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    Le remaniement ministériel fait trop parler de lui. Six mois après l’élection présidentielle, la polémique sur ce sujet ravive l’actualité nationale. Y aura-t-il réellement un changement de l’Exécutif? Pourquoi ce remaniement tarde-t-il à venir? Ces questions lancinantes ne cessent d’alimenter les politiques et même l’opinion publique, laissant tout le monde sur sa faim. Selon une source proche du gouvernement, le remaniement ministériel est inévitable, c’est une question de temps.
    Cette même source affirme qu’il n’y aura pas de changement dans l’immédiat car il y a beaucoup de facteurs qu’il faut prendre en considération, notant en premier lieu que la restructuration du chantier de l’Exécutif n’est pas une mince affaire. «Il ne s’agit pas seulement d’une décision de mettre fin aux fonctions de ministres et de nommer de nouvelles personnes», est-il précisé. Le président de la République veut sérieusement opter pour une refonte totale de l’architecture de l’Exécutif. Comme nous l’avions déjà rapporté dans ces mêmes colonnes, le Président envisage de créer des mégaministères et des secrétariats d’Etat à la place des départements ministériels.
    Ainsi, le gouvernement sera soumis à un régime draconien en supprimant plus de la moitié de ses portefeuilles. «Le Président veut réellement alléger l’Exécutif en optant pour une équipe réduite et efficace», a précisé notre source en affirmant que les 35 ministères seront réduits à 12 superministères. Pour les autres, ils seront transformés en secrétariats d’Etat qui seront affiliés à différents ministères. «C’est très difficile de convoquer régulièrement les 35 ministres pour un conseil des ministres», reconnaît notre source en rappelant que ces réunions durent plusieurs heures.
    Le Président, ajoute la même source, entend sélectionner une petite équipe de cadres avec laquelle il se réunira régulièrement pour étudier les dossiers, sans pour autant perturber l’action de l’Exécutif. Même au plan protocolaire, notre source relève que l’effectif de l’Exécutif pose un sérieux problème. «C’est très long et même contraignant de présenter toute une armada de ministres et de hauts responsables de l’Armée lors des visites de chefs d’Etat étrangers», affirme notre source.
    En plus de l’aménagement des institutions, il y a tout un travail de sélection des cadres de l’Etat. Qui chapeautera cette nouvelle équipe? Le Président ne veut pas avoir affaire à un responsable qui porte une couleur partisane. Ayant eu l’expérience avec le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et celui du RND, Ahmed Ouyahia, le Président veut plutôt un technocrate qui sera dégagé de toute responsabilité partisane. Ce poste fait l’objet de tractations au plus haut niveau de la hiérarchie du pouvoir.
    Vu l’importance de ce chantier qui s’inscrit dans le processus de réforme des institutions de l’Etat, le Président prend son temps pour mieux affiner l’architecture de l’Exécutif et sélectionner des hommes de confiance. Un autre élément de taille explique ce retard: le nouveau programme quinquennal 2009/2014. C’est un chantier à ciel ouvert. Pressé par le temps, le Président a préféré maintenir la même équipe pour confectionner son programme et le mettre en oeuvre le plus vite possible.
    «Nous sommes en train de travailler sur l’application du plan quinquennal», a déclaré notre source. Contrairement à ce qui circule sur le remaniement ministériel, l’équipe du gouvernement est complètement investie pour lancer le programme quinquennal. De ce fait, le changement n’interviendra pas avant la fin de l’année en cours. Il faudra donc attendre le premier semestre de l’année 2010.
    Une fois le programme quinquennal ébauché et le chantier de restructuration achevé, le président de la République n’hésitera pas à désigner un nouvel Exécutif. Le projet portant sur le découpage administratif fait également partie des grands chantiers de l’Etat. Ce dossier qui date depuis une décennie, est actuellement en cours d’examen. Notre source avance que ce nouveau découpage prévoit la création entre 18 et 30 wilayas déléguées avec quatre grands gouvernorats pour le Nord, le Sud l’Est et l’Ouest. Sur 94 daïras qui revendiquent un statut de wilaya déléguée, seules trente seront avalisées. Comment? Notre source explique que ce ne sont pas toutes les daïras qui sont prêtes pour cette restructuration.
    «Cette procédure demande beaucoup de moyens d’encadrement et de financement, il faut d’abord créer beaucoup de structures», fait-il remarquer en rappelant le découpage de 1984. En raison de ce projet, le mouvement opéré au niveau des chefs de daïra a été gelé jusqu’au mois d’avril prochain. Vu le lancement du projet quinquennal 2009/2014 au niveau des wilayas, il a été décidé de reporter ce mouvement. «On ne peut pas lancer un programme quinquennal avec de nouvelles nominations», a-t-il affirmé.
    Nadia BENAKLI
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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