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MARRAKECH, Maroc - La Mamounia, célèbre palace de Marrakech datant de 1923, a rouvert ses portes mardi après trois années de travaux qui lui ont peut-être fait perdre une partie de son inimitable style art-déco et de son charme désuet.
La Mamounia, célèbre palace de Marrakech datant de 1923, a rouvert ses portes mardi après trois années de travaux qui lui ont peut-être fait perdre une partie de son inimitable style art-déco et de son charme désuet. (Reuters/Jean Blondin)
Le palace, dont les jardins tranquilles furent dessinés au XVIIIe siècle par le sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah pour son fils, a vu passer des personnages aussi illustres que Winston Churchill, le général de Gaulle, Nelson Mandela ou encore des vedettes comme Charlie Chaplin, Kirk Douglas et Nicole Kidman.
La magie de l'endroit avait même inspiré au groupe Crosby, Still, Nash and Young leur chanson Marrakesh Express tandis qu'Alfred Hitchcock y avait tourné de nombreuses scènes de "L'homme qui en savait trop" en 1956.
Le rajeunissement de La Mamounia, fermée depuis 2006, a été confié au décorateur français Jacques Garcia qui a exercé ses talents dans les prestigieux hôtels parisiens Royal Monceau et Costes.
Coût des travaux: 120 millions d'euros pour convaincre une clientèle riche et huppée et faire face à la concurrence d'autres établissements de cette catégorie.
Le caractère art-déco qui faisait le charme de l'établissement a été en partie gommé, Garcia faisant appel aux meilleurs artisans marocains pour décorer murs et plafonds.
LIEU DE VILLÉGIATURE
Le visiteur a besoin de quelques secondes pour apprivoiser les lignes sobres de l'intérieur et l'ambiance tamisée qui contraste avec la lumière aveuglante de l'extérieur. Les mosaïques monochromes représentant l'arbre de vie renforcent l'atmosphère feutrée.
L'agencement du palace a été en grande partie modifié et le nombre des chambres a été réduit, offrant des prestations plus spacieuses. En revanche, les prix se sont appréciés, passant de 4.500 (400 euros) à 6.000 dirhams (530 euros) pour les premières catégories.
"Par chance, nous avons fermé au moment où la crise commençait à se faire sentir et nous espérons qu'elle va maintenant commencer à s'estomper", a dit Jalila El Ofir, chef de la communication de l'hôtel.
"La Mamounia reste un lieu de villégiature en soi -- nos clients ne viennent pas à Marrakech, ils viennent à La Mamounia", a-t-il précisé.
Quatre restaurants sont accessibles, dont deux sont dirigés par des chefs "étoilés" au Guide Michelin, ainsi qu'un centre de remise en forme et une piscine extérieure.
Les responsables de La Mamounia affirment que le palace conserve son âme, mais certains habitués trouvent l'intérieur difficilement reconnaissable.
"L'endroit a tellement changé de style et de caractère que, même nous qui le connaissions si bien avons du mal à le reconnaître", écrit un journaliste local dans L'Opinion.
Si Winston Churchill revenait dans le palace, il retrouverait les oliviers centenaires, identiques à ceux qu'il avait peints autrefois, mais certains changements pourraient le contrarier.
Il est strictement interdit de fumer dans l'hôtel et l'ancien Premier ministre britannique ne pourrait plus s'adonner à sa passion pour le cigare.
L'Express.fr
La Mamounia, célèbre palace de Marrakech datant de 1923, a rouvert ses portes mardi après trois années de travaux qui lui ont peut-être fait perdre une partie de son inimitable style art-déco et de son charme désuet. (Reuters/Jean Blondin)
Le palace, dont les jardins tranquilles furent dessinés au XVIIIe siècle par le sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah pour son fils, a vu passer des personnages aussi illustres que Winston Churchill, le général de Gaulle, Nelson Mandela ou encore des vedettes comme Charlie Chaplin, Kirk Douglas et Nicole Kidman.
La magie de l'endroit avait même inspiré au groupe Crosby, Still, Nash and Young leur chanson Marrakesh Express tandis qu'Alfred Hitchcock y avait tourné de nombreuses scènes de "L'homme qui en savait trop" en 1956.
Le rajeunissement de La Mamounia, fermée depuis 2006, a été confié au décorateur français Jacques Garcia qui a exercé ses talents dans les prestigieux hôtels parisiens Royal Monceau et Costes.
Coût des travaux: 120 millions d'euros pour convaincre une clientèle riche et huppée et faire face à la concurrence d'autres établissements de cette catégorie.
Le caractère art-déco qui faisait le charme de l'établissement a été en partie gommé, Garcia faisant appel aux meilleurs artisans marocains pour décorer murs et plafonds.
LIEU DE VILLÉGIATURE
Le visiteur a besoin de quelques secondes pour apprivoiser les lignes sobres de l'intérieur et l'ambiance tamisée qui contraste avec la lumière aveuglante de l'extérieur. Les mosaïques monochromes représentant l'arbre de vie renforcent l'atmosphère feutrée.
L'agencement du palace a été en grande partie modifié et le nombre des chambres a été réduit, offrant des prestations plus spacieuses. En revanche, les prix se sont appréciés, passant de 4.500 (400 euros) à 6.000 dirhams (530 euros) pour les premières catégories.
"Par chance, nous avons fermé au moment où la crise commençait à se faire sentir et nous espérons qu'elle va maintenant commencer à s'estomper", a dit Jalila El Ofir, chef de la communication de l'hôtel.
"La Mamounia reste un lieu de villégiature en soi -- nos clients ne viennent pas à Marrakech, ils viennent à La Mamounia", a-t-il précisé.
Quatre restaurants sont accessibles, dont deux sont dirigés par des chefs "étoilés" au Guide Michelin, ainsi qu'un centre de remise en forme et une piscine extérieure.
Les responsables de La Mamounia affirment que le palace conserve son âme, mais certains habitués trouvent l'intérieur difficilement reconnaissable.
"L'endroit a tellement changé de style et de caractère que, même nous qui le connaissions si bien avons du mal à le reconnaître", écrit un journaliste local dans L'Opinion.
Si Winston Churchill revenait dans le palace, il retrouverait les oliviers centenaires, identiques à ceux qu'il avait peints autrefois, mais certains changements pourraient le contrarier.
Il est strictement interdit de fumer dans l'hôtel et l'ancien Premier ministre britannique ne pourrait plus s'adonner à sa passion pour le cigare.
L'Express.fr
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