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L’arthrose cervicale

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  • L’arthrose cervicale

    Comme c’est le cas pour d’autres pathologies en Algérie, les études épidémiologiques relatives aux maladies rhumatismales accusent un retard. Il serait aléatoire d’énoncer avec précision le nombre exact de sujets atteints de rhumatismes, notamment les arthrosiques. La prévalence demeure en suspens.

    Pourtant, ces affections rhumatismales ont atteint des proportions alarmantes et cohabitent en seconde place avec les maladies non infectieuses en Algérie.

    «C’est un problème de santé publique», attestent les professeurs en rhumatologie lors des différents congrès.

    En Algérie, on estime à près de 4 millions d’Algériens souffrant de cette pathologie mais ce nombre serait «imprécis». Il suffit de dénombrer par simple constatation les personnes portant des colliers cervicaux (qu’on appelle minerves dans le jargon médical) en dehors des hôpitaux pour confirmer la multiplication de malades souffrant d’arthrose cervicale.

    Encore appelée cervicarthrose et affectant les vertèbres cervicales situées entre les C4 et C7, cette maladie chronique qui évolue lentement en usant prématurément le cartilage engendre de multiples nuisances.

    Cohabitant avec d’autres types de rhumatisme, elle se manifeste par des douleurs cervicales chroniques, une raideur du cou et une gêne lors des mouvements de la tête. «Des douleurs provenant du cou irradient vers la nuque, l’épaule ou le bras», nous dit un rhumatologue local. Des céphalées (maux de tête) pourraient ainsi se manifester.

    «Pour diagnostiquer cette maladie, on effectue une radio des vertèbres cervicales et c’est le premier test sur lequel repose le diagnostic. La radio peut révéler, par exemple, un pincement de l’interligne caractéristique de l’arthrose ou la présence d’ostéophytes.» Constantine compte quelques spécialistes extra hospitaliers activant intensément sur terrain. Ils reçoivent un nombre important de malades quotidiennement.

    L’âge ne concerne pas une catégorie précise de personnes. L’arthrose toucherait tout le monde… «Il vaut mieux se faire ausculter par un spécialiste privé. Le CHU, quoiqu’il offre de médecins compétents, accuse un déficit dans la prise en charge des différentes voies de diagnostic, notamment en radiologie.»

    De fait, si pour le traditionnel rayon X le problème ne se pose pas, il n’en demeure pas moins que, pour les autres types de cliché, le rendez-vous pourrait traîner des mois. Scanner et IRM se donnent au compte-gouttes. Et si l’occasion s’y prête, il faut prier de ne pas tomber sur une panne matérielle. C’est cette anomalie qui pousse les vieux, les vieilles et même des moins jeunes à se procurer un rendez-vous chez le privé. «La forme thérapeutique en cas d’une légère poussée arthrosique diagnostiquée à temps demeure la prise d’antalgiques pour soulager la douleur», explique le rhumatologue indiquant, toutefois, que «si l’inflammation persiste, notamment durant la nuit on recourt aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) agissant doublement sur la douleur et sur l’inflammation».

    Mais cette seconde médication reste contraignante dans le temps pour les arthrosiques du fait des effets secondaires au niveau gastrique et duodénal qu’elle génère.

    Actuellement, d’autres solutions font leur apparition chez le privé à Constantine. Il s’agit du traitement à base d’infiltration de corticoïdes directement dans l’articulation. Cette thérapie est utilisée en cas de douleurs atroces que les anti- inflammatoires n’ont pu soulager.

    Néanmoins, il y a des patients qui l’évitent, car estimant qu’elle devrait se pratiquer en associant une imagerie pour cibler «précisément» l’inflammation. «Certes, des médecins la proposent, mais franchement je ne m’aventure pas à céder, dira une malade sur un ton d’appréhension. Je ne veux pas aggraver mon cas.»

    Toujours en matière thérapeutique, il est possible de soulager sa douleur en recourant à des kinésithérapeutes. Constantine en compte qui activent également en privé. Ils accueillent des patients sur recommandation de médecins rhumatologues. D’autres personnes atteintes de rhumatisme restent fidèles aux cures ancestrales, thermales.

    En définitive, la recherche scientifique dans le domaine des médicaments se poursuit toujours pour avoir un produit agissant non seulement sur la douleur mais aussi sur l’inflammation pour prévenir la destruction du cartilage. Jusqu’ici, gardons la batterie de mesures relatives aux règles, voire aux gestes quotidiens pour alléger la souffrance des articulations et maintenir celles-ci… peu érodées.

    En attendant la molécule qui pourrait freiner l’usure du cartilage et, par ricochet, prémunir contre l’arthrose et les effets secondaires des anti-inflammatoires, les médecins proposent des gestes, des cures et le cou bien enveloppé dans un collier cervical…

    Par La Tribune
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