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L’Etat face au défi de l'insécurité urbaine au Maroc

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  • L’Etat face au défi de l'insécurité urbaine au Maroc

    L’effectif des agents de sécurité est-il suffisant pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ? Selon une source bien informée, «les 40 000 agents de police en fonction ne peuvent pas assurer la sécurité de 30 millions d’habitants». Notre interlocuteur ajoute que «les moyens dérisoires mis à la disposition des agents de sécurité conjugué à leur manque de motivation en raison de leurs faibles salaires, ne sont pas pour faciliter les choses».

    Et dire qu’il ne se passe pas une journée, à Casablanca, Fès, Agadir ou encore Tanger, sans que des agressions physiques et morales ne soient perpétrés sur de pauvres innocents, fragilisés, vulnérables et trop souvent pris pour cible par des jeunes issus de quartiers (très) défavorisés, situés en périphérie.

    Parfois illettrés et souvent en déphasage avec le monde…réel, ils sont en veille et à l’affût de la moindre opportunité pour commettre leur forfait. Ils ont entre 16 et 35 ans, pour la plupart, et ils se déplacent en deux roues (mobylette, scooter), slalomant de quartier en quartier, et surfant de victime en victime.

    Impuissantes, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. «Il est inconcevable que le centre ville de Casablanca ne soit pas sécurisé. On ne peut pas se promener, seule, dans les boulevards principaux sans se faire agresser verbalement voire physiquement. Et la situation a empiré ces dernières années. C’est alarmant ! On ne croise jamais une patrouille de policiers à pied dans les rues, est-ce normal ?», déclare Amina, 32 ans, célibataire et cadre dans une banque.

    Si l’Etat reconnaît une recrudescence du volume d’agressions sur personne, il semblerait que sa capacité à répondre aux attentes (légitimes) de la société ne soit pas à la hauteur de la situation et des exigences de tout citoyen.

    Une situation qui, selon les témoignages recueillis, empirent. Comme du reste le niveau de violence. «Ils ne craignent ni la police ni qui que ce soit. Armés de couteaux, ils constituent une menace permanente», précise un concierge d’immeuble qui a assisté à une agression à l’arme blanche en pleine journée.

    Vols de portable, de sacs à main, agressions près de guichets automatiques pour soutirer de l’argent (frais),…sont le plus cités par les victimes de «jeunes personnes déterminés pour atteindre leur objectif et particulièrement violentes avec leur… proie».

    Si la misère sociale n’explique pas tout, elle semble responsable des tragédies qui découlent des agressions qui se multiplient. A quand une véritable police au service des…citoyens ?

    Au 21ème siècle, une simple présence policière «missionnée» pour assurer la circulation des véhicules ne peut suffire pour endiguer le fléau de la violence car, cette dernière ne s’arrête pas aux feux de circulation et ne reste pas scotchée aux carrefours.

    Rachid Hallaouy
    Copyright Ya***********
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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