Le différend commercial qui oppose depuis plusieurs semaines le groupe Algérie Télécom et l'établissement d'enseignement à distance (EEPAD) devra connaître son dénouement «heureux» dans les «tout prochains jours, peut-être ce lundi», selon des sources proches du dossier. Les derniers rounds de négociations entre les deux parties ont été sanctionnés par un arrangement pour le règlement des 3,5 milliards de dinars de créances réclamées par AT.
La proposition soumise il y a une dizaine de jours par l’EEPAD a été, semble-t-il, bien accueillie par le conseil d'administration de l’opérateur public. Les 35.000 abonnés de l'EEPAD seront reconnectés à la grande toile après une coupure de près d’un mois, AT ayant déconnecté le provider depuis le 2 septembre dernier. Depuis cette date, des réunions de négociations ont été constamment tenues entre le ministère, l'Eepad et Algérie Télécom dans le but de régler cette question.
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, avait privilégié, durant toute la durée de ce bras de fer, les négociations entre Eepad et Algérie Télécom pour résoudre le problème des dettes. Il a intervenu à plusieurs reprises sur les colonnes des journaux pour affirmer que le différend entre les deux parties était «purement commercial et devait être réglé entre les deux opérateurs dans le cadre de négociations bilatérales». Le ministre avait, en fait, changé de ton après avoir évoqué, mi-septembre à la Chaîne III, «la possibilité d’assurer un basculement au profit des clients de l’Eepad vers les réseaux d’Algérie Télécom».
Il avait également écarté la proposition d’une éventuelle prise de participation d’Algérie Télécom dans le capital de l’Eepad. Concernant le basculement des abonnés de l’EEAPD vers AT, l’option n’avait finalement pas convaincu Algérie Télécom elle-même, car c’est une opération qui demande beaucoup de temps. Deuxième argument contre cette démarche : pourquoi basculer alors que l’opérateur public n’a pas l’ensemble des prestations fournies par l’Eepad? Cette opération est-elle faisable sur le plan juridique? D’autres questions peuvent être posées : que faire des 1.500 à 1.800 personnes (600 emplois directs et près de 1.200 indirects) qui vivent de cette société? Que faire des 35.000 citoyens (étudiants, enseignants et professionnels) qui s’appuient sur le réseau Eepad pour étudier et s’informer? Que faire des 2.000 cybercafés et 700 PME qui utilisent les produits d’Eepad pour leurs activités commerciales? Le ministre est revenu à de meilleurs sentiments après avoir pris conscience des enjeux. Il avait déclaré, il y a quelques jours, «vouloir maintenir Eepad en tant que partenaire important de son secteur».
B. Mahmoud
Le Financier
La proposition soumise il y a une dizaine de jours par l’EEPAD a été, semble-t-il, bien accueillie par le conseil d'administration de l’opérateur public. Les 35.000 abonnés de l'EEPAD seront reconnectés à la grande toile après une coupure de près d’un mois, AT ayant déconnecté le provider depuis le 2 septembre dernier. Depuis cette date, des réunions de négociations ont été constamment tenues entre le ministère, l'Eepad et Algérie Télécom dans le but de régler cette question.
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, avait privilégié, durant toute la durée de ce bras de fer, les négociations entre Eepad et Algérie Télécom pour résoudre le problème des dettes. Il a intervenu à plusieurs reprises sur les colonnes des journaux pour affirmer que le différend entre les deux parties était «purement commercial et devait être réglé entre les deux opérateurs dans le cadre de négociations bilatérales». Le ministre avait, en fait, changé de ton après avoir évoqué, mi-septembre à la Chaîne III, «la possibilité d’assurer un basculement au profit des clients de l’Eepad vers les réseaux d’Algérie Télécom».
Il avait également écarté la proposition d’une éventuelle prise de participation d’Algérie Télécom dans le capital de l’Eepad. Concernant le basculement des abonnés de l’EEAPD vers AT, l’option n’avait finalement pas convaincu Algérie Télécom elle-même, car c’est une opération qui demande beaucoup de temps. Deuxième argument contre cette démarche : pourquoi basculer alors que l’opérateur public n’a pas l’ensemble des prestations fournies par l’Eepad? Cette opération est-elle faisable sur le plan juridique? D’autres questions peuvent être posées : que faire des 1.500 à 1.800 personnes (600 emplois directs et près de 1.200 indirects) qui vivent de cette société? Que faire des 35.000 citoyens (étudiants, enseignants et professionnels) qui s’appuient sur le réseau Eepad pour étudier et s’informer? Que faire des 2.000 cybercafés et 700 PME qui utilisent les produits d’Eepad pour leurs activités commerciales? Le ministre est revenu à de meilleurs sentiments après avoir pris conscience des enjeux. Il avait déclaré, il y a quelques jours, «vouloir maintenir Eepad en tant que partenaire important de son secteur».
B. Mahmoud
Le Financier
Commentaire