- La Tunisie est le premier pays à interdire formellement à ses ressortissants d'effectuer le pèlerinage à La Mecque à cause de l'épidémie de grippe A.
Les autorités tunisiennes, qui avaient déjà suspendu l'omra (petit pèlerinage qui peut s'effectuer à tout moment), ont interdit mardi à leurs ressortissants d'effectuer le pèlerinage à La Mecque en raison de la pandémie de grippe A (H1N1).
Le pèlerinage annuel devrait débuter autour du 18 novembre, alors que les lots de vaccins commandés ne seront pas disponibles avant la mi-octobre, trop tardivement donc pour assurer l'immunisation des fidèles tunisiens qui désireraient accomplir le "Hadj", explique le ministère des Affaires religieuses dans un communiqué. Le pèlerinage doit être "reporté" pour "préserver la vie humaine", affirme Boubaker Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, ajoutant que la préservation de la vie est un "précepte fondateur" de la religion musulmane.
Tunisie : premier pays à annuler le pèlerinage à La Mecque
Cette décision sans précédent dans l'Histoire de la Tunisie touche quelque 10.000 fidèles qui effectuent chaque année le "grand Hadj". C'est d'ailleurs le premier pays musulman à annuler officiellement ce grand rassemblement en Arabie saoudite.
A l'approche du Hadj, les pays arabes multiplient les mesures préventives contre la grippe A (H1N1), craignant que ce grand évènement ne provoque une poussée de la pandémie. L'Arabie saoudite, quant à elle, se montre rassurante en affirmant que seuls 26 cas de grippe A (H1N1) avaient été recensés parmi les millions de fidèles ayant accompli l'omra et qu'aucun n'avait été mortel. Malgré tout, des pays comme l'Irak, l'Iran, qui comptent un grand nombre de pèlerins chaque année, avaient déjà interdits aux fidèles de se rendre au pèlerinage pendant le mois du ramadan.
A ce jour, la grippe A (H1N1) a tué au moins 3.917 personnes dans 191 pays et territoires depuis l'apparition du virus, selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)
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