vingtaine d’autres. Parmi ces derniers, trois ont été présentés à la presse, dont Nacéra, chargée par l’émir Laâzraoui d’indiquer aux tueurs les familles à liquider physiquement et de délester les cadavres de leurs bijoux et autres objets précieux.
                      Agée de 36 ans, Nacéra a répondu avec sang-froid et sans aucune hésitation aux nombreuses questions des journalistes. Pour se dédouaner de la mort des 542 victimes de Bentalha, elle affirme n’avoir pas été mise au courant du massacre et qu’elle avait pris part à cette boucherie sous la menace du groupe terroriste. Elle avait été chargée par Laâzraoui « de montrer à ses troupes les maisons des terroristes et elle prendra les bijoux que seules les femmes savent cacher ». Elle connaissait bien le quartier puisqu’elle y a habité pendant des années avant qu’elle ne déménage à Bordj El Kiffan, à la cité Verte rive où elle a été arrêtée. « Ma mère et deux autres femmes avaient pour mission de détrousser les cadavres », avait-elle déclaré. Elle avait affirmé s’être rendue aux forces de sécurité parce qu’elle n’était pas d’accord avec cette tuerie, mais l’officier qui a procédé à son arrestation a rectifié le tir. « Faux, elle a été arrêtée chez elle, après que sa mère, arrêtée à son tour, avait tout avoué. Elle a même reconnu avoir égorgé deux femmes, ses anciennes voisines, qu’elle connaissait parfaitement. » Nacéra, très perturbée, a répondu : « Mais lorsque vous êtes venus, je n’ai pas pris la fuite. Vous m’avez trouvée à la maison. » La photo de cette femme a fait la une de tous les journaux. Les rescapés de Bentalha l’ont pour la plupart reconnue. Jugée et condamnée à la réclusion criminelle, Nacéra est revenue l’été 2006 à son quartier à Baraki.

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                      • #12
                        L’obligation de mémoire...
                        Elle a tout simplement été libérée de la prison, tout comme sa mère, après avoir bénéficié des dispositions de la loi portant réconciliation nationale. Les habitants de Bentalha n’arrivaient pas à croire leurs yeux. Il est vrai que ce quartier n’est plus ce qu’il était avant 1997. Les patriotes, ces hommes qui ont tout sacrifié pour que leur ville ne tombe pas entre les mains des hordes intégristes, sont aujourd’hui dans le désarroi le plus total. Sans aucun revenu, abandonnés à leur misère, ils se sentent quelque part trahis. Des questions sur « la légitimité » de leur combat les torturent à chaque fois qu’ils croisent sur leur chemin Nacéra, sa mère ou les nombreux autres terroristes libérés des prisons, revenus dans le quartier presque en « héros ». De nombreuses sources sécuritaires affirment que c’est parmi les élargis de 2001 que les rangs du GSPC ont été renfloués. Une mauvaise expérience dont on n’a pas tiré les leçons puisqu’en 2006 la loi portant réconciliation nationale (tout comme celle portant concorde civile) exclut les terroristes impliqués dans les massacres et les attentats à l’explosif dans les lieux publics.
                        Nacéra, tout comme Mohamed Seddouki, un chef du GIA pour Alger connu sous le sobriquet de Abdelkader Errouji qui avait semé la terreur entre 1999 et 2002 avec les voitures piégées et les bombes dans les endroits très fréquentés avant qu’il ne soit arrêté, ont tous les deux été élargis. Si Nacéra et sa mère sont pour l’instant chez elles, Seddouki a tout de suite rejoint le maquis. Ironie du sort, il y a quelques semaines seulement, le procès de certains de ses acolytes a eu lieu au tribunal criminel d’Alger et s’est terminé avec plusieurs condamnations à mort et des peines à perpétuité. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Seddouki a été arrêté en 2002 grâce à une longue opération de recherche à laquelle ont participé surtout des patriotes pour permettre le démantèlement du réseau de poseurs de bombes qui avait à son actif au moins 120 morts et autant de blessés. Dès sa sortie de prison, il a rejoint les terroristes du GSPC, et sa première opération a été l’attaque menée contre le transport des employés de la compagnie américaine BRC à Bouchaoui. Selon des sources sécuritaires, Seddouki a repris le chemin du maquis avec une dizaine d’autres terroristes du GIA élargis avec lui. Il est l’un des terroristes les plus recherchés à Alger. Que s’est-il passé ? Comment des personnes au passé qui les exclues des dispositions de la grâce puissent se retrouver en liberté, sans qu’aucune explication ne soit donnée ? L’obligation de mémoire envers les centaines de milliers de victimes, aussi bien celles qui ont péri ou celles qui ont été marquées à vie par le terrorisme sanglant, est ainsi bafouée et ses conséquences se paient encore une fois en vies humaines fauchées par des opérations kamikazes commises souvent avec une facilité déconcertante en plein milieu de la capitale.
                        Salima Tlemçani
                        Source : El Watan

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                        • #13
                          mais quand je vois ce que ces musulmans font subir a leur propres freres et soeurs musulmans en algerie...
                          Lynas,
                          Ceux qui commettent de tels actes peut-on les appeler musulmans ?
                          Bien au contraire, ils se croient qu'ils agissent au nom de l'Islam, en fait, ils sont aux ordres du chitane, qui leur couvre les yeux avec un nuage, pour leur faire penser qu'ils sont aux ordres du tout puissant.

                          Le prophète (QSSS) a dit "Men a3ana 3ala 9etli mousslim (ou moumin) bi kalimati a9*, yaati yemou el9yamati yaiss min ra7mati Allah".



                          * a9 ç.a.d, il n'a pas terminé le mot a9toulhou (tue le).
                          Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                          • #14
                            Or le centre a prodigué ses soins aussi bien aux familles victimes du terrorisme qu'aux familles de terroristes notoires qui sont venues demander de l'aide psychologique.

                            ..........................
                            Et aussi des militaires algériens ( surtout leur chefs )qui ne sont pas allés secourir les victimes de cette effroyable tuerie .

                            Ils doivent pas avoir la conscience tranquille.

                            Commentaire


                            • #15
                              Aucun journal algérien ne me fera croire ce que le gouvernement leur autorisent à publier . D'ailleurs une grande parti du peuple ne croit pas à la version officiel et pour cause, trop de mystère et de doute plane sur ce génocide. Si les islamistes avaient commis des actes ignobles, c'est certainement à la manière ETA ou IRA .

                              Les boucheries sont les oeuvres de légionnaires , des criminels libérés , ou des mercenaires . " Sur ce dernier point des preuves montre que l' Algérie est un fidèle client ". Quel intérêt pour un pays de faire appel au service de l'une de ces sociétés de mercenaire comme ceux ci-dessous :


                              General Info on Private Military Companies (PMCs) DynCorp ! - Virginia, USA
                              MPRI - Military Professional Resources Incorporated ! - Virginia, USA
                              Kellogg Brown and Root (KBR) & Halliburton / Cheney
                              Logicon / Northrop Grumman IT
                              Carlyle Group !
                              United Defense !
                              Executive Outcomes (South Africa) Celui-ci en particulier es toujours utiliser dans le sud
                              British Mercenaries
                              French Mercenaries

                              Le carnage de Raïs-Benthalah et les autres communes ne peuvent pas être impliquer aux islamistes seul , pour la simple et bonne raison qu'ils se sont produit dans leur fiefs , dans la région ou les gens sont justement majoritairement pro-islamiste ca n'as pas de sens .

                              Maintenant avant d'utiliser des termes choisi par X ou Y pourquoi les journalistes n'essaie pas de découvrir dans quel condition ces islamistes ont été graciés par les autorités, ( Des témoignages sous image floutés comme le font tout les médias d'investigation aideront peut-être à délié les langues ). Bien sur ce journalisme là n'existe pas en Algérie , ou bien réduit à de simples enquêtes sur des accidents de voiture , et ils appellerons ça de l'investigation .


                              Allah ya raham ness li metto ahla l'yad l'kaffer

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