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Répression sanglante d'une manifestation en Guinée

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  • Répression sanglante d'une manifestation en Guinée

    La junte au pouvoir a violemment réprimé une manifestation d’opposants préalablement interdite, faisant au moins 58 morts

    Au moins cinquante-huit personnes hostiles à la junte au pouvoir en Guinée ont été tuées par balles lundi 28 septembre, selon une source médicale. Deux chefs de l'opposition ont de leur côté été blessés lors d'une sanglante répression par les forces de l'ordre d'une manifestation préalablement interdite. C'est la première fois que la junte militaire réprime dans le sang une manifestation d'opposants, depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf mois.

    Plusieurs dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour s'opposer à l'éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à l'élection présidentielle de janvier. Après la dispersion violente du rassemblement par les forces de l'ordre, 58 cadavres ont été apportés à la morgue du Centre hospitalier universitaire de Donka, à Conakry, a affirmé un médecin, sous couvert de l'anonymat. "C'est la boucherie! Un carnage", a-t-il lancé.

    Dans un autre établissement sanitaire de Conakry, l'hôpital Ignace Deen, une source médicale a assuré qu'un camion militaire était venu pour ramasser des "dizaines de corps", emmenés vers "une destination inconnue". Selon un membre de la Croix-Rouge, il y a "une volonté de dissimuler les corps des victimes" de la répression. "Les dirigeants de l'armée ont demandé que tous les cadavres collectés soient apportés au camp (militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte, ndlr) et non pas dans les morgues", a-t-il dit.

    Dans la matinée, les forces de l'ordre avaient d'abord dispersé les opposants à l'aide de matraques et de grenades lacrymogènes près du stade de la capitale, et arrêté des dizaines de personnes. Puis le stade – qui compte officiellement 25 000 places – s'était empli d'une foule débordant jusque sur les pelouses et aux abords, et des tirs avaient été entendus.

    L'ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo, candidat à l'élection présidentielle et leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG, opposition), a été "blessé" au cours de la manifestation, tout comme l'ancien chef de gouvernement Sidya Touré, leader de l'Union des forces républicaines (UFR, opposition), selon leurs récits. Ils ont été conduits au camp militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte, puis transportés dans une clinique pour y être soignés. "Il y avait une volonté délibérée de nous éliminer aujourd'hui, nous les opposants", a déclaré Sidya Touré.

    La junte militaire avait interdit ce rassemblement de l'opposition, officiellement pour ne pas troubler l'ordre public avant la fête de l'indépendance le 2 octobre. Mais les "forces vives" (partis politiques, syndicats et société civile) avaient maintenu le mot d'ordre de rassemblement.

    "Non à Dadis" et "à bas l'armée au pouvoir", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des jeunes participant à la manifestation. Jusqu'à présent, le capitaine Dadis Camara soulignait volontiers que l'armée avait pris le pouvoir "sans effusion de sang", le 23 décembre 2008, au lendemain du décès du président Lansana Conté qui régnait sans partage sur le pays depuis 1984.

    Ces violences interviennent au moment où la communauté internationale fait pression sur le chef des putschistes, au pouvoir depuis le coup d'Etat du 23 décembre 2008, pour qu'il respecte ses engagements de ne pas se présenter à l'élection et de laisser le pouvoir aux civils. Lundi soir, Paris a condamné "avec la plus grande fermeté" la "répression violente" à Conakry.

    AFP
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    On avait fait sa connaissance, il y a un mois sur ce même forum. Drôle d'oiseau

    Commentaire


    • #3
      Bain de sang au grand stade de Conakry

      AFP
      La junte au pouvoir en Guinée a été accusée mardi d’avoir provoqué un «massacre» lors de la répression d’une manifestation la veille dans la capitale, Conakry. Selon une ONG et des témoins, les forces de l’ordre ont tué au moins 157 personnes et se sont livrées à des actes de barbarie.

      LES LIENS
      Une dictature en direct sur le Web (25 septembre 2009)
      Le président de Guinée-Bissau assassiné (3 mars 2009)
      «Nous avons enregistré jusqu’à maintenant 157 morts et 1253 blessés. Nos éléments ont circulé un peu partout à Conakry et dans les hôpitaux mais ils n’ont pas pu tout voir», a indiqué mardi le président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH), Thierno Maadjou Sow.

      L’opposition a fait état d’au moins 128 morts et une source policière de 87 personnes tuées lors de la répression des opposants rassemblés par dizaines de milliers au stade du 28-Septembre, à Conakry.

      Ce carnage est l’un des pires commis en une seule journée depuis un quart de siècle en Guinée. Ce pays d’Afrique de l’Ouest est dirigé depuis son indépendance en 1958 par des militaires et l’armée est régulièrement accusée de graves exactions.

      Le nombre de morts pourrait être encore plus élevé, plusieurs sources ayant accusé les militaires d’avoir ramassé des corps. La junte veut ainsi cacher «l’ampleur du massacre», a affirmé l’Union des forces républicaines (UFR, opposition), selon laquelle les manifestants ont été «piégés» une fois enfermés dans le stade.

      Et les violences se poursuivaient mardi avec au moins un adolescent tué par les militaires, selon des témoins. L’on pouvait du reste entendre des tirs sporadiques dans la capitale, où les forces de l’ordre étaient massivement déployées.

      Nombreux viols

      La veille, les opposants s’étaient réunis dans le stade pour dire leur opposition à l’éventuelle candidature à la présidentielle de janvier du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara. Ce dernier est arrivé au pouvoir il y a neuf mois et n’a pas encore fait connaître sa décision.

      Les forces de l’ordre ont alors tiré sur la foule et plusieurs sources les accusent de s’être livrées par la suite à de véritables scènes de barbarie, dont des viols. «Des femmes ont été violées par la garde prétorienne de Dadis Camara aux abords du stade où la foule s’était donné rendez-vous», a affirmé l’UFR.

      Un autre opposant, Mouctar Diallo, a dit avoir été témoin de viols par des militaires, dans une interview à Radio France Internationale (RFI). «Il y a eu des femmes déshabillées, des militaires ont fait pénétrer leur fusil dans les sexes de ces femmes-là», a-t-il déclaré.
      Des agressions qui persistaient mardi, selon une ONG et des témoins. «Nous avons des informations très inquiétantes de femmes détenues dans des camps militaires et des commissariats qui sont violées», a déclaré Mamadi Kaba, président de la branche guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).

      «Les exactions continuent dans les quartiers, perpétrées par des militaires. Même s’il n’y a personne dans la rue, ils tirent en l’air, pillent des boutiques et frappent les gens», a raconté un habitant.

      «Je suis désolé»

      Dans une interview accordée lundi soir à RFI le chef de la junte, qui jusqu’à présent s’enorgueillait d’être arrivé au pouvoir sans effusion de sang, a dit être «désolé». «C’est malheureux, c’est dramatique […] Très franchement parlant, je suis très désolé, très désolé», a-t-il dit.

      Un des leaders de l’opposition, Alpha Condé, a pour sa part estimé mardi que le mouvement de manifestations allait se poursuivre jusqu’au départ du pouvoir militaire «criminel». Trois autres responsables, blessés et arrêtés lundi, ont eux pu regagner leur domicile. Le nombre total d’arrestations n’était pas encore connu.

      Après Paris et Washington, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et Dakar ont condamné ces violences et lancé un appel au calme. La France a également décidé la suspension immédiate de sa coopération militaire avec la Guinée et donné «des consignes de prudence» à ses quelque 2500 ressortissants dans le pays.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Comme si l'Armee de la republique Algerienne n'a pas tiré sur les manifestants..on aime donner des leçons..si seulement il l s'agissait que de 158 manifestans ......Qu'est ce qu'elle est moche la bosse de l'autre...! Pitié
        Dernière modification par keazy, 29 septembre 2009, 18h18.
        Coucher du soleil à Agadir

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        • #5
          On avait fait sa connaissance, il y a un mois sur ce même forum. Drôle d'oiseau
          t'en fais pas , il deviendra trés vite un grand démocrate humaniste , lorque à l'instar de son homologue en guinée Bissau , il reconnaitra votre chouchou ....
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            A nos amis forumistes marocains,

            Nous vous avons dit que ce Moussa Dadis Camara est un malade :

            Guinée : Le président s'exprime sur le conflit du Sahara

            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...Guin%E9e+Maroc

            Envoyé par btp50
            Son excellence le président de la Guinée monsieur Moussa Dadis Camara n'est ni maboule ni un illuminé, vous le voyez comme ca, parceque vous n'etes pas habituez à voir ni à entendre un homme politque s'exprimer avec son coeur.
            Son excellence s'exprime aujourd'hui avec les armes.
            Dernière modification par icosium, 29 septembre 2009, 20h31.
            "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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