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La libanisation des prénoms algériens

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  • La libanisation des prénoms algériens

    21 000 naissances en 2005 à Constantine : Plus de bébés, moins de référence religieuse et une libanisation des prénoms



    par Samir B.
    Les services de l’état civil de Constantine ont enregistré 21 000 naissances durant l’année 2005, un record par rapport aux années précédentes où jamais le nombre de nouveau-nés n’a dépassé 20 000. L’année dernière, il a été enregistré 19 500 naissances dans les structures sanitaires de la capitale de l’Est.

    Cet accroissement dans le nombre des naissances n’est pas forcément l’indice d’une nouvelle tendance à la hausse du taux de natalité, mais trouve plutôt son explication par le nombre de plus en plus élevé de cas d’évacuation de patientes des wilayas voisines vers le CHU et les établissements spécialisés de Constantine.

    Des jeunes mamans sont souvent évacuées des maternités de Collo, Jijel, Khenchela et même Biskra pour venir accoucher à Constantine. Bref, ce boom des naissances impose aux agents de l’état civil un rythme de travail soutenu et surtout une patience face aux exigences de bon nombre de parents qui innovent et veulent imposer des prénoms, parfois on ne peut plus extravagants.

    Le «c’est mon droit le plus absolu», est devenu un rituel discursif auquel les agents chargés du registre de l’état civil se sont habitués ces dernières années. face à l’intransigeance de certains parents, ils finissent parfois par céder.

    Du coup, on assiste à un véritable bouleversement dans la liste des prénoms enregistrés. En effet, des citoyens, abusant de leur droit constitutionnel, imposent des prénoms à la limite de l’irrationnel et ne se privent pas de solliciter, le cas échéant, des notables de la ville pour que les agents concernés exaucent leur vœu.

    n’était la résistance de certains cadres de l’état civil de Constantine, on aurait des nouveau-nés portant des prénoms comme Injil (Evangile), Daniel, etc. Ammoxyl (à ne pas confondre avec le plus connu des antibiotiques) ! Le répertoire de 1981 caduc Il faut dire que si le vent de libéralisation qui a soufflé sur l’état civil a permis de lever totalement le tabou sur les restrictions bureaucratiques imposées, notamment en ce qui concerne les prénoms berbères interdits aux nouveau-nés il n’y a pas si longtemps, il a en même temps généré une véritable anarchie.

    En effet, comme le vieux répertoire des prénoms de 1981 élaboré par le ministère de l’Intérieur n’est plus une référence de travail, les agents de l’état civil recourent souvent à une sorte d’ijtihad en homologuant certains nouveaux prénoms et en en refusant d’autres.

    Mais force est de constater que, comme il n’existe plus de liste noire de prénoms, les agents fonctionnent à leur guise en accordant à un papa le droit de prénommer comme il veut et en refusant à un autre d’adopter le même prénom ! Bref, la course effrénée vers l’original a considérablement réduit le recours aux prénoms à connotation religieuse, très en vogue dans les années 1990, au paroxysme de l’avancée de la mouvance islamique.

    Ainsi, rares sont ceux, surtout dans les grandes villes, qui prénomment leurs enfants Bachir, Ahmed ou encore Khadidja. Une anecdote, justement, nous a été relatée par un agent de l’état civil au sujet du prénom Khadidja. Un homme d’un certain âge s’est présenté à l’APC pour retirer son livret de famille, non sans avoir réitéré son intention de prénommer sa fille Serena, malgré le refus de l’agent en poste ce jour-là.

    Ce dernier a proposé à l’heureux papa de choisir Khadidja comme prénom à sa fille, s’il n’acceptait pas de choisir un autre prénom que Serena. Furieux, l’homme en question a estimé que Khadidja était dégradant pour sa fille, qui ne saurait porter un tel prénom.

    Sans commentaire ! C’est dire le caractère éminemment sensible dont est maintenant empreint le choix des prénoms. C’est même devenu une affaire de famille très importante, qui exige une large concertation, chacun devant proposer sa liste ! Les prénoms en vogue Des séances non-stop sont nécessaires pour que l’on puisse se mettre finalement d’accord sur un prénom moderne que portera fièrement le futur bébé et qui fera jalouser les voisins.

    Bien évidemment, si les parties sont difficilement conciliables sur le choix d’un prénom, on recourra toujours aux prénoms combinés, de manière à satisfaire tout le monde. Cela dit, le choix des prénoms reste globalement une affaire de femmes qui, généralement, sont mieux branchées que les hommes, surtout que bon nombre d’entre elles suivent régulièrement les programmes des chaînes satellitaires arabes.

    Conséquence : la libanisation des prénoms algériens est un fait indéniable et peu importe le sens qu’ils ont. Il n’est pas étonnant que parmi les prénoms en vogue actuellement en Algérie, ceux importés du Liban fassent bonne figure.

    Ainsi, dans le top des prénoms de filles, selon un échantillonnage de l’état civil pour 2005, on retrouve souvent Lina, Dania, Rania, mais aussi Ritaj et Serine. En ce qui concerne les prénoms de garçons, on cite, parmi les mieux cotés, Racim, Rayan, Waïl et Nazim.

    A cela, on peut également ajouter la persistance chez certaines familles d’un penchant pour des prénoms berbères. Mais si Massinissa et Yugurtha étaient, à un moment donné, les plus prisés, la tendance est actuellement en faveur d’Aghilès et Yuba pour les garçons et Thinhinan et Malyssia pour les filles.

    Tout un programme ! S. B.

  • #2
    La libanisation des prénoms algériens

    ...... la libanisation des prénoms algériens est un fait indéniable et peu importe le sens qu’ils ont. Il n’est pas étonnant que parmi les prénoms en vogue actuellement en Algérie, ceux importés du Liban fassent bonne figure.

    Ainsi, dans le top des prénoms de filles, selon un échantillonnage de l’état civil pour 2005, on retrouve souvent Lina, Dania, Rania, mais aussi Ritaj et Serine. En ce qui concerne les prénoms de garçons, on cite, parmi les mieux cotés, Racim, Rayan, Waïl et Nazim.


    La Nouvelle République 27-12-2005
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok

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    • #3
      Bonjour Stanislas

      A un moment donné c'était plutôt les prénoms égyptiens qui étaient en vogue, puis ceux "importés" du Moyen-Orient.
      De plus en plus, on a tendance à oublier les nôtres qui ont une connotation ce qu'il y a de plus algérien (sans chauvinisme aucun) et ce, pour être "à la page"

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      • #4
        ...

        Bonjour je trouve que c'est une bonne chose que les familles puissent choisir le prénom de leur enfant sans que l'etat ne vienne faire veto pour tel ou tel prénom..après que les gens appellent leur enfant aspirine oo medicament..c'est un autre problème...

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        • #5
          Mais je ne crois pas que la tendendence soit si nouvelle que cela ! Mon prénom à moi c'est Riad, il était assez rare dans le temps (je suis né en 1978 ). Mon vieux me raconta que c'est au retour d'un voyage en Orient qu'il eut l'idée de m'appeller ainsi car il trouvais le nom joli et pas trés courant IoI Actuellement son choix ne me dérange pas beaucoup mais Injil ! La ca fait un peu trop je crois IoI
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Salut Harrachi

            j'ai connu ce prénom bien avant 78, mais il faut dire que NOUS avons de très jolis prénoms lourds de sens, qui commencent à disparaître

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            • #7
              il ne faut pas faire d'amalgame quelqu un a voulu prenome sa fille maria mais on le lui a refuse parceque ce prenom n a rien avoir avec l'islam et notre culture or devant l'insistance de sa femme il a cherche un lien avec notre religion pour pouvoir prenome sa fille ainsi et il a trouve un formidable lien et imparable l'une des femme du prophete s'appele maria (maria la copte).
              je ne vois pas pk le nom de mickael par exemple est interdit cher nous.
              "Penser globalement, agir localement" Jacques Ellul

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              • #8
                Et pourquoi pas Djibrîl pendant qu'en y est ? Azraël peut être demain et Allah un de ces jours ?!!!! Quand dans nos traditions as-tu entedu parler de quelqu'un qui donna le nom d'un ange à un de ses enfants ! Soyons raisonables et ne disons pas n'importe quoi !

                Ou alors crois-tu que parceque les occidentaux usent des njoms des rachanges et autres crétures céléstes que cela soit admis et "normal" ... universel quoi ?
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  La vérité est que c'est une manière de s'occidentaliser, on préfère appeller son fils Rayan (ça sonne européen) plutôt que de lui donner un prénom "affreux" telque Mustapha, ou plus grave... Mohammed!

                  D'ailleurs c'est dans les quartiers résidentielles d'Alger et autres grandes villes du pays ou la culture occidentales est très présentes qu'on trouve ce genre de prénoms.

                  C'est aussi une manière de se différencer du reste du peuple, ça fait un petit peu la tchitchi, papich...

                  Mai bon ça reste un avis...

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                  • #10
                    Prénoms

                    Mais de quel droit je vais, moi, dire à quelqu'un d'autre qu'il ne doit pas prénommer son fils ou sa fille de telle ou telle façon ? De quel droit je vais m'immiscer dans les affaires des autres ? Si j'ai envie d'appeler mon fils Dany ou ma fille Alexandra, pourquoi ça poserait un problème pour les autres ? En quoi ça les dérangerait ?

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                    • #11
                      J'ai connu des musulmans en France qui s'appellaient Jibril, et je crois qu'il est pas mal répandu
                      "L'éternité c'est long surtout vers la fin" W.Allen

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                      • #12
                        Sincèrement je ne comprends rien de rien êtes-vous entrain de dire que je n'ai pas le droit d'appeler mon fils rayan ou ma fille anaïs ? mais qui vous donne le droit d'imposer quoi que ce soit aux autres ? chacun est libre d'agir, et de faire ce qu'il veut bon sang. si je veux appeler ma fille khadidja, minoucha, saadia, hlima, yakouta ou alexandra ça touche qui, ça fait du mal à qui????
                        si un européen décidait d'appeler son fils achour, boualem ou kouider c'est bon ? vous le féliciterez même.

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                        • #13
                          ..facette..

                          Et oui cette histoire de prénom est encore l'une des facettes de la fierté arabo-algeriano-je nesais quoi..
                          On n'a pas le droit de sortir des pseudo route "pre etablies" par notre soit disant culture..enfin c'est derriere cet alibi que se cache certain arguments...

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                          • #14
                            Prénom

                            J'ajouterai juste une chose, si chacun de nous s'occupait de ses PROPRES AFFAIRES et à améliorer son NIVEAU DE VIE, les choses iraient beaucoup mieux pour tout le monde. Après cela, on pourrait peut-être s'occuper des autres, mais seulement quand il s'agit d'apporter quelque chose qui pourrait améliorer leur vie.

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                            • #15
                              Je suis assez d'accord avec toi, le choix des prénoms ne regardent que les parents, ce qui me choque le plus c'est vraiment la subjectivité au dela des listes, du fonctionnaire...

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