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menaces sur le corail: Croix de saint andré et jet ski à l'assaut de l'or rose

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  • menaces sur le corail: Croix de saint andré et jet ski à l'assaut de l'or rose

    يباع بـ800 أورو للكلغ بفرنسا وإيطاليا وتونس
    صليب ''سانتوندري'' ودراجات ''جات سكي'' لاقتلاع المرجان من السواحل الجزائرية
    أبدى رئيس اللجنة الوطنية للصيد البحري السيد حسين بلوط في حديث لـ''الخبر'' تخوفه من انقراض ثـروة المرجان من السواحل الجزائرية خاصة من الشريط الساحلي لمدينة القالة بولاية الطارف. وحسب محدثنا فإن العصابات التي كثفت نشاطها في نهب هذه الثـروة تعمد إلى نهب هذا الحيوان البحري الذي ينمو بطول 2 ملم في السنة، بشكل وحشي، مضيفا بأن هؤلاء اللصوص الذين ينشطون ضمن شبكات إجرامية منظمة، يستعينون في ذلك بصليب ''سانتوندري'' يربطون به الشباك على طول 50 مترا قبل جرهم لهذا الحيوان من الجذور، مما يؤدي إلى اقتلاعه ومن ثمة استحالة نموه من جديد، وهو ما اعتبره رئيس اللجنة الوطنية للصيد البحري هدرا وانتهاكا صارخا لهذه الثـروة التي كان قد صدر بشأنها خلال سنة 2000 مرسوم من وزارة الصيد البحري يمنع صيدها حتى يسمح لها بالتكاثـر. كما أشار ذات المتحدث إلى تقنية الدراجات المائية ''الجات سكي'' حيث تعمد العصابات إلى قطعه ويغادرون الموقع مخلفين وراءهم إبادة كلية للمرجان الأحمر المعروف بـ''لوكوريونت'' الذي تزخر به الجزائر بوصفها من أغنى دول البحر الأبيض المتوسط من حيث هذه الثـروة التي يباع الكيلوغرام الواحد منها بـ800 أورو فيما يصل مقابل 800 كلغ أكثـر من 1500 أورو بأسواق فرنسا وإيطاليا وتونس .وتجدر الإشارة إلى أنه تم خلال شهر سبتمبر الجاري حجز 60 كيلوغراما من المرجان في حقيبتين، كما حجزت مصالح الأمن 24 كلغ و15 كيلوغراما خلال الأسبوع الأخير من الشهر الجاري، علاوة على كمية أخرى قدرت بأكثـر من 26 كيلوغراما حجزها رجال الدرك الوطني.
    el khabar

  • #2
    Algérie : touche pas mon corail (article de decmebre 1992)

    (SYFIA) Les armateurs qui le pêchent et les Italiens qui le travaillent ont tiré de gros profits du corail algérien. Mais les bijoutiers locaux et les villages côtiers ne voyaient guère la couleur de cet or rose des mers. Le gouvernement algérien s'est fâché. L'exportation de corail brut est désormais officiellement interdite.
    Au creux de la baie de Naples, Torre Del Greco, la plaque tournante du commerce mondial du corail, fait grise mine. Les affaires ne marchent plus avec l'Algérie. Au grand dam des Italiens et de la trentaine d'armateurs-corailleurs algériens, un arrêté ministériel a interdit en février 1992 toute exportation de corail brut ou semi-fini.Sur ses 1200 km de côtes, l'Algérie possède, en effet, des gisements coralliens de haute qualité, très cotés en Europe et en Extrême-orient. Pêché à 70 m de profondeur, le corail algérien est un des plus beau du monde par sa couleur rouge sang de boeuf et le volume de ses colonies. Certains troncs de ces arborescences calcaires atteignent 10 cm de diamètre.L'exploitation du corail remonte au 16ème siècle, particulièrement près de la frontière tunisienne dans la région d'El-Kala, alors appelé "Marsat El Karaz", le port aux breloques. Les premières années après l'indépendance, l'arrêt de l'exploitation a favorisé la régénération des gisements coralliens. Repris en 1970 par l'Office Algérien des Pêches, devenu par la suite l'ENAPECHE, le prélèvement du corail fut ouvert aux privés dans les années 80. Une trentaine d'armateurs se partagent depuis ce trésor des mers.

    Plongeurs italiens

    Moyennant 20 % de la cueillette, qui reviennent à l'ENAPECHE comme le stipule le contrat de concession, ceux-ci extraient officiellement chaque année près de 10 t de corail des fonds d'El-Kala, Ténès, Jijel ou Skidda. Chiffre approximatif car les armateurs sont enclins à minimiser leurs prises. En principe, chacun devrait respecter un quota de 850 kg par an. Pour leur défense, les corailleurs mettent en avant le salaire versé aux plongeurs, qui représente en moyenne 10 % du produit pêché. Les hommes-grenouilles sont devenus indispensables depuis que l'usage de la "croix de Saint-André", dénoncée par le commandant Cousteau dans les années 70, a été interdit. Cette technique dévastatrice consistait à balancer une lourde croix de fer dans les branchages de coraux et à remonter ensuite les morceaux dans des filets.La plupart des plongeurs sont des Italiens, grands spécialistes du corail. Cette activité paie bien mais elle est très risquée. "Si le bateau n'arrive pas à temps pour vous récupérer ou n'arrive pas du tout, vous êtes bon pour la tombe ou la chaise roulante. Il y a beaucoup d'accidents au moment des décompressions" explique l'un d'eux. Rien que dans la baie de Ténès, où les gisements sont à 100 m de profondeur, trois plongeurs sont morts en deux ans.Au coût de cette main d'oeuvre qualifiée s'ajoute celui de l'équipement. L'acquisition d'un bateau corailleur avec caisson de décompression est estimée à 2,5 millions de dinars (environ 625 000 FF). En outre, la réglementation oblige les armateurs à créer une usine de traitement après trois ans d'activité. Et c'est là que le bât blesse.Les autorités algériennes attendaient, en contrepartie des concessions accordées aux privés, la multiplication des ateliers de transformation et la naissance d'une petite industrie dont auraient tiré profit les villages côtiers. Il n'en a rien été. Dès le début de la ruée sur le corail dans les années 86-88, l'ENAPECHE, elle-même, aurait négligé la transformation, préférant exporter bruts les coraux prélevés sur la production des armateurs à titre de redevance.Sur le marché européen, le corail algérien est coté entre 4000 et 8500 FF le kilo, selon sa couleur et l'épaisseur du tronc. En Algérie, l'ENAPECHE le vend aux environs de 800 FF (3000 DA) aux tailleurs professionnels et aux artisans bijoutiers de Béni-Yenni (une région de Kabylie réputée pour ses bijoux en argent) ! Le choix est vite fait...

    La revanche des bijoutiers locaux

    L'interdiction d'exportation prise par le gouvernement donne aux bijoutiers algériens une véritable bouffée d'oxygène. Ahmed Azougli, patron de Transcorail, maison spécialisée dans la transformation, estime que "si on veut continuer à vendre le pays, exporter du brut c'est la bonne formule, mais si on veut travailler, il faut agir autrement". Laïb, un de ses collègues dont le bateau-corailleur a coulé, a dû se résigner, faute de matière première, à réduire à quatre son équipe de quarante apprentis. Tous deux dénoncent l'exportation effrénée du brut au détriment de l'activité locale.Ils s'inquiètent d'autant plus que si les ventes continuent au même rythme, d'ici quatre à cinq ans, il n'y a aura plus rien. A El-Kala, la cueillette baisse de 30 % par an, comme en Tunisie où il ne reste plus que quelques plongeurs qui ramassent des miettes alors qu'il y dix ans on comptait 150 pêcheurs. Dans ce pays, de nombreux ateliers ont dû fermer.Malgré la nouvelle réglementation, le bras de fer entre les bijoutiers et les corailleurs n'est pas fini. Ces derniers n'entendent pas se laisser faire. Ils ont déjà obtenu discrètement de continuer à exporter moyennant une dérogation accordée par le ministère du Commerce sur rapport de l'Agence nationale de développement de la pêche. A un veto absolu, ils préfèreraient une interdiction progressive sur cinq ans qui leur permettrait de s'équiper et de former du personnel.En attendant, Torre Del Greco reste incontournable pour les armateurs. Les bijoutiers de ce village italien, dont l'activité serait contrôlée par une branche de la mafia napolitaine, sont les principaux clients des corailleurs algériens.La filière italienne n'aurait, paraît-il, pas beaucoup apprécié l'interdiction des exportations. A Alger, Annaba et El-Kala, M. Lombardi est connu pour être une des principales chevilles ouvrières de la vente du corail vers la péninsule. On prétend qu'il aurait été jusqu'à conseiller au propriétaire de Transcorail d'exporter sa matière première brute plutôt que de la travailler sur place.En Tunisie, la pêche et la taille du corail ont fait vivre des villages entiers. En Algérie, l'or rose n'a jamais profité qu'à quelques familles d'ici et surtout d'ailleurs...

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