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La Russie est en effet en voie de dépeuplement

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  • La Russie est en effet en voie de dépeuplement

    La Russie devrait lever les obstacles à l'immigration afin de réduire l'impact des pénuries de main d'oeuvre et d'une croissance ralentie, résultant de la crise démographique en cours, estime l'ONU dans un rapport rendu public lundi.

    La Russie est en effet en voie de dépeuplement, rappelle l'ONU: la population s'est réduite de 6,6 millions d'habitants depuis 1993, et cette tendance devrait s'aggraver encore, le pays risquant de perdre 11 millions d'âmes supplémentaires d'ici 2025.

    Les principales conséquences en sont un déficit de main d'oeuvre, le vieillissement de la population, une croissance économique ralentie et une perte de "force et de dynamisme".

    Dans ce rapport, intitulé "la Russie confrontée au défi démographique", le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) estime que Moscou devrait mettre en oeuvre des réformes afin de garantir les droits élémentaires et l'accès aux services pour les millions de migrants, la plupart venus des anciennes républiques soviétiques, employés dans le bâtiment et d'autres industries. A l'heure actuelle, ces migrants sont en butte aux discriminations, au racisme, à l'exploitation, voire à la violence.

    Le PNUD, qui évalue à 15 millions le nombre de migrants nécessaires d'ici 2025 pour occuper les emplois vacants, juge qu'il faudrait d'importants efforts en matière d'assimilation.

    Ces migrants fournissent une source cruciale de main d'oeuvre en Russie, ainsi que des ressources vitales dans leur pays d'origine. L'argent des Tadjiks travaillant à l'étranger -principalement en Russie- constitue 45% du PIB du Tadjikistan, soit le plus fort taux au monde, selon un précédente étude onusienne. Les récents efforts du Kremlin en vue de relancer la natalité avec des mesures incitatives envers les femmes ont eu des résultats positifs, mais qui n'auront guère d'impact sur le long terme.

    Selon l'ONU, la priorité pour la Russie est de réduire un taux de mortalité élevé, équivalent à celui qu'on rencontre dans certaines régions d'Afrique noire. Pour ce faire, il faudrait réformer un système de santé publique déficient et encourager de nouveaux modes de vie, principalement la réduction de la consommation d'alcool.

    Selon une étude publiée en juin par le "Lancet", l'alcool, véritable fléau en Russie, serait en effet à l'origine de plus de la moitié des décès des hommes entre 15 et 54 ans depuis 1991 et l'implosion de l'URSS.

    Si les niveaux de population dans nombre de pays industrialisés stagnent et devraient baisser d'ici 2025, ils ont baissé dès 1992 en Russie, où le taux de mortalité est l'un des plus élevés du monde développé. L'espérance de vie moyenne des hommes n'y est que d'à peine 60 ans.

    Les Russes ont notamment un taux très élevé de maladies cardiovasculaires, dont les causes ne sont pas tout à fait comprises. Mais la plupart des experts mettent en cause un facteur principal pour expliquer le taux de mortalité: l'alcool. Lequel est accusé tous azimuts, des maladies du foie au nombre élevé de meurtres, suicides et accidents mortels.

    En 1950, ce qui est aujourd'hui la Fédération de Russie avait la quatrième population de la planète. En 2007, elle était descendue au neuvième rang, derrière le Bangladesh et le Nigeria. En 2050, selon les projections de l'ONU, la Russie ne sera plus que 15e, derrière le Vietnam.

    source : AP
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