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Camps du sud : Les internés n’ont pas oublié

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  • Camps du sud : Les internés n’ont pas oublié

    Torturés, privés de leurs enfants que certains n’ont pas vu naître, malades des retombées des essais nucléaires français, les internés des camps du Sud portent encore les stigmates de leur détention. Afin de réclamer leurs droits, ils viennent de se constituer en comité de défense. Pour El Watan Week-end, ils rouvrent un dossier sensible des années 1990.


    « Les premiers mois de ma libération, inconsciemment, je me levais la nuit et essayais de me jeter par la fenêtre ou sortir par la porte. Cela effrayait mes enfants. Ma famille était obligée de tout verrouiller chaque soir. » Mokhtar Karakache, 68 ans, est libre depuis quatorze ans. Mais les souvenirs de l’enfer dans les camps de sûreté du sud du pays sont toujours vivaces. Avec des centaines d’autres ex-internés, ils se sont regroupés pour créer le Comité de défense des internés des camps de sûreté (CDICS). Ce dernier veut défendre leurs droits pour la réparation des préjudices moraux et physiques causés par leur détention dans ces camps de concentration. De février 1992 à novembre 1995, In M’guel, Reggane, Oued Namous, In Salah, El Menéa, Bordj Omar Idris, Tsabit, Tiberghamine, Bordj El Homr et Ouargla ont été témoins d’un drame dont les ex-internés portent encore les séquelles. Soupçonnés d’appartenance à l’ex-FIS (Front islamique du salut) et arrêtés entre 1992 et 1995 sans mandat d’arrêt, ils furent remis en liberté sans notification de délit.
    Cet épisode de l’histoire algérienne ignoré ou camouflé, les 18 000 (1) à 20 000 (2) internés, eux, ne sont pas près de l’oublier. Abdelkader Ferdjallah, 51 ans, a vécu le même traumatisme. « Jusqu’à aujourd’hui, je fais des cauchemars. Le plus dur, je l’ai vécu les premier mois de ma libération, confie-t-il. Je dormais habillé, en chaussures, prêt à m’enfuir, car je redoutais qu’on vienne me chercher encore une fois même si j’avais la conscience tranquille. Après ce que j’ai enduré, je n’écartais pas la possibilité de payer pour un crime que je n’ai pas commis. » Le point commun de ces détenus ? Avoir payé pour l’affolement du pouvoir qui voyait, dans les années 1990, des terroristes ou des futurs terroristes dans tous les membres du FIS. Aujourd’hui, Loucif Belkahla, 47 ans, a repris son travail dans son ancienne société : « Si j’étais vraiment un terroriste, une société étatique ne m’aurait pas fait confiance et réintégré après ma traversée du désert », s’insurge-t-il.
    « Sans aucune convocation, des policiers se sont présentés chez moi à Bouderbala, dans la wilaya de Bouira, raconte Mokhtar, habillé d’un kamis et d’un “trente trois tours” jaune, toujours prêt à raconter une blague comme pour échapper aux larmes qui menacent dès l’évocation de ces années. Il se souvient en détail de sa mésaventure, ce jour d’avril 1992. Ils m’ont ordonné de les suivre au commissariat de Kadiria. Je n’ai pas douté une seconde que ce serait la dernière fois que je verrais mes deux épouses et mes enfants avant vingt-deux mois… » Ce vieux fellah, soupçonné d’appartenir à un groupe terroriste, a vécu le même scénario que celui de milliers d’internés. « J’ai été gardé au commissariat où j’ai passé dix-huit jours dans une cellule avec des dizaines d’hommes. Ils m’ont fait subir des interrogatoires musclés, durant des heures, accompagnés de coups et de tortures que je croyais propres aux colons. » Mokhtar s’arrête. Soupire pour évacuer un lourd secret dont il parle rarement. « Illettré, je ne comprenais pas ce qui se disait autour de moi.
    Les gendarmes m’accusaient d’être “rais ousra” (chef de famille) – appellation attribuée aux chefs de groupes terroristes – et je ne pouvais répondre à leurs questions. J’ignorais totalement les noms d’armes et les endroits de concentration de terroristes que mes interrogateurs évoquaient inlassablement. Cela m’a coûté très cher. Un officier de la gendarmerie m’a asséné un coup de poing qui m’a fait éclater un nerf au niveau de l’œil gauche. Depuis cet oeil ne sert plus à rien… » Aujourd’hui, dans un état de santé déplorable, en plus d’un œil en moins, Kerkache ne peut pas s’exposer au soleil, qui lui provoque des démangeaisons insupportables. A quoi sont-elles dues ? Peut-être aux retombées des essais nucléaires effectués par la France en 1960 et 1966 dans ce que les détenus appellent « le triangle de la mort » (In M’guel, Reggane et Oued Namous). Des stigmates impossibles à déterminer. « De nombreux internés sont décédés des suites de cancers de poumons et de colon, dont bien sûr l’origine n’a pas été déterminée », explique Norredine Belmouhoub, le porte-parole du CDICS. Loucif Belkahla en a lourd sur le coeur.
    Nerveux comme il est, il joue avec les mains, se lève et se rassoit, attend avec impatience de dégager le poids qu’il porte depuis tant d’années. Le regard droit, sûr de lui, il laisse libre cours à son désespoir : « Je ne pardonnerai jamais à ceux qui m’ont fait perdre quatre mois et cinq jours de ma vie. Je ne mérite pas un tel sort, encore moins les séquelles de mon internement. » A 30 ans, Loucif était technicien dans une société publique, Sonacom. Ce jour de mars 1992, il quitte son bureau à Rouiba pour rentrer chez lui. Arrivé à la Glacière (Bachdjerrah), il assiste à un ratissage. Un barrage militaire l’arrête. En un laps de temps très court, il se retrouve à la caserne d’El Harrach. « Nous étions 400 à 500 hommes à avoir été pris du domicile ou dans la rue, pour être conduits à la caserne d’El Harrach. » Avant d’ajouter : « Vers 2h du matin, on nous a emmenés, à plat ventre, dans des camions. J’ai subi un interrogatoire musclé aux questions relatives au HCE (Haut-Comité d’Etat), et mes interrogateurs ont insisté sur la question si je faisais partie du FIS. Un vendredi matin, vers 10h, nous avons été conduits, menottés dans des camions, vers Boufarik.
    A bord d’un avion militaire, menottés deux par deux, nous nous sommes retrouvés, le temps du vol, au camps de Reggane. » Car tous ont suivi le même trajet, par avion militaire, via la base de Boufarik avant de rejoindre les camps du Sud. Ce dont se souviendra toujours Loucif, c’est la couleur des sables du Sud, beige comme sa tenue de « méhariste ». Boualam Baghdadi, artisan libéral, interné à l’âge de 27 ans, pour une période de 45 mois, n’a pas compris non plus ce qui lui arrivait. « Six mois après mon mariage, j’ai reçu une convocation, le jeudi 20 février 1992 à Boudouaou. Je me suis présenté au commissariat le jour même. Garde à vue, caserne militaire de Blida, base militaire de Boufarik, Ouargla : tel a été le périple que j’ai parcouru, menotté comme un criminel pour... » Il marque un temps avant de reprendre : « A vrai dire, je ne sais toujours pas pourquoi j’ai vécu ce malheur. Cela fait partie de mon destin… »Un destin qui ne leur a rien épargné. Pour évoquer leurs conditions de détention, Mokhtar, l’ancien fellah, reprend avec difficulté : « Nous étions pas moins de 2800 personnes rassemblées par tente. Nous dormions sur des lits usés et nous mangions des plats qui ont intoxiqué plus d’un détenu ! L’eau était servie au compte-gouttes. »
    50°C à l’ombre le jour et -4°C la nuit : l’écart de températures était pénible, surtout la nuit, quand la solitude leur minait le moral. « Dans la nuit, quand le silence s’installait, les images de mes enfants défilaient l’une après l’autre dans ma tête. Je n’avais aucune idée de ce qu’on nous réservait. Cela me tuait à petit feu… » La nuit était aussi synonyme de torture. A chaque fois que les hordes de terroristes perpétraient un massacre, loin de ces camps, les internés en faisaient les frais. « En janvier 1993, des gendarmes ont été égorgés à Laghouat, relate Boualam Baghdadi. Leurs camarades qui étaient dans les camps les ont impitoyablement vengés. On a été torturé avec des barres de plomb, avant d’être entassés à 43 dans une petite chambre, du 18 février au 13 mars », se souvient-il avec précision. Dix-sept ans plus tard, la même image hante Loucif Belkahla. Celle d’un interné de 70 ans, abattu sous ses yeux. « Il participait à une marche pacifique au sein du camp », raconte-t-il. Touché par une balle de sommation, il fut tué sur le coup. L’arrivée du Comité international de la Croix-Rouge dans les camps fut un des rares moments où les détenus retrouvaient espoir.
    « Les membres du CICR étaient étonnés de rencontrer parmi nous des hommes instruits, intellectuels, qui parlaient plusieurs langues ! Ils étaient convaincus, de par ce que l’on leur avait raconté, que nous étions des ignorants qui voulaient à tout prix nuire au pays » », raconte l’architecte Ferdjallah. La résistance morale, les détenus la doivent en grande partie à leurs proches, comme en témoigne Abdelkader. A 51 ans, ce père de famille, malgré son allure robuste et son regard serein, ne peut s’empêcher de verser quelques larmes en évoquant ses enfants. « Quand l’un des détenus recevait des photos de ses enfants, nous les regardions tous ensemble et nous pleurions. On souffrait affreusement de ne pas pouvoir leur épargner ce malheur. Au fond de nous, on craignait qu’ils nous en veulent et qu’ils nous fassent porter le poids de cette absence involontaire. Au fond de moi, j’appréhendais mes retrouvailles avec mes bambins, même si je n’étais pas sûr de les revoir une autre fois. » Les familles, dont la plupart dépendaient du père ou du frère internés, ont aussi vécu l’horreur.

    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

  • #2
    Suite

    Souffrant de conditions de vie précaires, sans revenu ni aide sociale, ces familles ont connu le besoin et, pour certaines d’entre elles, l’aumône. Certains de leurs enfants ont même dû quitter l’école pour travailler ou mendier. Mais l’angoisse de la perte de l’être cher, sans que le regard des autres ne leur épargne humiliation, reproches et rumeurs, était le plus lourd à supporter. « Mes deux femmes et mes enfants, qui ne travaillaient pas, étaient à la charge des membres de ma famille et des voisins. Comble de la malédiction, j’ai trouvé un crédit de 60 000 DA à rembourser, alors que j’avais perdu ma terre et tout mon argent », ironise Mokhtar Karakache. Aujourd’hui, le fellah est sans emploi, car « harcelé par les services de sécurité pour quitter la région », il a dû partir de Bouira pour Khemis Khechna. « Ma femme était abattue moralement, elle ne savait pas comment se comporter durant mon absence. Elle ne partait même plus chez le médecin, car à l’époque, dans ma région, les langues jasaient sur les femmes mariées qui sortaient toutes seules, raconte Ferdjallah, désolé. Elle devait subvenir aux besoins de nos enfants, être à la merci de sa famille sans savoir pourquoi son mari a disparu. Même si elle a eu, par la suite, des échos sur mon internement mais après avoir fait face à maintes reprises à des rumeurs sur ma mort, et cela l’a “achevée”. Elle m’a raconté qu’elle était hantée par mon avenir et celui de nos enfants. »
    Leur retour à la vraie vie, d’ailleurs, ne fut pas si facile. Le retour de Mokhtar fut même plus cruel que son internement. Le regard fuyant, le sourire aux lèvres, il se remémore ses retrouvailles avec sa famille. « Le 24 janvier 1994, j’ai regagné ma demeure où j’avais laissé deux épouses et dix enfants. Le plus jeune, Nabil, avait 3 mois quand je fus arraché aux miens. A mon retour, mon fils me fuyait, car il n’arrivait pas à me reconnaître. Une douleur supplémentaire que j’ai du supporter des mois durant. » Même après leur mise en liberté, les ex-internés du Sud ont dû subir des contraintes qui pesaient lourd sur leur nouvelle vie. Ils étaient, par exemple, assignés à résidence surveillée et pour certains à l’interdiction de sortie du territoire national à l’exemple de Ferdjallah. Lui qui a passé 25 mois d’internement à Ouargla garde un souvenir émouvant de ses retrouvailles avec les siens : « Je suis rentré chez moi le soir, personne ne s’y attendait. J’ai préféré me cacher, par crainte de choquer mes enfants qui n’étaient pas habitués à la présence d’un homme sous leur toit. Mon épouse et moi avions décidé d’attendre le lendemain matin. C’était un moment délicat, plein d’émotion et de douleur à la fois, car les plus jeunes ne m’ont pas reconnu et ont même refusé que je les prenne dans mes bras », témoigne-t-il en larmes.
    Boualem partage la même douleur de père. Après des mois d’attente et de rêve de liberté, il fut enfin relâché et à son retour, les drames se sont enchaînés. « Une semaine après ma libération, j’ai appris que j’étais condamné à mort par le tribunal spécial de Tizi Ouzou, accusé de créer un groupe islamiste armé. » Baghdadi fut finalement innocenté le 16 mars de la même année. Mais après avoir passé six mois de prison entre El Harrach et Tizi Ouzou. « Ces épreuves interminables m’ont privé de la naissance de mes deux premiers enfants. Quand le premier est né, j’étais dans les camps du Sud. Pour ma fille, j’ai appris sa naissance en prison », regrette-t-il. Boualem souffre toujours de cette déchirure familiale, qui le hante jour après jour. « Je n’arrive toujours pas à avoir des rapports de paternité avec mes deux premiers enfants, avoue-t-il. Je sais que c’est irrécupérable… »
    (1) Selon les chiffres de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme.
    (2) Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.



    Par LamiaTagzout



    Source : El Watan
    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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    • #3
      innimaginable ! la presse nationale qui nous a caché l'une des raisons qui ont donné naissance à la "tragédie nationale",commence 18 ans après,à nous éclairer sur ce sujet .elle est félicitée pour cela même si ça ne changera pas grand-chose dans les cervelles de certains extrémistes de tous bords.Il est à préciser qu'a cette époque il n'éxistait aucun "maquis islamiste" ni aucun attentat pérpétré,et que la majorité de ces internés étaient des universitaires,des député,des maires et autres élus communaux du parti fis avant sa dissolution. Bravo à la journaliste.
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      • #4
        Dans la version Pdf El Watan Titre : « Le dernier combat
        Des déportés »
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        http://www.elwatan.com/IMG/pdf/elwatanWeekend031009.pdf

        Le Journal El Watan fait semblant de découvrir l’existence des Camps du Sud, aujourd’hui il se permet même le luxe d’utiliser le terme « Déportés », une telle audace pendant de la décennie noire lui aurait sûrement valu une suspension pure et simple par ses « donneurs d’ordres ».

        Jusqu’à un passé récent, ces déportés (présentés aujourd’hui comme innocents ), étaient considérés par ce même journal comme des bons à Exterminer.

        Après avoir été avec le Matin de Ben Chicou, le joujou du DRS… Porte-Paroles de la ligne éradicatrice du systeme, les voila lâchés à leur amer destin, la dure loi du Marché.

        Que diable s’est-il passé dans la rédaction de ce Journal pour justifier ce changement de fusil d’épaule ? Est-ce la baisse vertigineuse des ventes? Compte-t-il faire dans le sensationnel pour appâter de nouveaux lecteurs ? l'avenir nous le dira.
        Dernière modification par sako, 03 octobre 2009, 15h18.

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        • #5
          ci-joint l'interview d'un concerné; on voit plus clair concernant le revirement . http://www.elwatan.com/Nous-laissons-l-Etat-evaluer-la
          Dernière modification par Sitchad, 03 octobre 2009, 16h32.
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          • #6
            Il est à préciser qu'a cette époque il n'éxistait aucun "maquis islamiste" ni aucun attentat pérpétré
            Je suis d'accord qu'il faut ouvrir ce dossier et reparer les injustices. Mais ce que tu dis est malheuresement faux.
            Les camps du sud ont ete ouverts en Fevrier 92. Cela faisait un moment qu'il y avait des milices du FIS.
            Comme attentats ont peut parler de l'assassinat de gendarmes a Lakhdaria et de l'attaque de la caserne de Guemmar ( nov 91) entre autres....

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            • #7
              Cette période fait parti de l'histoire récente de notre pays et s'y intéresser est une initiative louable et courageuse d'El Watan.

              La proximité temporelle de ces événements rend, bien évidement, leur analyse sujette aux passions et à la subjectivité.

              Ce qui me semble intéressant est non pas le fait lui même, puisque il reste un épisode tragique comme le pays en a connu tant, mais la facilité avec laquelle le mécanisme d'internement s'est mis en place sans qu'il y est eu un contre pouvoir institutionnel se dressant sur son chemin.

              Ceci est à mon avis le résultat direct de la politique menée par Ben Bella, Boumediène et Chadli. Sous la houlette de ces trois personnes, la tête de l'état s'est atteler non pas à construire un état doté d'institutions fortes, mais plutôt à l'affaiblissement des institutions existantes et de la société civile au profit d'un pouvoir personnifié, dépendant fortement des hommes. L'absorption des diverses organisations syndicales au lendemain de l'indépendance et malhonnêteté avec laquelle en été mise au point les institutions prévues par la constitution de 76 en sont les exemples les plus aptes à illustrer cette politique.

              Bouteflika n'est pas resté en retrait vis a vis de cette politique, il la poursuit de plus belle est le dernier viol institutionnel n'en est que la partie préliminaire qui annonce un recul des institutions jamais atteint depuis l'indépendance.

              innimaginable ! la presse nationale qui nous a caché l'une des raisons qui ont donné naissance à la "tragédie nationale",commence 18 ans après,à nous éclairer sur ce sujet .elle est félicitée pour cela même si ça ne changera pas grand-chose dans les cervelles de certains extrémistes de tous bords.
              Cette événement n'a pas donné naissance à la tragédie mais il a été à la fois une conséquence et un catalyseur. L'internement arbitraire a donné aux islamistes l'occasion de recruter à très grande échelle et des arguments à faire valoir au niveau international.

              Il est à préciser qu'a cette époque il n'éxistait aucun "maquis islamiste" ni aucun attentat pérpétré,et que la majorité de ces internés étaient des universitaires,des député,des maires et autres élus communaux du parti fis avant sa dissolution. Bravo à la journaliste.
              Il y a bien eu des attentats avant cette période, le plus connu est celui de guemmar ou des douaniers ont été tués. cet attentat eu d'ailleurs lieu avant même les élections.

              Dire qu'il n'y avait pas de maquis est aussi une contre vérité car il y avait en Algérie des maquis islamistes depuis le milieu des années 80. De plus, monter un maquis de gueria ne se fait pas en une nuit, cela nécessite un minimum de préparation, ne serait ce que pour l'approvisionnement en armes et en vivres. Le maquis a donc été préparé depuis un très long moment, probablement avant même l'ouverture du champ politique au multipartisme. A titre personnel, je pense que le maquis a commencé à être préparé depuis 89 et le retour des afghan au pays.
              Dernière modification par samirlechequier, 03 octobre 2009, 17h54.
              « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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              • #8
                l erreur commise fut de n avoir pas passer par les armes ces internes
                avec le temps..
                un jeu qui nous depasse nous les naifs
                un cercle du pouvoir aux ordres de" notre bien aimee la france "a jouer ce jeu macabre que nous n avions pas su dejouer

                ils ont monte la mayonnaise de l islamisme tout en nous faisons croire qu ils etaient leurs ennemis implacables

                comme avec l histoire de benflis contre bouteflika
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  Jamais plus ça.

                  Je cite : samirlechequier

                  Camps du sud : Les internés n’ont pas oublié

                  Torturés, privés de leurs enfants que certains n’ont pas vu naître, malades des retombées des essais nucléaires français, les internés des camps du Sud portent encore les stigmates de leur détention. Afin de réclamer leurs droits, ils viennent de se constituer en comité de défense. Pour El Watan Week-end, ils rouvrent un dossier sensible des années 1990.

                  « Les premiers mois de ma libération, inconsciemment, je me levais la nuit et essayais de me jeter par la fenêtre ou sortir par la porte. Cela effrayait mes enfants. Ma famille était obligée de tout verrouiller chaque soir. » Mokhtar Karakache, 68 ans, est libre depuis quatorze ans. Mais les souvenirs de l’enfer dans les camps de sûreté du sud du pays sont toujours vivaces. Avec des centaines d’autres ex-internés, ils se sont regroupés pour créer le Comité de défense des internés des camps de sûreté (CDICS). Ce dernier veut défendre leurs droits pour la réparation des préjudices moraux et physiques causés par leur détention dans ces camps de concentration. De février 1992 à novembre 1995, In M’guel, Reggane, Oued Namous, In Salah, El Menéa, Bordj Omar Idris, Tsabit, Tiberghamine, Bordj El Homr et Ouargla ont été témoins d’un drame dont les ex-internés portent encore les séquelles. Soupçonnés d’appartenance à l’ex-FIS (Front islamique du salut) et arrêtés entre 1992 et 1995 sans mandat d’arrêt, ils furent remis en liberté sans notification de délit.
                  Cet épisode de l’histoire algérienne ignoré ou camouflé, les 18 000 (1) à 20 000 (2) internés, eux, ne sont pas près de l’oublier. Abdelkader Ferdjallah, 51 ans, a vécu le même traumatisme. « Jusqu’à aujourd’hui, je fais des cauchemars. Le plus dur, je l’ai vécu les premier mois de ma libération, confie-t-il. Je dormais habillé, en chaussures, prêt à m’enfuir, car je redoutais qu’on vienne me chercher encore une fois même si j’avais la conscience tranquille. Après ce que j’ai enduré, je n’écartais pas la possibilité de payer pour un crime que je n’ai pas commis. » Le point commun de ces détenus ? Avoir payé pour l’affolement du pouvoir qui voyait, dans les années 1990, des terroristes ou des futurs terroristes dans tous les membres du FIS. Aujourd’hui, Loucif Belkahla, 47 ans, a repris son travail dans son ancienne société : « Si j’étais vraiment un terroriste, une société étatique ne m’aurait pas fait confiance et réintégré après ma traversée du désert », s’insurge-t-il.

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                  Effectivement, au moment où commençaient les internements, il y’avait déjà des attentats terroristes. Policiers isolés tués aux abords des autoroutes et probablement même ceux perpétrés à la basse casbah, à la rue de Chartes… peu importes lesquels, mais on apprenait chaque soir la disparitions de vies innocentes, le veuvages d’algériennes et l’orphelinat d’enfants algériens (par la suite même les femmes et les enfants sont passés).
                  Revenant à ces internements abusifs qui démontrent effectivement l’affolement du pouvoir. C’était une erreur monumentale de la part des autorités d’ouvrir ces camps.
                  Dire que c’était un certain Med Boudiaf (que dieu ai son âme) qui a signé l’ordonnance permettant l’ouverture de ces camps de concentration.
                  C’est à l’état maintenant de rétablir ses tords et aux historiens de porter un éclairage sur cette page sombre de notre histoire contemporaine et d’en tirer les enseignements.
                  Sans ces camps, le phénomène (le terrorisme) n’aura sans doute pas pris l’ampleur qu’il a prise et n’aura pas duré toute la période qu’il a duré.
                  Sans nier l’existence d’une grande masse d’innocents qui ont séjourné dans ces camps, mais d’autre part, ces camps ont été une aubaine pour les terroristes, c’était l’université à ciel ouvert. Ceux du nord ont pris connaissance avec ceux du sud, ceux de l’est avec ceux de l’ouest…etc.
                  En même temps, les conditions inhumaines de détention pourraient avoir fait basculer plus d’un dans leur camp.
                  Le respect des droits de l’homme n’est pas un vain mot. Sans cela, les portes de l’enfer peuvent facilement s’ouvrir et les victimes ne sont pas toujours que des coupables.
                  Dernière modification par Ringo-Amigo, 03 octobre 2009, 19h05.
                  .

                  Ö mousse part, mais tu reviendras et tu diras comme tes aînés qu'aucune terre n'est plus belle que la terre où nous sommes nés - inédit -

                  Commentaire


                  • #10
                    le FIS n'a jamais voulu du pouvoir mais il préparait une guerre civile contre la classe moyenne intellectuelle qu'il massacre avec extase. Toute son agressivité était axée sur cette fine couche sociale qui est le ciment de toutes les nations.

                    Presque tous les militants du FIS étaient aguerris et motivés par les sports de combats, leur énergie et agressivité est sans limite et jusqu'à présent elle n'est pas encore epuisée.

                    Finalement In'Mguel c'est très peu payé par ces chiens pour les crimes immondes qu'il ont commis et soutenus au nom d'une religion importée de Londres.

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                    • #11
                      Bien sûr qu'il ya eu des bavures, mais ce n'est pas une raison que ce parti declare une guerre sans pitié contre le peuple Algerien, aller nous allons prendre deux exemples: les Républicains Espagnoles,les opposants Argentins et la classe moyenne Chiliennes,nous allons les comparer au FIS aLgerien, on aucun cas l'opposition chilienne n'a mis des bombes dans des bus de Santiago ou assassiner des bourgeois , on aucun cas les militants de l'opposition Argentine pourtant ils etaient plus de trente milles d'entre eux avaient disparus dans des conditions atroces, mais en aucun cas ces derniers n'avaient massacré des populations civiles innocentes, l'intervention de l'armée et l'interruption des élections ets une réaction juste et logique, si ils n'avaient pas agit ainsi l'Algerie serait maintenant la Somalie ou l'afganistan, le principale responsable de la tragédie nationale c'est celui qui a utilisé la religion à des fins pour arriver au pouvoir, le premier c'est Abbas el Madani, et le deuxième l'éliminé de Ali Belhage
                      Faute de grives , nous mangeons des Merles

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