La L.F.C 2009 creuse le déficit commercial de l’Hexagone : PARIS BRÛLE-T-IL?
La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 donne des sueurs froides aux investisseurs français exerçant en Algérie. Ça remue dans tous les sens dans les milieux politico-économiques de l’Hexagone où un lobby est en train d’être mis sur pied pour faire pression sur Alger.
La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 donne des sueurs froides aux investisseurs français exerçant en Algérie. Ça remue dans tous les sens dans les milieux politico-économiques de l’Hexagone où un lobby est en train d’être mis sur pied pour faire pression sur Alger.
Le bal sera ouvert avec le déplacement, dès ce lundi 28 septembre 2009, d'Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur dans le gouvernement français, dans les Bouches-du-Rhône (région de Marseille) afin de «réunir les responsables politiques et consulaires locaux, les fédérations professionnelles ainsi que les opérateurs du commerce avec l’Algérie», annonce, jeudi, le ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ce déplacement sera suivi quelques jours après par une rencontre des entreprises françaises intervenant en Algérie sous le patronage d’Yves-Thibault de Silguy, président du Conseil des chefs d’entreprise France-Algérie et également président du groupe de construction et de services associés Vinci. La rencontre, prévue le 13 octobre à Alger, sera marquée par la présence de Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, et Marc Bouteiller, chef de la mission économique française en Algérie. L’ordre du jour exact de cette réunion n’a pas été communiqué par les organisateurs, mais il est aujourd’hui permis de se livrer à des supputations pour affirmer que la question des conséquences de la Loi de finances complémentaire 2009 sur les activités des investisseurs français va focaliser tous les débats.
La France subit de plein fouet le recul des importations algériennes
Le gouvernement algérien, confronté au risque d’un déficit budgétaire pour 2009 du fait de la chute des recettes d’exportation d’hydrocarbures et d’une croissance de la facture d’importation, avait décidé dans le nouveau texte de Loi de limiter au maximum ses importations. Ces mesures, jugées protectionnistes par nombre de représentants de sociétés étrangères présentes en Algérie, inquiètent particulièrement les entreprises françaises exerçant ou travaillant avec l’Algérie. C’est notamment le cas du port de Marseille dont près de 40% des activités sont orientées vers l’Algérie. La nouvelle politique algérienne mise en œuvre à partir de 2008 commence à creuser le déficit commercial de la France, premier fournisseur et premier client de notre pays. La France subit de plein fouet le recul des importations algériennes suite à la publication de cette Loi de finances complémentaire. Les mesures drastiques prévues dans cette loi telles que l'instauration de la lettre de crédit comme unique mode de paiement de toutes les importations et l'interdiction des crédits à la consommation pour les particuliers ont eu de graves répercussions sur l’économie française. Le déficit commercial français a atteint 25,4 milliards d’euros au premier semestre en dépit d’un fort repli de la facture énergétique en raison de la dégringolade des cours des hydrocarbures.
Selon les Douanes françaises, le déficit commercial de la France s'est élevé à 25,4 milliards d'euros durant les six premiers mois de 2009, soit 1,4 milliard de moins qu'au cours des six premiers mois de 2008. Les exportations françaises ont chuté de 16,8 % au premier trimestre 2009, à 166 milliards d'euros. Au premier semestre 2008, les exportations s'élevaient à 231 milliards. Un repli sévère, d'autant que selon les prévisions de l'OMC, la contraction du commerce mondial devrait s'élever à 10% cette année. Au deuxième trimestre, les exportations françaises ont commencé à se stabiliser, mais l’adoption de la Loi de finances complémentaire 2009 en Algérie a faussé tous les calculs. Plusieurs secteurs économiques français sont menacés, à commencer par l’industrie automobile, les industries manufacturières, les services, les banques. Le port de Marseille-Fos, qui réalise une partie importante de son trafic avec notre pays, est un exemple typique du recul des exportations françaises. Le trafic export est en chute libre avec l’Algérie.
Cet établissement portuaire a été douloureusement touché par les récentes mesures restrictives décidées fin juillet dans la Loi de finances complémentaire 2009. L’obligation faite aux importateurs algériens de recourir au crédit documentaire comme seul moyen de paiement a abouti au blocage de nombreuses marchandises. Les élus marseillais ont annoncé, d’ailleurs, la semaine dernière, leur souhait de rencontrer le gouvernement algérien. Lundi dernier, le premier adjoint à la mairie de Marseille, Roland Blum (UMP), a annoncé, dans un point de presse, vouloir rencontrer notre gouvernement pour discuter des nouvelles mesures prises par Alger pour freiner les importations. Pour cet élu, ce recul du trafic maritime est «un sujet de forte inquiétude pour le port de la cité phocéenne». «C'est un sujet de forte inquiétude, la Loi de finances algérienne étant assez inquiétante et pouvant avoir des répercussions importantes sur le trafic portuaire», a expliqué Roland Blum, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Le conférencier a déploré un «retour significatif à une politique de protectionnisme» de la part de l'Algérie. «On ne peut pas, avec un pays avec lequel nous avons des relations aussi importantes, être dans une attitude de repli, nous avons besoin de relations d'ouverture», a-t-il affirmé. L’élu a annoncé une visite à Alger les 20 et 21 octobre pour demander audience au gouvernement algérien.
LE FINANCIER
La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 donne des sueurs froides aux investisseurs français exerçant en Algérie. Ça remue dans tous les sens dans les milieux politico-économiques de l’Hexagone où un lobby est en train d’être mis sur pied pour faire pression sur Alger.
La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 donne des sueurs froides aux investisseurs français exerçant en Algérie. Ça remue dans tous les sens dans les milieux politico-économiques de l’Hexagone où un lobby est en train d’être mis sur pied pour faire pression sur Alger.
Le bal sera ouvert avec le déplacement, dès ce lundi 28 septembre 2009, d'Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur dans le gouvernement français, dans les Bouches-du-Rhône (région de Marseille) afin de «réunir les responsables politiques et consulaires locaux, les fédérations professionnelles ainsi que les opérateurs du commerce avec l’Algérie», annonce, jeudi, le ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ce déplacement sera suivi quelques jours après par une rencontre des entreprises françaises intervenant en Algérie sous le patronage d’Yves-Thibault de Silguy, président du Conseil des chefs d’entreprise France-Algérie et également président du groupe de construction et de services associés Vinci. La rencontre, prévue le 13 octobre à Alger, sera marquée par la présence de Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, et Marc Bouteiller, chef de la mission économique française en Algérie. L’ordre du jour exact de cette réunion n’a pas été communiqué par les organisateurs, mais il est aujourd’hui permis de se livrer à des supputations pour affirmer que la question des conséquences de la Loi de finances complémentaire 2009 sur les activités des investisseurs français va focaliser tous les débats.
La France subit de plein fouet le recul des importations algériennes
Le gouvernement algérien, confronté au risque d’un déficit budgétaire pour 2009 du fait de la chute des recettes d’exportation d’hydrocarbures et d’une croissance de la facture d’importation, avait décidé dans le nouveau texte de Loi de limiter au maximum ses importations. Ces mesures, jugées protectionnistes par nombre de représentants de sociétés étrangères présentes en Algérie, inquiètent particulièrement les entreprises françaises exerçant ou travaillant avec l’Algérie. C’est notamment le cas du port de Marseille dont près de 40% des activités sont orientées vers l’Algérie. La nouvelle politique algérienne mise en œuvre à partir de 2008 commence à creuser le déficit commercial de la France, premier fournisseur et premier client de notre pays. La France subit de plein fouet le recul des importations algériennes suite à la publication de cette Loi de finances complémentaire. Les mesures drastiques prévues dans cette loi telles que l'instauration de la lettre de crédit comme unique mode de paiement de toutes les importations et l'interdiction des crédits à la consommation pour les particuliers ont eu de graves répercussions sur l’économie française. Le déficit commercial français a atteint 25,4 milliards d’euros au premier semestre en dépit d’un fort repli de la facture énergétique en raison de la dégringolade des cours des hydrocarbures.
Selon les Douanes françaises, le déficit commercial de la France s'est élevé à 25,4 milliards d'euros durant les six premiers mois de 2009, soit 1,4 milliard de moins qu'au cours des six premiers mois de 2008. Les exportations françaises ont chuté de 16,8 % au premier trimestre 2009, à 166 milliards d'euros. Au premier semestre 2008, les exportations s'élevaient à 231 milliards. Un repli sévère, d'autant que selon les prévisions de l'OMC, la contraction du commerce mondial devrait s'élever à 10% cette année. Au deuxième trimestre, les exportations françaises ont commencé à se stabiliser, mais l’adoption de la Loi de finances complémentaire 2009 en Algérie a faussé tous les calculs. Plusieurs secteurs économiques français sont menacés, à commencer par l’industrie automobile, les industries manufacturières, les services, les banques. Le port de Marseille-Fos, qui réalise une partie importante de son trafic avec notre pays, est un exemple typique du recul des exportations françaises. Le trafic export est en chute libre avec l’Algérie.
Cet établissement portuaire a été douloureusement touché par les récentes mesures restrictives décidées fin juillet dans la Loi de finances complémentaire 2009. L’obligation faite aux importateurs algériens de recourir au crédit documentaire comme seul moyen de paiement a abouti au blocage de nombreuses marchandises. Les élus marseillais ont annoncé, d’ailleurs, la semaine dernière, leur souhait de rencontrer le gouvernement algérien. Lundi dernier, le premier adjoint à la mairie de Marseille, Roland Blum (UMP), a annoncé, dans un point de presse, vouloir rencontrer notre gouvernement pour discuter des nouvelles mesures prises par Alger pour freiner les importations. Pour cet élu, ce recul du trafic maritime est «un sujet de forte inquiétude pour le port de la cité phocéenne». «C'est un sujet de forte inquiétude, la Loi de finances algérienne étant assez inquiétante et pouvant avoir des répercussions importantes sur le trafic portuaire», a expliqué Roland Blum, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Le conférencier a déploré un «retour significatif à une politique de protectionnisme» de la part de l'Algérie. «On ne peut pas, avec un pays avec lequel nous avons des relations aussi importantes, être dans une attitude de repli, nous avons besoin de relations d'ouverture», a-t-il affirmé. L’élu a annoncé une visite à Alger les 20 et 21 octobre pour demander audience au gouvernement algérien.
LE FINANCIER
Commentaire