Tweet
Culture (Mardi 06 Octobre 2009)
LE ROMAN “IL NE FERA PAS LONG FEU”, DE HAMID GRINE
Pouvoirs et déboires d’un patron de presse
Par :Outoudert Abrous
Pouvoirs et déboires d’un patron de presse
Par :Outoudert Abrous
Sous le titre énigmatique “Il ne fera pas long feu”, la dernière cuvée de Hamid Grine n’est pas un polar, mais nous entraîne dans le milieu de la presse. Même si l’auteur jure que ce n’est qu’une fiction.
Il y a quand même des vérités assénées à l’endroit de la presse privée qui dépassent l’entendement dans la démesure et la manipulation. Pour rafraîchir quelques mémoires, la plus marquante reste celle d’avril 1984 qui n’a pas encore livré tous ses secrets et la qualité des manipulateurs comme la mission des manipulés.
Pour revenir à l’œuvre de Hamid Grine, auteur prolifique, le personnage central est Hassoud, directeur inculte (il ne sait pas qui est Caligula) d’un canard à scandales L’Espoir. Fat et imbu de sa personnalité, Hassoud ne vit que pour diversifier la liste de ses maîtresses et être nommé ministre. Et pourquoi pas chef de gouvernement. Pour s’assurer un train de vie ostensiblement voyant, il roule en 4x4, rend visite aussi bien à son psy qu’à Cheikha Zoulikha, la chaouaffa installée sur les hauteurs. Il distribue des prébendes à tous ceux qui le caresse dans le sens du poil, au propre et au figuré. Sa spécialité : monter de toutes pièces des dossiers calomnieux et diffamatoires contre des patrons d’entreprise pour ensuite exercer un chantage, des plus infects. Jusqu’au jour où l’une de ses victimes, ne pouvant supporter le regard de sa famille et de ses proches, mit fin à ses jours. Hassoud est alors dans le collimateur de Si Messaoud, important président d’un groupe économique, grand pourvoyeur en publicité. De manipulateur, Hassoud devient un objet entre les mains de Messaoud qui décide de l’éliminer d’une pichenette. Il est mis sous mandat de dépôt à la prison
Les mimosas par le juge d’instruction Zaafane parce qu’il a osé s’attaquer à la vie privée du chef du gouvernement en poste, avec cette manchette à la une : “Le chef du gouvernement ne fera pas long feu.” Suit une série d’insanités décousues et graves. Son avocat lui conseille de jouer le fou. Nul besoin, Hassoud a déjà sombré dans la folie. Bien mené, digest, Il ne fera pas long feu sera certainement ce roman qui ose mettre à nu une profession donneuse de leçons quand il y a lieu de commencer à balayer devant chez soi. Peint de façon caricaturale, noirci à l’extrême, le portrait de ce patron de presse est heureusement rare, même si des cas analogues existent. Grine, journaliste et marketer, sait de quoi il parle. Il a certainement rencontré ce cas, même s’il jure par ces grands dieux que son roman est une fiction et que toute ressemblance n’est que pure coïncidence. À lire d’abord et méditer ensuite.
Pour revenir à l’œuvre de Hamid Grine, auteur prolifique, le personnage central est Hassoud, directeur inculte (il ne sait pas qui est Caligula) d’un canard à scandales L’Espoir. Fat et imbu de sa personnalité, Hassoud ne vit que pour diversifier la liste de ses maîtresses et être nommé ministre. Et pourquoi pas chef de gouvernement. Pour s’assurer un train de vie ostensiblement voyant, il roule en 4x4, rend visite aussi bien à son psy qu’à Cheikha Zoulikha, la chaouaffa installée sur les hauteurs. Il distribue des prébendes à tous ceux qui le caresse dans le sens du poil, au propre et au figuré. Sa spécialité : monter de toutes pièces des dossiers calomnieux et diffamatoires contre des patrons d’entreprise pour ensuite exercer un chantage, des plus infects. Jusqu’au jour où l’une de ses victimes, ne pouvant supporter le regard de sa famille et de ses proches, mit fin à ses jours. Hassoud est alors dans le collimateur de Si Messaoud, important président d’un groupe économique, grand pourvoyeur en publicité. De manipulateur, Hassoud devient un objet entre les mains de Messaoud qui décide de l’éliminer d’une pichenette. Il est mis sous mandat de dépôt à la prison
Les mimosas par le juge d’instruction Zaafane parce qu’il a osé s’attaquer à la vie privée du chef du gouvernement en poste, avec cette manchette à la une : “Le chef du gouvernement ne fera pas long feu.” Suit une série d’insanités décousues et graves. Son avocat lui conseille de jouer le fou. Nul besoin, Hassoud a déjà sombré dans la folie. Bien mené, digest, Il ne fera pas long feu sera certainement ce roman qui ose mettre à nu une profession donneuse de leçons quand il y a lieu de commencer à balayer devant chez soi. Peint de façon caricaturale, noirci à l’extrême, le portrait de ce patron de presse est heureusement rare, même si des cas analogues existent. Grine, journaliste et marketer, sait de quoi il parle. Il a certainement rencontré ce cas, même s’il jure par ces grands dieux que son roman est une fiction et que toute ressemblance n’est que pure coïncidence. À lire d’abord et méditer ensuite.
A. OUTOUDERT
Il ne fera pas long feu, de Hamid Grine, 180 pages, éditions Alpha, Algérie)
Liberté