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Elias Khoury, la régression du monde arabe

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  • Elias Khoury, la régression du monde arabe

    A l’occasion de la parution de son dernier roman, Le Coffre des secrets, l’écrivain libanais Elias Khoury, qui dirige les pages culturelles du quotidien libanais An-Nahar, était l’invité de la radio France Inter (1).

    De son entretien sur les ondes de cette radio, Elias Khoury a, entre autres, évoqué la situation du monde arabe.De la régression dans laquelle il se trouve.

    Venant de la part d’un écrivain qui a été de tous les combats — il a même été membre du Fatah dans les années soixante-dix — son constat n’a rien de surprenant.

    Le magazine littéraire Lire écrit que Khoury s'identifie à son «grand maître» Abou Hayyân al- Tawhidi (922-1023) , philosophe, poète, musicologue, qui a appartenu à l’école de pensée rationaliste des mutazilites dans le Bagdad de l’ère des Abbassides, et qui, selon Khoury, «a brûlé ses livres et les a jetés dans la rivière, parce qu'il désespérait d'une époque qui faisait son malheur ».

    Désespéré. En effet, c’est sous l’ère des Abbassides que le monde arabe et musulman avait atteint son apogée avant de plonger dans la régression et subir toutes les dominations. Toutes choses égales par ailleurs, il connaît aujourd’hui une régression similaire, peut-être en pire, parce qu’à l’âge de l’Internet, ceux qui dirigent les pays arabes et islamiques n’ont aucune excuse. Désespérés car les intellectuels, les journalistes, les hommes de progrès ne cessent d’alerter sur la situation de nos pays. Mais ils ne sont pas écoutés. Les systèmes qu’ont imposé ces régimes par la contrainte, basé sur l’illusion que les pays arabo-islamiques peuvent avancer sur les seules qualités d’un président à vie, systèmes où l’accès aux ressources est fonction du degré d’allégeance, où l’inégalité sociale a atteint un seuil insupportable, ont atteint leurs limites historiques.

    Non seulement, ces régimes freinent des deux fers toute possibilité d’exigence de démocratie et de liberté, mais ils pensent qu’en se dotant d’une légitimé religieuse, s’offrant pour certains dirigeants une «omra», ils ont fait l’essentiel.

    Aussi croient-ils qu’en régulant les sociétés qu’ils dirigent par des interdits et des limitations religieuses de toutes sortes, ils sont en phase avec leurs peuples. De fait, cette démarche à courte vue nourrit un islamisme qui, lui, a renoncé à la prise du pouvoir par la violence. Ce dernier, qui a réussi à piéger ces régimes, les met aujourd’hui face à leurs propres contradictions.

    L’islamisme ne se contente plus de beaux discours, des espaces que ces régimes lui ont concédé, du fait que le religieux imprègne de plus en plus la vie publique, les médias lourds, de la censure exercée sur les écrivains et les intellectuels, il veut davantage, il se veut le gardien d’un ordre moral d’une époque qui n’a existé que dans son imaginaire rétrograde, il exige le droit de contester tout ce qui est contraire à sa vision du monde. La conséquence de cette situation terrifiante pour l’avenir de ces pays, c’est l’exil des élites vers cet Occident que l’on stigmatise, ce sont ces milliers de harraga, c’est le développement du sous-développement.

    Comme toutes les sociétés de cette planète, les sociétés arabes et islamiques sont demandeuses d’égalité sociale, de justice, de liberté et de démocratie. Les régimes en place ne peuvent indéfiniment refuser le droit à la citoyenneté socio-politique à leurs administrés en recourant au religieux pour ne pas assumer leurs responsabilités. Ainsi que le signale le PNUD, cette citoyenneté «n’est pas un luxe mais une condition démocratique » du développement. Et dans cette perspective, le recours au religieux ne sera d’aucun secours.


    .
    (1) Elias Khoury, Le Coffre des secrets, édition Actes Sud Paris 2009, traduit de l’arabe par Rania Samara..

    Par Hassane Zerrouky, le soir

  • #2
    "hors champs"...

    ... à ce constat près, ou à cette évidence purement actuelle, bon nombre de "choses" technologiquement nouvelles et principalement courantes se sont disposées, distribuées et accommodées un peu partout, sans mystère d'appartenance... l'Utilité, maître mot de chaque découverte humaine, donne l'usage des nouvelles civilisations et le partage des principes réguliers qui peuvent intervenir entre toutes et chaque évolutions... les sens négatifs, connus et portés des révolutions ont, par différents faits déclinés ou constats réfléchissants , évolués des sens démocratiques, voulus et censés, et, même si tous ne sont pas, encore, les sens de "l'unisson" certains dialogues parcourus et parcourant semblent devenir, malgré tout, réalistes, entendus et salutaires, plutôt qu'à s'éviter du peu des problèmes et de chacun... qui pourrait dire sans savoir du choix et des liens, l'Homme de la Terre ou la Terre de l'Homme, pour suivre de chaque et toutes connaissances ce que demain nous dit d'eux, ensemble... les sens de l'Islam sont à leurs tours sources à toutes connaissances pour la même idée suivie d'un lieu ou d'une vie, les rencontres faisant les liens attendus et semblables à tout propos communs du, d'un ou des sujets à venir...hassan...salam, merci...
    Dernière modification par nedjmala, 03 octobre 2009, 01h36.
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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