Comment vivre à l'idée d'être séparé (es) de ses proches pendant plus d'un demi-siècle?
************************************************** ******
Agées respectivement de 74, 72 et 66 ans, Judic, Léa et Annie se sont retrouvées samedi à Granville (Manche) à l'occasion des fêtes de fin d'année. Les trois soeurs avaient été séparées après la déportation de leurs parents, il y a 63 ans.
En 1942, dans le Paris occupé par les Allemands, Annie a 3 ans, Léa 9 et Judic 11 ans quand leurs parents juifs sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Les deux soeurs aînées, Léa et Judic, seront cachées dans un orphelinat, à Paris, persuadées que leur petite soeur a elle aussi été déportée avec leurs parents, a raconté Léa, jointe au téléphone par l'Associated Press.
De son côté, Annie se retrouvera seule entre foyers et familles d'accueil jusqu'en 1946 où elle sera adoptée par une riche famille juive parisienne. Trop jeune au moment de la séparation, la fillette ne se souvient de rien.
Début 2005, à l'occasion des commémorations des 60 ans de la libération des camps, "tout a basculé", explique Annie. "C'est grâce à mon mari qui a fait une recherche sur Internet. Il a découvert qu'il y avait une Judic Gendarme qui avait perdu ses parents et ces fameux parents avaient le même nom que moi".
Dès lors, tout s'enchaîne. En quelques mois, Annie, Léa et Judic, qui habitent respectivement à Granville, Paris et Perpignan, se retrouvent plusieurs fois. Elles se téléphonent très régulièrement. "Tous les jours", affirme Annie en ajoutant que "la famille se reconstitue naturellement".
C'est ainsi que samedi, après 63 ans de séparation, les trois soeurs se sont retrouvées à Granville chez la cadette Annie pour célébrer leur premier Noël ensemble, se promettant de "partager tous les suivants".
Source : GRANVILLE (AP)
************************************************** ******
Agées respectivement de 74, 72 et 66 ans, Judic, Léa et Annie se sont retrouvées samedi à Granville (Manche) à l'occasion des fêtes de fin d'année. Les trois soeurs avaient été séparées après la déportation de leurs parents, il y a 63 ans.
En 1942, dans le Paris occupé par les Allemands, Annie a 3 ans, Léa 9 et Judic 11 ans quand leurs parents juifs sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Les deux soeurs aînées, Léa et Judic, seront cachées dans un orphelinat, à Paris, persuadées que leur petite soeur a elle aussi été déportée avec leurs parents, a raconté Léa, jointe au téléphone par l'Associated Press.
De son côté, Annie se retrouvera seule entre foyers et familles d'accueil jusqu'en 1946 où elle sera adoptée par une riche famille juive parisienne. Trop jeune au moment de la séparation, la fillette ne se souvient de rien.
Début 2005, à l'occasion des commémorations des 60 ans de la libération des camps, "tout a basculé", explique Annie. "C'est grâce à mon mari qui a fait une recherche sur Internet. Il a découvert qu'il y avait une Judic Gendarme qui avait perdu ses parents et ces fameux parents avaient le même nom que moi".
Dès lors, tout s'enchaîne. En quelques mois, Annie, Léa et Judic, qui habitent respectivement à Granville, Paris et Perpignan, se retrouvent plusieurs fois. Elles se téléphonent très régulièrement. "Tous les jours", affirme Annie en ajoutant que "la famille se reconstitue naturellement".
C'est ainsi que samedi, après 63 ans de séparation, les trois soeurs se sont retrouvées à Granville chez la cadette Annie pour célébrer leur premier Noël ensemble, se promettant de "partager tous les suivants".
Source : GRANVILLE (AP)
Commentaire