Hôtels: Le détail du déclassement
· Un seul hôtel reclassé
· Nouvelle formule du fonds pour la rénovation
«Les étoiles aux hôtels qui le méritent». Un titre de L’Economiste qui semble convenir au ministère du Tourisme. Dans le déclassement des hôtels, la récolte de 2009 a été incontestablement bonne. En effet, 9 hôtels ont été sanctionnés dont certains fleurons du tourisme marocain. C’est le cas de Jnane Palace et du Mirage à Fès qui ont été dégradés: fini les 5 étoiles, ils doivent se contenter de 4. Toujours dans la même ville, l’hôtel Fès Inn a vu ses étoiles passer de 3 à 2. D’autres villes réputées touristiques n’ont pas échappé à cette opération de déclassement comme Agadir qui a vu son Palais des Roses perdre une étoile. Cet établissement 5 étoiles, avec 405 chambres et 824 lits, n’en compte que 4. Le même sort a été réservé au Sahara, un hôtel de 266 chambres et 532 lits, qui ne peut plus afficher ses 5 étoiles. Seules 4 lui suffiront pour le moment, a décrété la commission de déclassement.
Tanger n’a pas été épargnée par cette «cure d’amaigrissement». Ainsi, le Movenpick de 240 chambres et 480 lits a également perdu ses 5 étoiles. Il se contentera de 4 en attendant mieux. L’hôtel Atlas n’a plus qu’une seule étoile contre 2 par le passé.
Errachidia a également été épinglée. L’auberge Kasbah Said est désormais classée 2e catégorie au lieu de la première dont elle s’enorgueillissait il y a encore peu. A Safi, Golden Farah Tulip a été dégradé à 4 étoiles contre 5 auparavant. Dans ce tableau sombre, une lueur d’espoir puisqu’un seul établissement hôtelier a gagné en grade. Il s’agit de Tghat, d’une consistance de 102 chambres et 192 lits, qui a vu le nombre de ses étoiles passer de 3 à 4 (voir le tableau ci-joint qui n’inclut pas les maisons d’hôtes et les établissements maintenus dans leur classement). Il est incontestable que la lettre royale lors des Assises du tourisme en juin dernier a été le déclic pour accélérer le contrôle. Mais aussi la refonte du système de classement des hôtels en fonction de nouvelles normes dictées par les exigences de la clientèle internationale.
Benchmark international
Dans ce dossier, le ministère du Tourisme travaille actuellement d’arrache-pied. Une étude a été lancée et un comité de pilotage mis en place. Le ministère veut faire le diagnostic et établir le décalage entre la réalité et la réglementation en vigueur. Un benchmark international dans le domaine est impératif puisque chaque pays a son propre classement des hôtels.
Cette opération a tenu à impliquer les professionnels. «Il s’agit d’une démarche partagée pour élaborer un système novateur qui sert les intérêts du secteur», dit le ministre. C’est après ce travail que le cabinet d’étude proposera le cadre. Ce sera à coup sûr un projet de décret qui ne nécessitera pas de passage par le Parlement. En tout cas, pour Mohamed Boussaïd, l’un des objectifs de révision du système actuel est d’introduire les composantes sécurité et hygiène, qui sont devenues incontournables dans les standards touristiques internationaux. «Tout classement doit donner de la visibilité à nos visiteurs et renseigner sur les normes techniques de confort», souligne le ministre. Pour lui, les professionnels doivent adhérer au travail de contrôle de qualité de l’hébergement et sa conformité avec la réglementation en vigueur.
En tout cas, ils se sont indirectement engagés lors de la signature en mai dernier de la convention-cadre qui prévoit notamment la mise en place d’un mécanisme financier d’appui à la rénovation des établissements hôteliers. L’objectif est d’accompagner la mise à niveau du parc hôtelier et d’améliorer la qualité du produit touristique marocain. Pour cela, le ministère proposera prochainement à toutes les unités hôtelières un système de financement pour pouvoir rénover les hôtels. En effet, un Fonds de financement de la rénovation des hôtels est en cours de montage. Il a été validé avec les professionnels. Une réunion est prévue aujourd’hui vendredi avec les banques pour le finaliser. Son montant sera nettement supérieur à celui de l’ancienne formule qui n’a pas marché. La première version de ce fonds doté de 100 millions de DH n’avait pas accroché par sa lenteur. Elle a surtout été critiquée par les professionnels pour ses procédures jugées «très compliquées».
Procédure de déclassement
Le déclassement d’un hôtel obéit à des règles et suit des procédures. C’est le wali qui est le président de la commission de déclassement. Celle-ci sort sur le terrain, vérifie la qualité de l’hôtel et les écarts enregistrés avec la réglementation en vigueur. S’il y a des remarques et les insuffisances peuvent être comblées, un délai est accordé à l’hôtel pour le faire. Si les écarts sont importants et nécessitent une action urgente, la sanction de déclassement est immédiate.
Mohamed CHAOUI
· Un seul hôtel reclassé
· Nouvelle formule du fonds pour la rénovation
«Les étoiles aux hôtels qui le méritent». Un titre de L’Economiste qui semble convenir au ministère du Tourisme. Dans le déclassement des hôtels, la récolte de 2009 a été incontestablement bonne. En effet, 9 hôtels ont été sanctionnés dont certains fleurons du tourisme marocain. C’est le cas de Jnane Palace et du Mirage à Fès qui ont été dégradés: fini les 5 étoiles, ils doivent se contenter de 4. Toujours dans la même ville, l’hôtel Fès Inn a vu ses étoiles passer de 3 à 2. D’autres villes réputées touristiques n’ont pas échappé à cette opération de déclassement comme Agadir qui a vu son Palais des Roses perdre une étoile. Cet établissement 5 étoiles, avec 405 chambres et 824 lits, n’en compte que 4. Le même sort a été réservé au Sahara, un hôtel de 266 chambres et 532 lits, qui ne peut plus afficher ses 5 étoiles. Seules 4 lui suffiront pour le moment, a décrété la commission de déclassement.
Tanger n’a pas été épargnée par cette «cure d’amaigrissement». Ainsi, le Movenpick de 240 chambres et 480 lits a également perdu ses 5 étoiles. Il se contentera de 4 en attendant mieux. L’hôtel Atlas n’a plus qu’une seule étoile contre 2 par le passé.
Errachidia a également été épinglée. L’auberge Kasbah Said est désormais classée 2e catégorie au lieu de la première dont elle s’enorgueillissait il y a encore peu. A Safi, Golden Farah Tulip a été dégradé à 4 étoiles contre 5 auparavant. Dans ce tableau sombre, une lueur d’espoir puisqu’un seul établissement hôtelier a gagné en grade. Il s’agit de Tghat, d’une consistance de 102 chambres et 192 lits, qui a vu le nombre de ses étoiles passer de 3 à 4 (voir le tableau ci-joint qui n’inclut pas les maisons d’hôtes et les établissements maintenus dans leur classement). Il est incontestable que la lettre royale lors des Assises du tourisme en juin dernier a été le déclic pour accélérer le contrôle. Mais aussi la refonte du système de classement des hôtels en fonction de nouvelles normes dictées par les exigences de la clientèle internationale.
Benchmark international
Dans ce dossier, le ministère du Tourisme travaille actuellement d’arrache-pied. Une étude a été lancée et un comité de pilotage mis en place. Le ministère veut faire le diagnostic et établir le décalage entre la réalité et la réglementation en vigueur. Un benchmark international dans le domaine est impératif puisque chaque pays a son propre classement des hôtels.
Cette opération a tenu à impliquer les professionnels. «Il s’agit d’une démarche partagée pour élaborer un système novateur qui sert les intérêts du secteur», dit le ministre. C’est après ce travail que le cabinet d’étude proposera le cadre. Ce sera à coup sûr un projet de décret qui ne nécessitera pas de passage par le Parlement. En tout cas, pour Mohamed Boussaïd, l’un des objectifs de révision du système actuel est d’introduire les composantes sécurité et hygiène, qui sont devenues incontournables dans les standards touristiques internationaux. «Tout classement doit donner de la visibilité à nos visiteurs et renseigner sur les normes techniques de confort», souligne le ministre. Pour lui, les professionnels doivent adhérer au travail de contrôle de qualité de l’hébergement et sa conformité avec la réglementation en vigueur.
En tout cas, ils se sont indirectement engagés lors de la signature en mai dernier de la convention-cadre qui prévoit notamment la mise en place d’un mécanisme financier d’appui à la rénovation des établissements hôteliers. L’objectif est d’accompagner la mise à niveau du parc hôtelier et d’améliorer la qualité du produit touristique marocain. Pour cela, le ministère proposera prochainement à toutes les unités hôtelières un système de financement pour pouvoir rénover les hôtels. En effet, un Fonds de financement de la rénovation des hôtels est en cours de montage. Il a été validé avec les professionnels. Une réunion est prévue aujourd’hui vendredi avec les banques pour le finaliser. Son montant sera nettement supérieur à celui de l’ancienne formule qui n’a pas marché. La première version de ce fonds doté de 100 millions de DH n’avait pas accroché par sa lenteur. Elle a surtout été critiquée par les professionnels pour ses procédures jugées «très compliquées».
Procédure de déclassement
Le déclassement d’un hôtel obéit à des règles et suit des procédures. C’est le wali qui est le président de la commission de déclassement. Celle-ci sort sur le terrain, vérifie la qualité de l’hôtel et les écarts enregistrés avec la réglementation en vigueur. S’il y a des remarques et les insuffisances peuvent être comblées, un délai est accordé à l’hôtel pour le faire. Si les écarts sont importants et nécessitent une action urgente, la sanction de déclassement est immédiate.
Mohamed CHAOUI
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