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Daltonisme et la thérapie génique

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    Deux petits primates daltoniens, des saïmiri ou singes-écureuils, ont découvert la vie en couleurs, avec de multiples nuances, grâce à la thérapie génique.

    Ces singes, nés daltoniens, aveugles au rouge et au vert, ont retrouvé la pleine vision des couleurs après l’insertion de gènes dans des cellules de leurs rétines, annoncent des chercheurs dans la revue Nature publiée ce jeudi.

    La réussite de cette thérapie génique sur des singes laisse espérer qu’un jour les chirurgiens pourront corriger les troubles de la perception des couleurs, une déficience décrite pour la première fois par le médecin britannique John Dalton à la fin du 18ème siècle.

    Au-delà, les chercheurs espèrent que leur technique pourra traiter d’autres maladies de la vue affectant les cônes, ces cellules photoréceptrices de la rétine indispensable pour la vision diurne et la perception des couleurs.

    Le daltonisme, qui est héréditaire, touche principalement les hommes (environ 8% en Europe et aux États-Unis, contre 0,45% des femmes). L’anomalie est portée par le chromosome X ; les femmes en ayant deux elles peuvent le plus souvent compenser la mutation ou l’absence d’un gène sur l’un des chromosomes X.

    Même si la plupart des formes de cette maladie sont bénignes, elles empêchent les daltoniens d’accéder à certaines professions et peuvent être source de gênes dans la vie quotidienne. A l’heure actuelle rien ne permet de corriger cette perception déficiente des couleurs.

    Jay et Maureen Neitz (University of Washington, E-U) ont élevé pendant plusieurs années deux singes-écureuils, Sam et Dalton, afin de les familiariser avec les tests de dépistage du daltonisme. Chez cette espèce de singes, les mâles naissent avec une déficience de la perception du rouge et du vert. De son côté, l’équipe de William Hauswirth (University of Florida, E-U) a mis au point une technique pour insérer un gène correcteur dans les cônes de l’œil, afin que ces photorécepteurs défectueux puissent produire les protéines (des opsines) nécessaires à la vision du rouge et du vert. Un adénovirus rendu inoffensif a été utilisé pour introduire les gènes correcteurs.

    Cinq semaines après le traitement, Sam et Dalton ont commencé à voir toutes les couleurs, relatent les chercheurs. C'est une nouvelle preuve de la capacité du cerveau à intégrer de nouveaux circuits. Plusieurs mois de tests ont été réalisés pour vérifier la perception des nuances chez ces deux singes et le suivi continue. Deux ans après l’intervention, aucun effet secondaire indésirable n’est apparu.

    Par Sciences et avenir

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