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    Polémique dans la polémique
    par Kharroubi Habib
    Le remous et la polémique suscités par les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) ne se sont pas totalement éteints, qu'une autre charge est tirée contre l'exécutif gouvernemental. La cause en est cette fois l'entrée en vigueur avant-hier des mesures prises par le ministre des Transports Amar Tou. Lesquelles mesures consistent, selon l'explication officielle, à transférer du port d'Alger les navires transportant des cargaisons non conteneurisées et des équipements roulants vers les ports de Mostaganem, Djendjen, Jijel et Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen, et ce pour mettre fin à l'engorgement dont le premier port est le théâtre.

    Tout comme les mesures incluses dans la loi de finances complémentaire, celle endossée par le ministre des Transports divise et pousse à la controverse les opérateurs économiques concernés par sa mise en application.

    Les adversaires de la délocalisation ainsi opérée sont montés au créneau pour en dénoncer les conséquences négatives qu'elle induit, selon eux, sur leurs opérations commerciales liées aux produits qu'elle concerne. Et de mettre en avant celle qui obligera à la revue en hausse des prix de ces produits du fait des surcoûts financiers que leur délocalisation entraînerait. Ce à quoi ils ajoutent que l'impréparation des ports désignés pour accueillir les cargaisons délocalisées et la défectuosité du réseau routier national ne plaident pas pour cette mesure.

    Ces détracteurs de la mesure se recrutent dans le monde des opérateurs économiques ayant pour base d'activité Alger, sa région et le centre du pays plus généralement. Ils ont reçu l'appui des représentations syndicales du port d'Alger, qui elles craignent que cette délocalisation engendrera des suppressions d'emplois à ce niveau.

    Ses partisans par contre en saluent la pertinence en tant qu'elle met fin à l'engorgement du port de la capitale et contribuera ainsi à réduire les frais de surestaries qu'une telle situation génère. Il leur apparaît tout autant logique que le flux des importations maritimes du pays soit réparti entre l'ensemble des installations portuaires existantes et qu'il soit mis fin au quasi-monopole de la domiciliation dont a bénéficié le port d'Alger.

    Les approbateurs sont eux aussi des opérateurs économiques qui, a contrario des détracteurs, estiment que la mesure de Amar Tou est justifiée dans son principe, même s'ils émettent comme ces derniers la critique du fait accompli qu'elle a imposé à leur milieu et font le reproche de l'absence de concertation qui a caractérisé la prise de décision du ministre des Transports.

    Qu'elles soient indispensables et nécessaires, ou au contraire portent la marque d'un déphasage par rapport aux réalités politique, économique et autres du pays, les initiatives, décisions et mesures prises par l'exécutif de l'Etat provoquent invariablement et systématiquement controverses et appréciations contradictoires. Mais jamais un vrai débat qui, mettant de côté les considérations partisanes ou d'intérêt, ne se préoccupe que de rechercher ce qu'il est bon de faire pour le pays et de faire émerger un consensus national pour la mise en oeuvre de cela.

    Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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