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Le représentant des harkis débarqué

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  • Le représentant des harkis débarqué

    GOUVERNEMENT. Les récentes déclarations de Boussad Azni à « Sud Ouest » lui coûtent sa place de conseiller auprès du secrétaire d'État

    Pas plus tard que vendredi dernier (journée nationale d'hommage aux harkis), Boussad Azni s'exprimait dans nos colonnes pour dire sa déception des promesses non tenues par le gouvernement actuel vis-à-vis de la communauté harkie.

    Le Lot-et-Garonnais se disait d'autant plus choqué que, après avoir appelé à voter pour Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle, il avait intégré le cabinet du secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants, sous le titre de « conseiller chargé des harkis et de la citoyenneté ».

    Dans notre édition, il disait textuellement : « que ce soit clair, je ne suis pas allé dans un cabinet ministériel pour trahir ma communauté. Si rien ne se passe, j'en tirerai les conséquences. »

    Boussad Azni n'en a pas eu le temps. Lundi matin, en son absence, sa secrétaire au ministère a été convoquée pour « faire les cartons de M. Azni ». Son bureau a été vidé sur-le-champ. Sur la lancée, son téléphone portable professionnel a été coupé. Dès samedi, la voiture mise à sa disposition lui avait été enlevée alors qu'il devait se rendre à Rouen représenter le ministre lors d'une cérémonie.

    « Même si personne ne m'a téléphoné ni écrit, pour moi c'est clair : je suis viré. Mon seul tort est d'avoir ouvert ma gueule malgré les mises en garde et les pressions. Je suis à peine surpris puisque ces pratiques se déroulent ainsi depuis des années avec les harkis. Et maintenant il faut que je m'attende à ce qu'ils viennent me chercher des poux sur la tête. J'en connais qui vont être contents », affirme l'intéressé.

    Le ministère confirme

    Le cabinet du secrétaire d'État Hubert Falco confirme l'éviction de Boussad Azni. « Pour nous, c'est très clair. M. Azni avait été nommé conseiller auprès d'Alain Marleix puis de Jean-Marie Bockel, mais il n'était que consultant auprès du nouveau cabinet. Depuis le 26 septembre, il n'en fait plus partie », explique Chrystelle de Crescenzo, responsable de la communication politique.

    « J'étais censé être l'intermédiaire entre ma communauté et le gouvernement. Je n'étais plus là pour revendiquer mais pour mettre en oeuvre les promesses de M. Sarkozy. Et voilà ce que je récolte », poursuit le fils de harki. Pour lui, les instigateurs de son éviction se trouvent dans la Mission interministérielle des rapatriés. Depuis quelque mois, Boussad Azni s'en prenait ouvertement à elle en demandant que celle-ci, en poste depuis quinze ans, soit renouvelée. Il soupçonne aussi les conseillers de l'Élysée, car il ne veut pas croire que « le président de la république est au courant ».

    Arrêt maladie

    « C'est une décision du ministre. Quand on travaille pour lui, on ne fait pas des annonces sans l'avoir consulté et sans son autorisation. C'est la règle. Nous n'avons pas compris son attitude et avons le sentiment que M. Azni s'est sorti tout seul de son poste. Le problème, c'est qu'il tentait de régler ses problèmes personnels à travers la cause harkie, en appelant au président Sarkozy », assure Chrystelle de Crescenzo.

    Pour l'heure, Boussad Azni dit être sous calmants, épuisé physiquement et moralement par ce combat interminable pour les harkis mais aussi contre une grave maladie. Son médecin vient de signer un arrêt de travail. Son poste au cabinet d'Hubert Falco n'est déjà plus vacant. Odile Froument, conseillère technique aux rapatriés, prend le dossier harkis à sa charge.
    Auteur : Jacky sanudo

    SUD OUEST | Jeudi 01 Octobre 2009

  • #2
    J'en connais qui vont être contents
    Ouais mon gars, tu fais bien de le dire...

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    • #3
      Il devrait s'estimer heureux d'être encore en vie, ce lâche.
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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      • #4
        Dans notre édition, il disait textuellement : « que ce soit clair, je ne suis pas allé dans un cabinet ministériel pour trahir ma communauté. Si rien ne se passe, j'en tirerai les conséquences. »
        ça ne sera que la seconde fois puisque tu as déjà trahi ton pays
        " Les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs "

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