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Ben Barka: le curieux volte-face du gouvernement français

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  • Ben Barka: le curieux volte-face du gouvernement français

    Par David Servenay | Rue89 | 04/10/2009 | 09H46

    En moins de 24 heures, la justice française a émis puis suspendu les mandats d'arrêt internationaux visant quatre Marocains.



    Michèle Alliot-Marie va-t-elle couvrir les assassins de Mehdi Ben Barka ? Cruel dilemme pour la ministre de la Justice qui n'a pas la réputation de se laisser impressionner par les (vrais) enjeux politiques. Alertée par la famille de l'opposant marocain disparu en France en 1965, elle avait décidé de débloquer le dossier…
    « Le juge d'instruction n'a pas répondu »
    Vendredi matin, Guillaume Didier, le conseiller presse du ministère de la Justice affirmait que tous les obstacles techniques avaient été levés pour permettre la diffusion de quatre mandats d'arrêt internationaux visant des officiels marocains :
    • Le général Hosni Benslimane, le chef de la gendarmerie
    • Le général Abdelhak Kadiri, ancien patron de la DGED (service de renseignements militaires)
    • Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki l'un des membres présumés du commando ayant enlevé l'opposant
    • Abdelhak Achaachi, agent du Cab1, unité secrète des services marocains
    Ces mandats d'arrêt traînaient au fond d'un tiroir de la Chancellerie depuis deux ans, Rachida Dati ayant manifestement choisit de les oublier. Version officielle du ministère :
    « Depuis deux ans, le bureau d'entraide pénale internationale réclame des compléments d'information au juge d'instruction qui n'a pas répondu à ces demandes. On lui a alors posé un ultimatum : il devait répondre avant le 10 septembre. On n'avait alors pas la capacité de retenir plus longtemps ces mandats d'arrêt. Nous les avons donc transmis au ministère de l'Intérieur qui a transmis à Interpol. »
    Pas de chance : dans la journée, Interpol « constate des insuffisances » et renvoit les mandats d'arrêt à la Chancellerie. Le parquet de Paris demande donc vendredi soir leur suspension. Retour à la case départ. Incompréhensible pour Bachir Ben Barka, joint samedi par Rue89 :
    « Le fait que ce soit le ministère de la Justice, avec le même conseiller, qui se déjuge du matin au soir, en moins de 24 heures… c'est juste ahurissant, inimaginable de la part du pays de la démocratie. Je suis en colère : à peine une porte est-elle entrouverte qu'elle se referme brutalement ! C'est la raison d'Etat de la manière la plus cynique. »
    Une sourde lutte au sein du gouvernement
    En réalité, MAM a un autre point de vue sur le dossier que son prédecesseur. Elle ne veut pas couvrir 44 ans de dysfonctionnements judiciaires. Mais l'Elysée veille : le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a donc été dépêché cette semaine pour alerter son homologue marocain.
    A-t-on voulu mettre en porte-à-faux la Garde des Sceaux ? Concrètement, Alliot-Marie ne prend pas (trop) de risques car ces mandats d'arrêt n'avaient en fait qu'un seul objectif, comme le rappelle le fils de l'opposant :
    « Il y avait une possibilité, pour ces gens [les officiels marocains, ndlr], de s'expliquer devant un juge marocain. Le juge Ramaël a lancé ces mandats d'arrêt parce qu'il n'avait pas pu les entendre. On pourrait les faire entendre par un juge marocain, pour avoir leur part de vérité sur cette affaire… »
    Sauf qu'un mandat d'arrêt vaut mise en examen… donc lourdes charges contre les personnes visées. Patrick Ramaël est le huitième juge d'instruction sur le dossier Ben Barka. Et cet ex-officier veut aller au bout de l'affaire, notamment pour identifier le lieu où le corps de l'opposant a été enterré.
    La lettre morte au président de la République
    Le dossier Ben Barka est l'une des grandes affaires d'Etat de la Ve République. Impliquant le patron du service 7 du Sdece (chargé des effractions commises par les services spéciaux français), une flopée de membres du Service d'action civique, des truands et les services marocains, il symbolise la zone grise du renseignement.
    Bachir Ben Barka en a vu d'autres, comme cette tentative de refaire l'histoire par un film de fiction diffusé par France 2 il y a deux ans (voir la vidéo, réalisée en octobre 2007).

    Pour débloquer le dossier, Bachir Ben Barka, aujourd'hui franco-marocain, a essayé de sensibiliser le président de la République :
    « Comme victime, on a le sentiment d'être ignoré et méprisé. Il y a un an, j'ai écrit à Nicolas Sarkozy. J'ai eu droit à une réponse du ministère des Affaires étrangères, où nous avons été reçus par des conseillers du ministre Bernard Kouchner. Qu'est-ce que cela veut dire ? L'affaire Ben Barka n'est-elle plus une affaire française ? Le président de la République a pourtant reçu un certain nombre de victimes depuis son entrée à l'Elysée. »
    Vrai. Mais Nicolas Sarkozy estime sans doute que la France a trop d'intérêts croisés au Maroc pour sacrifier la raison d'Etat sur l'autel de la vérité historique. Comme en 1965.
    Photo : manifestation pour obtenir la vérité sur l'affaire Ben Barka le 29 octobre 2002 à Rabat (Joelle Vassort/Reuters)

    A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2


    La France vient au secours de Rabat

    samedi 3 octobre 2009

    Le gouvernement français vient de bloquer les mandats d'arrêt internationaux contre certains des participants à l'enlèvement et assassinat de Ben Barka. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, actuel chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, l’ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi et Abdelhak Achaachi, deux anciens agents des services secrets marocains. Ces quatre hommes sont suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de l’opposant et syndicaliste Medhi Ben Barka en 1965, à Paris. Une affaire d'Etat, dans laquelle tremperaient les services secrets du roi Hassan II, avec la complicité de truands français. Le corps de l'opposant n'a jamais été retrouvé, l'enquête - ouverte en 1975 - est bloquée par le Maroc.
    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé les autorités marocaines «à communiquer les informations en leur possession pour faire toute la lumière» sur cette affaire.
    La presse française est discrète sur le sujet, pourtant l'implication de la France dans la défense du régime au Maroc est plus qu'évidente.
    L'absence d'éthique politique et humaine de l'Elysée a fait que la France, prétendu "pays des droits de l'homme" s'oppose au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au mois d'avril dernier, à l'élargissement du mandat de la MINURSO pour que celle-ci puisse surveiller les droits de l'homme au Sahara Occidental.
    Un autre acte qui dénonce le soutien permanent de l'occupation marocaine de cette ancienne colonie espagnole.
    Un engagement avec un pays où le régime dictatorial d'une monarchie médiévale est aujourd'hui usé et à bout de souffle. Une monarchie qui porte sur son dos une responsabilité écrasante dans la situation actuelle du pays. Sa popularité est plus basse que jamais, alors que les bases de son pouvoir n'ont cessé de se réduire pour se limiter à certains membres de son clan et à quelques opportunistes. Elle n'a jamais réussi, en 53 ans d'indépendance, à se construire une légitimité, malgré la légalité qui lui est conférée par la reconnaissance internationale d'une série d'élections lourdement entachées de fraudes.
    L'appareil d'administration de l'Etat est entièrement mis au service du pouvoir, les leaders de l'opposition sont achetés ou jetés en prison sous tout genre d'inculpations, la presse constamment harcelé par le ministère de l'intérieur, ce qui fait qu'aucune vie démocratique ne peut fonctionner.
    La légitimité d'un Etat telle que conçue par la démocratie consiste à remplir d'autres fonctions que la répression : Fournir aux citoyens un minimum de biens publics, une sécurité physique matérielle et juridique, des services sociaux de base, un projet économique, conditions de l'espoir d'un avenir commun. Il est peu de dire qu'au Maroc cet espoir n'existe pas à cause de la corruption du régime. Un régime qui doit faire face à l'hostilité d'une part croissante de la population qui ne demande qu'à manger à sa faim.
    Officiellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Dans les faits, le roi et son clan monopolisent le pouvoir et étouffent toute velléité de contestation. Même la vérité sur les dépassements du pouvoir dans le passé, comme l'affaire Ben Barka, est cachée.
    Tout un chacun sait que la France, le gouvernement et le peuple qui l'a élu, manie le mensonge au sujet de l'affaire Ben Barka pour protéger les tortionnaires du palais qui continuent à se balader sans aucune crainte. Même maintenant qu'il n'y a plus de doutes sur l'implication des services secrets marocains et français dans l'assassinat d'une grande figure de l'histoire marocaine.
    La France, et a sa tête le Président Nicolas Sarkozy, perpétue une politique qui, sous couvert de "stabilité" et d'intérêts économiques et géopolitiques, n'en finit pas de contribuer à plonger le Maroc dans le chaos, et par conséquent, tout le bassin méditerranéen.
    A l'usure du régime s'ajoutent les répercussions du conflit du Sahara Occidental dans lequel l'engagement militaire, diplomatique et politique de la France a été déterminant dans le maintient de la tension au Maghreb.
    Ce soutien inconditionnel au Makhzen serait justifié par la condition de celui-ci comme seul garant des intérêts français dans la région ou comme seul moyen de déstabiliser l'Algérie à cause de son opposition à une politique française qui refuse de rompre avec le passé et vise à maintenir le caractère néo-colonial de celle-ci.
    Le degré d'implication du gouvernement français dans le processus de paix au Sahara Occidental et la protection des tortionnaires marocains ans l'affaire Ben Barka sont la preuve irréfutable de l'existence d'une volonté de maintenir la Françafrique à coups de perfusions pour contrecarrer une prétendue convoitise américaine dans la région.
    L'Elysée, avec son hypocrisie habituelle, dispose d'un argument : sa longue tradition d'engagements aux côtés des dirigeants africains soucieux de défendre les intérêts de la France.
    En tout cas, les intérêts de la population marocaine n'ont rien à voir avec les choix qui sont faits. Ce que les marocains veulent, c'est que la vérité sorte au grand jour et que la famille de Ben Barka puisse enfin faire son deuil.

    Publié par Diaspora Saharaui

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    • #3
      La France vient au secours de Rabat
      le maroc est toujours un protectorat!
      Mr NOUBAT

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      • #4
        Noubat , le maroc est réspécté , ca me rappel une certaine affaire hassani en algerie ....à médité

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        • #5
          le maroc est réspécté
          mais qu'en est il des marocains? vous êtes toujours la chose de l'autre?
          Mr NOUBAT

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          • #6
            le maroc est toujours un protectorat!
            Je dirai meme plusieurs !

            Les protecteurs sont trés utiles dans cet nouvelle ére.

            La liberté dans son pays et la protection de son pays par les puissance du G-8 !

            El Hamdoulilah!

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            • #7
              mais qu'en est il des marocains? vous êtes toujours la chose de l'autre?
              Tu n'as cas venir au Maroc et voir toi meme, je te donne mon avis: pour moi on est plus libre que vous.

              Tout les reportages qu'on a vu sur 7 et 8, sur Thalassa, sur 60 minutes, nous montrent un peuple en Algerie qui veut vivre librement mais qui ne le peut pas encore completement.
              Les gens ont encore peur.
              Peur d'aller sur les plages en bikini, peur de se promener tard la nuit, peur de voyager, peur d'etre pris pour un chrétien...
              Chez nous sa, sa n'existe pas.

              Y a pas sa au Maroc :

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              • #8
                La liberté dans son pays et la protection de son pays par les puissance du G-8 !
                qui vous menace?
                Mr NOUBAT

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                • #9
                  Personne en particulier, les problemes viennent a l'improviste, regarde celui la qui vient d'etre reglé
                  Et puis il y a le Sahara....

                  La Serbie a perdu le Kosovo, le Maroc a pas perdu le Sahara !

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                  • #10
                    Vous Etes Fiere Que La France Vous Protege Mais,tout Le Monde Sait Qu Elle A Les Mains Plein De Sang,vous Adoptez Une Attitude De Faiblare En Disant Que La France Vous Protege!

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                    • #11
                      La liberté dans son pays et la protection de son pays par les puissance du G-8 !
                      c'est surement pas pour tes beau yeux....le Maroc leurs appartient de toute manière ils ne font que protéger leurs intérêts rien de plus...
                      Anakin

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                      • #12
                        le Maroc leurs appartient de toute manière ils ne font que protéger leurs intérêts rien de plus...
                        continuez à fantasmer ca vous a bien réussi jusqu'à maintenant...

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                        • #13
                          tiens !!!

                          Hortefeux a ete decore pour ca !

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                          • #14
                            Vous Etes Fiere Que La France Vous Protege Mais,tout Le Monde Sait Qu Elle A Les Mains Plein De Sang,vous Adoptez Une Attitude De Faiblare En Disant Que La France Vous Protege!
                            tout le monde a les mains pleins de sang , à commencer par les dégénérés du cerveau qui vous gouvernent et qui n'ont pas hesité en 10 ans à eliminer 200.000 de leur propres compatriotes.

                            alors les lecon de nifisme humaniste ou d'humanisme nifiste , garde les toi.
                            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                            • #15
                              le peuple algérien est un peuple oprimé est qui vit en état d'urgence depuis presque 20 ans.
                              les dirigents algérien ont enfrein la constitution pour regner , alors qui est le plus proteger.
                              vous etes les dernier à donner des leçons au monde , vraiment les dernier.

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