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De la corruption aux trafics.

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  • De la corruption aux trafics.

    De la corruption aux trafics.

    Il n’y a pas si longtemps, la corruption caracolait au hit-parade des fléaux dans le secteur économique de notre pays. Tout indique que ce n’est plus le cas. Les moyens mis dans la lutte contre ce phénomène ont produit deux effets contraires. Le premier est qu’il est au moins endigué. Ce qui est incontestable et visible par tout observateur attentif, ne serait-ce que par le passage de l’économie dirigée, le tout-Etat, à l’ouverture pour ne pas dire l’économie libérale qui, elle, a des règles, même quand elles seraient, pour certains, contestables.
    Parler seulement d’ouverture c’est pouvoir dire que l’économie dirigée dans le sens idéologique du terme fait partie de l’histoire, mais que la libre entreprise gagnerait à être mieux cadrée. Pour faire court, disons qu’il en va aujourd’hui de notre économie comme de notre démocratie. Les deux vont dans tous les sens, sans codes ni morale. C’est le plus malin qui l’emportera. Sinon, comment expliquer autrement ce sport national qui consiste à découvrir systématiquement des fraudeurs là où la moindre petite «odeur» d’argent se fait sentir. De la balance réglée à la baisse dans la plus petite échoppe jusqu’aux transferts illicites de capitaux vers l’étranger en passant par l’évasion fiscale (et c’est peu dire tant elle est une règle) et la contrefaçon poussée à son paroxysme.
    Commençons par la métrologie: qui a entendu ou vu un contrôleur de cette activité se présenter dans un commerce pour vérifier les instruments de mesure? Là, on verse dans le raffinement direz-vous, quand on «patauge» encore dans le contrôle des prix et de la qualité. Quand la pomme de terre ne veut pas lâcher les hauteurs de la mercuriale alors que les espaces de stockage débordent.
    Quand on ne parle plus de premier et deuxième choix mais de première et deuxième main. Quand on sait que du commerce en tous genres nous avons basculé au trafic en tous genres. Alors et pour reprendre un économiste qui a comparé la lutte contre tous ces délits au «nettoyage des escaliers qu’on commence impérativement par le haut», osons grimper dans les hauteurs. Où en est-on dans les déclarations du patrimoine de nos responsables? A la vérité, très peu s’y conforment et personne pour les rappeler à l’ordre.
    Pourquoi les autorités se refusent obstinément d’appliquer la règle des signes extérieurs de richesse? Comment et pourquoi des responsables qui purgent des peines de crimes économiques roulent-ils toujours carrosse une fois libérés? Par quels moyens la progéniture de certains de nos responsables étudie et vit à l’étranger? Et surtout pour quelle finalité? Ce sont toutes ces questions qui rendent la métrologie ridicule.
    Dans la même échelle des valeurs, on ne peut en vouloir à la grande masse des petits trafiquants quand, dans le même temps, les gros continuent à «s’engraisser». Certes, il y a des priorités à respecter. Mais quand un corps souffre de plusieurs maux à la fois et tout aussi graves, que fait-on? A défaut de les traiter simultanément, le risque de voir l’un de ces maux l’emporter sur les autres et anéantir tous les efforts déployés est énorme. Le plus grand défi est là.
    Zouhir MEBARKI
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Non Mr le journaliste ! la lutte contre la corruption et les crimes economiques est toujours a l'ordre du jour . Pour preuve , vous n'avez qu'a
    lire les journaux El-khabar et Echourrouk , pour s'en rendre compte ! Il serait fastidieux d'enumerer ici toutes les affaires s'y rapportant ex : affaire khalifa , bcia , tonic , eepead , barkat ...
    Si votre journal , ainsi que les autres d'ailleurs , osaient traquer ces fleaux par des enquetes journalistiques , comme le font d'autres , il y'a belle lurette que la vermine aurait disparue , certe , j'en convient , ca demande du courage !
    Ne le dites surtout a personne ! En Algerie , on refait les meme infrastructures de base ( routes , trottoirs , egouts , abris-bus etc ) a longueur d'année .

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