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Des quartiers sinistrés et des routes inondées: la capitale croule sous la boue

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  • Des quartiers sinistrés et des routes inondées: la capitale croule sous la boue

    Les eaux pluviales inondent les rues et recouvrent les trottoirs avec tout ce qu’elles charrient de terre et d’immondices.

    Les fortes pluies, qui ont affecté le centre du pays lundi, ont montré à quel point notre tissu urbanistique est vulnérable aux perturbations climatiques. Elles ont mis à nu les failles et les défaillances des hommes en charge de l’aménagement du territoire. Virée dans Alger. Entrée ouest de la ville de Staouéli, à quelques enjambées du Palais des nations, Club des Pins. Lundi soir. D’épaisses couches de boue couvrent la route fermée à la circulation. Faites demi-tour, faites demi-tour ; la route est coupée », lance un piéton à des automobilistes coincés dans un bouchon sur cet axe routier. Les torrents de pluie ont sérieusement endommagé la route devenue impraticable.

    Le siège de la Banque du développement local (BDL), situé sur cet axe routier, a pris eau. Une équipe de la Protection civile, équipée de pompes à eau, essaient de dégager les eaux stagnantes dans le sous-sol de l’immeuble. Des employés du service de l’entretien de la commune s’affairent encore à dégager quelques détritus obstruant les avaloirs. Mais le mal est fait. « On dirait que nous sommes dans un oued », s’exclame un riverain, frottoir à la main, qui vient de nettoyer son magasin inondé. Le centre-ville est couvert d’amoncellement de boue. Plusieurs habitants s’échinent à nettoyer leurs maisons inondées.

    Des éboulements se sont produits sur les venelles entourant la cité Mimosa, où les travaux d’aménagement ont été engagés depuis quelques semaines. Pas loin de la ville de Staouéli, le carrefour menant vers Club des Pins a été également envahi par la boue charriée des chantiers environnants. A Zéralda, c’est la débandade. Le centre-ville baigne dans l’eau. La RN11 de Mazafran est rendue difficile à la circulation suite à la stagnation des eaux sur la chaussée. A l’est d’Alger, la situation n’est guère meilleure.

    Hier dans la journée, les séquelles des pluies torrentielles de la veille étaient encore visibles. La boue et l’eau pluviale stagnent, créant un décor abracadabrant. « On dirait qu’on est dans un gourbi », commente un habitant de Réghaïa, qui nous montre les dégâts. « La cité DNC a été complètement inondée. Les autorités ne sont pas intervenues. Ce sont les jeunes du quartier qui se sont débrouillés pour évacuer les eaux », se plaint-il pour dénoncer encore une fois l’absence de l’Etat.

    L’autoroute de Dar El Beïda était également impraticable. « Le niveau d’eau a dépassé les 60 cm », raconte un automobiliste, qui affirme avoir mis plus d’une heure et demie pour passer. « Ils ont dû dégager l’eau avec des pompes en raison de l’obstruction de la voirie », explique-t-il. Plusieurs autres quartiers ont été dévastés par les torrents de boue. C’est le cas de Cherarba, Oued Smar et Ben Talha. Des petits centres urbains qui n’ont d’urbain que le nom.

    Ces premières fortes pluies automnales reposent avec acuité les problèmes de l’aménagement du territoire et de l’entretien des centres urbains. Les autorités ne semblent pas avoir tiré toutes les leçons des violentes inondations de Bab El Oued, qui ont fait près de 800 morts. Des experts en risques majeurs ne cessent, depuis cette hécatombe, de réclamer une carte nationale des risques de catastrophes naturelles par wilaya et d’une structure nationale de gestion des catastrophes. Le décret de 1985 portant sur l’organisation du plan Orsec existe bel et bien. Mais il a été, depuis, mis dans un tiroir.

    Les inondations récurrentes dans les villes moyennes ou grandes sont plus liées à la présence humaine qu’aux précipitations. Ces inondations mettent à découvert l’insuffisance accrue des politiques d’aménagement urbain qui s’ajoute à la congestion de nos villes. Face à ce laisser-aller des autorités locales et centrales, il ne reste aux habitants que de prier pour qu’ils échappent à la furie des eaux de pluie.



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    Les fortes pluies, qui ont affecté le centre du pays lundi, ont montré à quel point notre tissu urbanistique est vulnérable aux perturbations climatiques. Elles ont mis à nu les failles et les défaillances des hommes en charge de l’aménagement du territoire. .
    si la pluie pose un problème aux hommes en charge de l'aménagement du territoire, alors il faut construire les villes dans le désert, bien que de temps en temps une pluie diluvienne vient montrer que la nature reprend toujours le dessus.
    Mr NOUBAT

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