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La Grèce bascule à gauche

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    Le PASOK renvoie les conservateurs de la Nouvelle Démocratie dans l'opposition. Les socialistes ont remporté une large victoire aux élections législatives anticipées de dimanche en Grèce, décrochant même la majorité absolue au Parlement, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes et des résultats encore partiels.

    Dans la soirée, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND) ont reconnu leur défaite. Le Premier ministre sortant Costas Caramanlis (ND) a appelé son adversaire socialiste Georges Papandréou, chef du PASOK, pour le féliciter et lui souhaiter "bonne chance", selon un communiqué de la ND. Pour sa part, le PASOK parle d'une victoire "historique".

    Peu après, Costas Caramanlis, qui avait pris l'initiative risquée de convoquer des élections législatives anticipées à mi-mandat, a tiré les leçons de ce pari perdu et de cette cuisante défaite en annonçant sa démission de la présidence de la ND, un parti que son oncle défunt Constantin Caramanlis a fondé il y a 35 ans, jour pour jour.

    Les estimations affinées dans la soirée du sondage réalisé à la sortie des urnes pour les télévisions grecques donnaient une avance de dix points au PASOK sur la ND. Ainsi, le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) était crédité de 43,8% des voix, contre 33,9% des suffrages pour la Nouvelle Démocratie, ce qui constituerait le plus mauvais score pour les conservateurs.

    Les projections au Parlement accordaient 158 sièges au PASOK, soit la majorité absolue des 300 sièges. Les socialistes seraient donc en mesure de gouverner seuls, sans avoir besoin de faire alliance avec d'autres partis.

    Côté résultats officiels, après dépouillement de près de 40% des suffrages, le PASOK obtenait 43,66% des voix, contre 35,29% à la ND.

    Les premières estimations sont conformes aux sondages d'avant-scrutin qui donnaient les socialistes largement vainqueurs des élections dans les intentions de vote. Elles confirment la perte de popularité des conservateurs, au pouvoir depuis cinq ans en Grèce, minés par une série de scandales de corruption et par la crise économique.

    Les deux camps défendaient des approches radicalement différentes face à la crise économique. Costas Caramanlis, 53 ans, prônait l'austérité, avec notamment un gel des salaires et des retraites, quand son adversaire socialiste, Georges Papandréou, 57 ans, jugeait indispensable des mesures de relance.

    M. Caramanlis avait convoqué ces élections anticipées à mi-chemin de son deuxième mandat de quatre ans dans l'espoir de conforter sa légitimité pour mener des réformes difficiles, qu'il jugeait essentielles pour l'économie grecque.

    Mais la popularité du neveu du défunt Premier ministre conservateur Constantin Caramanlis a été ébranlée par une série de scandales financiers et la dégradation de l'économie tandis que son parti était à la peine au Parlement où la ND n'était majoritaire que d'un siège.

    Le scandale le plus préjudiciable a porté sur un accord d'échange de terres passé par l'Etat avec un monastère grec-orthodoxe. Comparant la valeur des terrains échangés, des enquêteurs ont démontré que l'Etat était perdant d'environ 100 millions d'euros dans l'opération. L'affaire a provoqué la démission de deux ministres, dont un des plus proches collaborateurs de M. Caramanlis.

    Le gouvernement a également été critiqué pour sa gestion des émeutes de décembre dernier déclenchées par la mort d'un jeune tué par la police, et plus récemment par un vaste incendie qui s'est produit dans la région d'Athènes cet été.

    Georges Papandréou, dont le parti, fondé par son père Andréas, a connu en 2007 sa pire débâcle électorale en 30 ans, défend une autre approche. Il plaide pour un plan de relance de l'économie et promet d'augmenter les investissements dans les infrastructures ainsi que des revalorisations de salaire supérieures à l'inflation pour les fonctionnaires.

    M. Papandréou, dont le père et le grand-père ont été Premier ministre, et M. Caramanlis sont tous deux les héritiers de dynasties politiques. Ces deux familles rivales ont gouverné le pays pendant 32 des 47 années de régime démocratique qu'a connues la Grèce depuis 1955.

    source : AP
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