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Retour du marché de l'occasion en Algérie

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  • Retour du marché de l'occasion en Algérie

    En Algérie, c’est l’une des conséquences directes de la suppression du crédit véhicule ainsi que les mesures prises par le gouvernement l’été dernier en instaurant une taxe sur les véhicules neufs ainsi que la délocalisation du débarquement des véhicules du port d’Alger vers celui de Mostaganem. En effet et selon l’association des concessionnaires automobiles algériens, une hausse des tarifs des véhicules neufs n’est pas à écarter.

    Ainsi et depuis les mesures radicales prises, le marché des véhicules neufs connaît une nette chute des ventes jusqu'à moins 10 % chez certains concessionnaires dont les ventes ne décollent pas malgré diverses promotions, cadeaux offerts à l’achat ainsi que les bonus. Mais comme dit l’adage populaire, le malheur des uns fait le bonheur des autres car le marché des véhicules d’occasion explose après une inertie qui a duré plus de deux ans suite à la suppression des importations des véhicules de moins de trois ans.

    Ce changement s’explique aussi par la hausse des prix chez certaines marques avec une augmentation de près de 15 %. Exemple, chez Renault où les tarifs d’une Mégane de base est passé de 1 350 000 DA à 1 620 000 DA en trois ans. Ce sont surtout les petites bourses qui paieront la suppression du crédit à l’automobile, un marché qui a explosé ces derniers temps où le parc automobile a été multiplié engendrant des conséquences néfastes (hausse vertigineuse du nombre des accidents de la circulation, embouteillages monstres, pollution sans précédant additionné à un réseau routier limité). Dans ce contexte particulier, les concessionnaires ont tenu à manifester leur mécontentement d’une manière timide en faisant savoir que les mesures prises ne feront qu’augmenter les prix et c’est le consommateur qui sera affecté en premier lieu.

    Les concessionnaires dans la tourmente

    Touchés de plein fouet par les mesures gouvernementales, certains concessionnaires avancent des chiffres alarmants depuis l’application du décret exécutif de la suppression du crédit à la consommation et c’est le président de l’association des concessionnaires automobile algérien qui l’affirme à demi-mot. A cet effet, Bairi dira : « Si les décisions du gouvernement sont justifiées d’un côté, d’un autre côté elles ont considérablement réduit l’activité automobile et je regrette profondément l’absence totale et injustifiée d’un dialogue et de concertation entre le gouvernement et les professionnels du secteur » tout en précisant que « l’application de ces mesures devait être progressive ». Concernant le transfert du débarquement des véhicules du port d’Alger vers celui de Mostaganem, Bairi dira : « Avant cette mesure, 100 % des véhicules débarquaient à Alger dont 40% sont distribués dans la capitale, 30 % sont acheminés par camions vers l’est du pays et les 30% restants vers l’ouest. » Ainsi, le président l’AC2A a affirmé qu’il allait saisir les autorités concernées afin de créer et de mettre en place un groupe de travail mixte avec les investisseurs potentiels et cela en collaboration avec les représentants du gouvernement dans le but d’adopter une décision commune, et d’inviter les constructeurs à produire leur cahier des charges en vue de leur implication concrète et effective dans la création et le développement de l’activité. Au sein de certaines concessions, c’est la banqueroute vu que les ventes ont régressé d’un cran et l’affluence des clients reste timide face à la hausse légère des tarifs, conséquence directe, d’après les responsables des mesures, qui restent exagérées et néfastes pour un secteur qui connaît un développement progressif. Couper cette croissance dans son élan n’est pas la solution : « Il fallait prendre des mesures censées et graduelles pour ne pas choquer ni le consommateur ni les professionnels du secteur. » Ainsi la mainmise et le monopole de certains concessionnaires sur le marché des véhicules neuf ont engendré ces dernières années des gains faramineux après l’interdiction d’importation des véhicules de moins de trois ans. Pour le gouvernement c’est une action radicale pour lutter contre tous les dépassements, les lobbys et les pratiques douteuses dans le milieu.

    Le salon de l’automobile tombe mal…



    Arrivant dans un contexte particulier dominé par les mesures gouvernementales, la 13e édition du salon de l’automobile remporte depuis quelques jours un large succès avec à la clé 30 nouveautés, des promotions, des tombolas et des remises pour parer à la crise et séduire une clientèle hésitante mais friande des nouvelles technologies et certains concessionnaires ont mis le paquet pour attirer les clients vers leurs stands dont certains sont confectionnés d’une façon moderne et contemporaine.

    Ainsi, selon les organisateurs, les premiers quatre jours du salon qui arrive juste derrière le prestigieux salon de Frankfürt ont connu une affluence des plus appréciables et un grand succès vu les nouveautés exposées dont certains modèles inédits qui ont été aperçus uniquement au salon de Frankfürt.

    En effet, presque tous les constructeurs automobiles sont présents à part évidemment les marques de luxe et même les américaines sont arrivées avec le trio Dodge, Chrysler et Jeep qui pour la première fois arrivent en Algérie. Il faut dire que le marché local attire de plus en plus les grandes marques à leur tête le constructeur bavarois BMW qui a investi le marché algérien et le salon de l’automobile en particulier de modèles jusque-là destinés aux marchés européens, asiatiques et américains. Ainsi, le représentant du géant allemand de l’automobile promet une grosse surprise pour les prochains mois. La Rolls Royce sera ainsi commercialisée en Algérie, mais pour une clientèle aisée. Ainsi, plus de 25 nouveaux modèles et concept car ont été dévoilés cette année à l’image de la VW Polo new édition, le Renault Koleos Cross-Over, la nouvelle C 3 de chez Citroën, la BMW X 1, le concept car Audi Itrone, le Hyundai Vera Cruz, le Kia Mohave, la Cruze de Chevrolet, le M6 sport édition de BMW ainsi que la série 7 AMG, la classe E de chez Mercedes et la I20 de Hyundai, et le 5008 et 3008 de Peugeot etc. Côté tarifs, les américaines arrivent en force. A titre d’exemple, GMS, représentant multimarque, expose au grand public le Dodge Calibar en motorisation 1.8 l WT essence développant une puissance de 150 ch à 6500 tr/mn et un couple de 168 Nm à 5200 tr/mn. Le SXT, le Calibar propose de série des airbags frontaux nouvelle génération à déploiement variable, des airbags latéraux, l’ESP, ABS, clim manuelle, régulateur de vitesse ainsi que des équipements standards.

    Le tarif affiché est de 1 900 000 DA, taxe VN compise. GMS annonce également l’arrivée prochaine d’une motorisation diesel, 2.2 CRD de 163 ch à 2 220 000 DA TTC.

    Dodge Journey, l’autre modèle proposé sur notre marché, est un diesel de 2.0 CRD de 140 ch à injection directe haute pression à commande électronique. Il est disponible en trois niveaux de finitions, SE, SXT et R/T, affiché à partir de 3 000 000 DA TTC. Ainsi, les clients ont le choix entre trois niveaux d’équipements ; Sport, Limited et Limited TT, affiché respectivement à 2 500 000 DA, 3 000 000 DA et 3 200 000 DA TTC. De son côté, Le Grand Cherokee, est disponible en motorisation 3.0 CRD, un V6, de 218 ch à 4000 tr/mn et un couple de 510 Nm disponible entre 1600 et 2400 tr/mn. Disponible en cinq niveaux d’équipements, les tarifs démarrent à 6 270 000 DA.

    Les ventes dans les marchés d’occasion “décollent” à nouveau

    Nos deux virées aux marchés d’El Harrach et celui de Tidjelabine à Boumerdès confirment la donne. Les ventes des véhicules d’occasion sont à nouveau à la hausse après une inertie qui a duré plus de deux conséquences de l’interdiction d’importation des véhicules de moins de trois et les crédits accordés pour l’achat des véhicules neufs.

    En effet, les deux marchés connaissent une affluence record depuis quelques jours même si les prix demeurent élevés mais ce n’est pas les modèles qui manquent et il y en a pour toutes les bourses.

    Des pères accompagnés de leurs enfants sont à l’affût du moindre détail de cette Mégane new édition dont le prix est de 1 820 000 DA. Selon les revendeurs, l’interdiction d’importation des véhicules de moins de trois ans a causé énormément de dégât mais avec les nouvelles mesures les ventes décollent et les marchés sont à nouveau en ébullition. “Comme vous le constatez, les clients ont le choix et ce n’est pas les alternatives qui manquent, il y en a pour toutes les bourses. Ainsi, les ventes ont pratiquement doublé et les véhicules affichent des matricules de plusieurs pays comme l’Allemagne, la France, la Belgique et même les Etats-Unis. Chaque trimestre, mon frère qui est établie en Floride m’envoie un véhicule pour le vendre ici et franchement ça marche et je n’ai pas à me plaindre.”

    Néanmoins, les véhicules d’occasion constituent un risque pour les acheteurs et les mésaventures sont nombreuses. Alors vaut mieux être accompagné d’un spécialiste, un mécanicien, un ou un connaisseur avant de se décider d’acheter. En somme, on saura dans quelques mois, les vraies conséquences qu’engendreront les mesures prises par le gouvernement et si le marché de l’occasion pourra bien profiter de la crise qui secoue actuellement les concessionnaires. Ces derniers sont toujours en attente d’une solution en brandissant leur arme, l’augmentation des tarifs tout en profitant du Salon de l’automobile d’Alger pour vendre le maximum de véhicules. Ils proposent aux clients des réductions, certaines offres alléchantes et des remises pour tout achat. L’opération séduction a bien débuté.

    Par la Dépêche de Kabylie
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