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L’OCP invente le small business act marocain

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  • L’OCP invente le small business act marocain

    · Sur chaque appel d’offres, présence de la PME exigée

    · Le groupe investira 32 milliards de DH sur les six prochaines années


    Les PME peinent à coller à la montée en puissance du marché de la sous-traitance. Pourtant l’opportunité est grande. Les PME locales pâtissent d’un manque crucial de moyens techniques et financiers afin de démarcher des marchés. «Les donneurs d’ordre sont très exigeants; la structure des PME marocaines ne leur permet pas d’être assez compétitives», explique Mohamed El Hak, secrétaire général de la Bourse de sous-traitance et de partenariat (BNSTP).
    Et, c’est en cela que la politique Business Opportunities PME du groupe OCP, l’un des grands donneurs d’ordre marocain, apporte un plus aux PME marocaines. L’idée est de faire profiter ces entreprises des importants marchés du phosphatier. L’OCP investira près de 32 milliards de DH d’ici 2015. Cela fait en moyenne 5 milliards de DH par an. Pour dévoiler ses projets d’investissements, le groupe avait réuni en juin dernier les cadres du ministère de l’Industrie, la CGEM, l’Agence de la PME, le groupe Banques Populaires, en plus des fournisseurs étrangers et une centaine de PME marocaines. L’occasion pour celles-ci d’enrichir leur carnet d’adresses mais surtout de tisser des liens avec les leaders mondiaux de l’équipement et de l’ingénierie. Il s’agissait aussi pour ces entreprises de bénéficier d’offres d’accompagnement et de financement élaborées par le ministère de l’Industrie, la CGEM, l’ANPME et le groupe Banques Populaires. Objectif : donner les moyens nécessaires aux PME, afin de répondre au mieux aux attentes des fournisseurs étrangers de l’OCP.
    La stratégie de l’OCP vise en effet une plus grande implication de l’ingénierie marocaine par l’adjudication de projets par lots séparés, afin de permettre aux entreprises locales d’avoir plus de chance aux côtés des firmes étrangères. Et cela pour la réalisation, sur les sites de Khouribga, Youssoufia, Benguérir, Safi et Jorf Lasfar, des infrastructures portuaires, des pipelines de transport des phosphates, des infrastructures de dessalement d’eau de mer, d’unités chimiques de production d’acide sulfurique notamment. Concrètement, le groupe s’engage à réserver aux entreprises marocaines 70% de ses engagements pour ses acquisitions de biens d’équipements et services pour des projets d’investissements inférieurs à 50 millions de DH. Cette part avoisinera les 50% pour les projets d’un coût supérieur à 50 millions de DH. Cette démarche est renforcée par la politique d’achat du phosphatier, du fait qu’il promeut des partenariats entre les entreprises internationales et marocaines. Et ce en intégrant au niveau des appels d’offres destinés aux firmes internationales, l’exigence qu’une part des besoins soit réalisée par une entreprise marocaine.
    Dans le passé selon l’OCP, le taux de participation de la PME/PMI marocaine dans la réalisation des projets d’investissements est passé de 30 à 70% en 15 ans (1987 à 2002). Une performance que le phosphatier entend reconduire avec toutes les exigences actuelles de ce marché.
    En effet, le marché de la sous-traitance est en constante évolution et devrait continuer sur le même rythme dans le futur avec l’arrivée espérée de grosses firmes internationales sur le marché, Alstom et Schneider notamment. L’urgence est donc de renforcer les actions autour des PME et permettre à celles-ci de coller au développement du secteur. Aussi le ministère entend-il dupliquer l’initiative de l’OCP à l’ensemble des grands donneurs d’ordre marocains avec pour objectifs d’en faire de véritables acteurs pour la compétitivité des PME. L’enjeu est là. D’autant plus que les PME représentent 95% des entreprises marocaines. Elles prennent activement part à la création de richesse dans le pays avec une contribution de 50% à l’investissement et autant à l’emploi, 40% de la production, 30% des exportations, 20% de la valeur ajoutée.
    A termes, il s’agira pour les PME d’accéder à des marchés d’envergure. Selon un professionnel, «les entreprises marocaines travaillent en second rang. Les donneurs d’ordre étrangers se déplacent avec leurs équipementiers, ce qui réduit les entreprises marocaines à sous-traiter avec ceux-ci». L’objectif reste donc la première place. Une position qui devrait permettre aux entreprises marocaines d’acquérir l’expérience nécessaire et par conséquent envisager de développer une industrie locale.

    F. Fa
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo
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