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Baisse des IDE au Maroc

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  • Baisse des IDE au Maroc

    Baisse des IDE : La crise plus visible
    Fatima-Zohra Jdily Le : 2009-10-08
    L'observateur

    Rappelons-nous des sorties médiatiques, au lendemain de la crise, du gouvernement marocain. Au moment où l’économie réelle était menacée, les responsables gouvernementaux ont affirmé en chœur et sur un ton volontariste que le Maroc «pouvait très bien rebondir et tirer bénéfice de la crise!». Depuis nous nous posons la question de savoir pourquoi le Maroc va-t-il résister alors que l’ensemble des économies, même les plus véritablement solides, se trouvent menacées et fragilisées ? «Dire que l’on est à l’abri de la crise internationale est un non-sens…». La phrase lâchée par Habib El Malki donne le ton.

    Si la crise devait toucher l’économie marocaine, c’est par quatre volets qu’elle devrait s’infiltrer : tourisme, transferts des MRE, IDE et exportations de produits sous-traités, textile notamment. Si les économies développées étaient les premières à être frappées par la crise, il faut dire que le décalage tient en partie au temps qu’il a fallu pour que le ralentissement économique frappe les pays en développement et, petit à petit, les investissements directs. Telle était l’analyse des conjoncturistes, lorsque la débâcle du système financier international battait son plein. Eh bien, la baisse de régime des quatre grandeurs est une réalité. La crise économique mondiale est aujourd’hui bien installée.

    Le Maroc est-il exempt ?

    La crise financière et économique mondiale s’est traduite par une baisse importante des flux des investissements directs étrangers (IDE) à travers le monde. D’ailleurs, de nombreux rapports spécialisés le soulignent. Le dernier rapport annuel de la Conférence des Nations-unies pour le commerce et le développement (CNUCED) précise que l'aggravation de la crise économique et financière a assombri les perspectives mondiales en matière d´investissements directs étrangers (IED). L’année 2009 s’annonce difficile en matière d’attractivité des IDE. Pire, depuis le milieu de 2008, les rapatriements d´investissements, de prêts intragroupe filiale-société mère ou de remboursements de prêts à la société mère, ont dépassé les flux bruts d’IED dans un certain nombre de pays.

    Ce rapport, rendu public dernièrement, prévoit une chute de 30% des IDE cette année, tout en tablant sur une légère reprise en 2010. En 2009, les flux d'IED devraient atteindre 1200 milliards de dollars (822,20 milliards d’euros), contre 1700 milliards en 2008, ce qui représente une chute de 29,41%. Selon les premières données recueillies en 2009 auprès de 96 pays, les IDE ont même, en comparaison annuelle, dégringolé de 44% au premier trimestre.

    La CNUCED signale que la réduction des profits enregistrés par les grandes multinationales a provoqué des coupes dans les IDE. Un sondage réalisé par la CNUCED auprès des dirigeants de multinationales montre que 85% d’entre eux considèrent que «la récession économique mondiale les a amenés à réviser à la baisse leurs projets d´investissements à l´étranger». Cette situation s’est traduite par une baisse des flux des investissements directs étrangers dans le monde. La chute a déjà concerné dix-sept pays de la zone OCDE. Les IDE dans ces pays se sont contractés de presque 50% au premier trimestre 2009 comparativement au trois derniers mois de l’année 2008. Le montant global des IDE dans l’ensemble de la zone pourrait atteindre en 2009 à peine 500 milliards de dollars contre 1 020 milliards un an plus tôt.

    Le rapport note qu’en 2008, les sorties d'IED des pays développés ont accusé une baisse moins forte (-17 %) que les entrées. Selon la même source, les flux d'IED vers l’Afrique, après avoir atteint un niveau record de 88 milliards de dollars en 2008, ont reculé au premier trimestre 2009 d´environ 67% par rapport à la même période de l´année précédente. L’économie marocaine n’échappe pas à la règle. Le dernier rapport d’ANIMA Investment Network le confirme. Cette entité, qui est un réseau réunissant une quarantaine d’agences gouvernementales et des réseaux internationaux du pourtour méditerranéen, précise qu’en Afrique du Nord, seuls l’Egypte, la Libye et le Maroc ont connu une diminution remarquable en matière d'IED.

    Carrément une baisse

    Eh oui ! La crise a réussi à atteindre l’économie marocaine. De par son ampleur et son intensité, la crise économique et financière qui a secoué toutes les économies des pays n'a épargné aucune région du monde. Dans l’ensemble méditerranéen pris en compte par l’étude d’ANIMA Investment Network, le montant global des IDE dont a bénéficié le Maroc représente à peine 4,8% contre 3,5% pour la Tunisie et 5,2% pour l’Algérie alors que la Turquie et l’Egypte se partagent respectivement 32,6% et 21,7%. Dans son rapport intitulé «L’investissement direct étranger vers les pays de la Méditerranée en 2008 face à la crise», ANIMA Investment Network constate qu’après cinq années de vaches grasses, seulement 95 projets d'IED ont été enregistrés dans le Royaume en 2008. Ce qui représente une baisse de 36% par rapport à 2007. Année, au terme de laquelle le Maroc avait attiré 149 projets d'IED. Cet affaiblissement se ressent aussi au niveau des montants investis. L’Observatoire des projets d’investissement en Méditerranée (MIPO) relevant d’ANIMA Investment Network, note que 1,5 milliard d’euros d'IED ont été injectés dans l’économie marocaine en 2008, contre 2,7 milliards une année auparavant. Quant au rapport de la CNUCED, il souligne qu’au Maroc, les flux des IED ont atteint en 2008 quelque 2,34 milliards de dollars contre 2,8 milliards en 2007.

    Par ailleurs, comparée aux deux dernières années, la répartition des recettes des IDE par secteurs laisse voir un net recul avec moins de 54%. Les recettes d’investissement ont chuté de plus de 12,4 milliards de DH à un peu plus de 5,6 milliards. Ainsi, l’industrie accuse un recul de 58%, l’énergie et les mines (40,4%) ou encore les transports (94,1%). Cependant, les transferts au titre des bénéfices ont tendance à augmenter d’année en année. Ils passent de 5,32 milliards de DH en 2002 à 7 milliards en 2008. En effet, les deux postes de dépenses (bénéfices et désinvestissements) risquent de compromettre le bilan devises des investissements étrangers au Maroc pour les années à venir. Aujourd’hui, à 86% des dividendes attribués à des investisseurs étrangers, l’on s’interroge sur l’intérêt de ces investissements. De même, les conjoncturistes marocains s’inquiètent de l’état du stock des investissements étrangers au Maroc et des dépenses en devises. A leurs yeux, le stock risque de s’essouffler si les réformes qui s’imposent ne sont pas entreprises à temps. Pis, il ressort de l’analyse des chiffres de la direction marocaine des investissements que la baisse concerne notamment les capitaux arabes. Ces derniers ont régressé de près de 77% à 4,7 milliards de DH à fin août 2008 au lieu de 20 milliards en 2007. Ce ralentissement des IDE touche des secteurs à fort potentiel de création d’emplois comme l’automobile.

    Larbi Belarbi, président de l'Association marocaine de l'industrie et du commerce dans l'automobile (Amica), relève pour sa part "des réajustements à la baisse, de l'ordre de 5 %" chez les constructeurs et les équipementiers. La crise retarde ainsi des projets, comme celui de Renault et Nissan. Le premier opérateur industriel automobile honorerait partiellement ses engagements alors que Nissan se désengage. Ce n’est pas tout. Le textile dans la région de Tanger a été fortement frappé par la crise suite à la fermeture de certaines usines dont les propriétaires sont des étrangers. Si des fermetures d’usines et d’importantes suppressions d’emplois ont été annoncées en Occident, au Maroc, plus précisément dans la région industrielle de Tanger cette conjoncture se traduit par «une baisse de la production de 20 à 40%», indique Adil Raiss, président de l’Association de la zone industrielle de Tanger (Azit), lors d’un entretien à l’occasion d’une enquête sur le secteur textile réalisée par L’Observateur du Maroc. Idem pour le secteur aéronautique dans lequel les investissements étrangers sont très importants. Il ne faut pas omettre les PME PMI qui attirent des investissements étrangers sous différentes formules de sous-traitance. Contactée à ce sujet, Latifa Chihabi, DG de l’ANPME, affirme que les entreprises, essentiellement des PME / PMI et TPE, voient leur carnet de commande fondre comme neige au soleil, que la tendance haussière du chômage inquiète… Voilà que le Maroc se réveille. Concernant le secteur touristique, Mohamed Bousaid, ministre du Tourisme et de l’artisanat, a déclaré que le tourisme vient en tête des secteurs qui drainent le plus d’investissements. En effet, l’attractivité de ce secteur remonte de la 2e à la 1re place avec une moyenne de 24%. Face à ce bilan grisâtre, Souad Terrab, conseillère du ministre de l’Industrie, déclare qu’au Maroc, l’attraction des IDE occupe une place centrale dans les politiques de développement du pays. Elle ajoute que le pays dispose aujourd’hui d’atouts suffisants pour renforcer son attractivité en matière d’investissements directs étrangers. Aussi, l’économie marocaine a-t-elle réalisé au cours de ces dernières années des performances non négligeables tant au niveau de la croissance qu’au niveau de l’investissement. Comparés aux autres pays de la Méditerranée, les IDE au Maroc n’ont pas connu une profonde rupture par rapport à 2007. La baisse du montant investi dans le pays n’a pas dépassé 6% alors qu’elle est très marquée en Tunisie (-75,2%) et en Turquie (-25,6%).

    Cependant, les différentes actions mises en œuvre ont été différemment appréciées. Ces efforts, favorablement jugés par les pouvoirs publics, sont en revanche peu appréciés par les opérateurs économiques. En effet, le dernier sondage d'opinion effectué par le CMC (Centre marocain de conjoncture) révèle que presque 84% des interrogés ne sont pas satisfaits des mesures prises pour aider les entreprises à mieux supporter les effets de la crise. En confortant les prévisions des opérateurs non seulement à travers leurs comportements mais aussi à travers leurs anticipations sur l'année prochaine, la Lettre mensuelle qui est un «Spécial Post-Crise», l'Observatoire s'attend ainsi à un taux de croissance pour 2010 de l'ordre de 3,2% contre 5,8% pour 2009.

  • #2
    Baisse des IDE : La crise plus visible


    Elle est BEAUCOUP moins visible qu'ailleurs .



    (....) Comparés aux autres pays de la Méditerranée, les IDE au Maroc n’ont pas connu une profonde rupture par rapport à 2007.La baisse du montant investi dans le pays n’a pas dépassé 6% alors qu’elle est très marquée en Tunisie (-75,2%) et en Turquie (-25,6%).
    Dernière modification par chicha51, 08 octobre 2009, 17h10.

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    • #3
      Pour 2009 (du moins après les neufs premiers mois) :les investissements étrangers sont à 15.251,9MDH contre 23.784,3MDH (à Aout 2008), soit -35,9%.

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      • #4
        Source ??

        La crise est générale et le Maroc n'échappe pas .La Tunisie fait pire( -75) mais ca ne semble pas t'intéresser

        La reprise est prévue pour 2010 et une accélération pour 2011.

        L'essentiel c'est d'avoir préparé les structures pour se retrouver sur le podium africain derrière l'Égypte et l'Afrique du Sud.

        http://www.*********.ma/economie/le-...*******-2.html

        ...........................

        Les flux des Investissements étrangers directs (IED) devraient passer de quelque 1.700 milliards de dollars en 2008 à moins de 1.200 milliards de dollars en 2009, a estimé la Conférence des Nations-unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Dans son rapport 2009 sur les investissements dans le monde, présenté jeudi à Rabat, la CNUCED prévoit une lente reprise des IED en 2010 à quelque 1.400 milliards de dollars, avant de s'accélérer en 2011 pour atteindre environ 1.800 milliards de dollars.
        La CNUCED précise que l'aggravation de la crise économique et financière en 2008 a assombri les perspectives mondiales en matière d´investissements étrangers directs (IED), qui ont reculé par rapport 2007.
        Publié cette année sous le thème "sociétés transnationales, production agricole et développement", le rapport de la CNUCED relève que les flux d´IED ont reculé au niveau mondial et vers les pays développés, où la crise a éclaté, alors que les flux vers les pays en développement et les pays en transition de l´Europe du Sud-Est et de la Communauté d´Etats indépendants (CEI) ont continué d´augmenter.
        Ce décalage tient, en partie, au temps qu´il a fallu pour que le ralentissement économique frappe les pays en développement et, petit à petit, leurs exportations.
        La crise a changé la donne, la part des pays en développement et des pays en transition dans les flux mondiaux d´IED bondissant à 43 pc en 2008, note la CNUCED qui attribue cette nouvelle répartition à la forte diminution des IED dans les pays développés, qui en 2008 ont chuté de 29 pc par rapport à l´année précédente, pour s´établir à 962 milliards de dollars.
        Au Maroc, les flux des IED ont atteint en 2008 quelque 2,34 milliards de dollars contre 2,8 milliards en 2007. Il figure ainsi parmi les 10 premiers pays du continent africain en matière des IED.
        Les Etats-Unis restent le premier pays d´accueil d´IED du monde, suivis par la France, la Chine, le Royaume-Uni et la Fédération de Russie. Dans les pays en développement, les IED ont progressé de 17 pc à 621 milliards de dollars et c'est l´Afrique qui affiche la plus forte augmentation en pourcentage (27 pc).
        En 2008, les sorties d'IED des pays développés ont accusé une baisse moins forte (-17 pc) que les entrées. Les Etats-Unis ont conservé leur position de premier pays d´origine, suivis par la France, tandis que le Japon, avec une progression de 74 pc, se classait parmi les cinq premiers pays investisseurs.
        Dans l´ensemble, les IED provenant des régions en développement ont continué d´augmenter, atteignant 293 milliards de dollars en 2008, même si, selon les régions, les résultats ont varié. Les sociétés transnationales (STN) d´Amérique latine et d´Asie de l´Est ont amorcé un vaste mouvement d´expansion à l´étranger.
        Un facteur tout à fait déterminant dans la baisse des flux mondiaux d´IED a été la multiplication des opérations de désinvestissement menées par les STN dans le monde entier. Depuis le milieu de 2008, ces opérations, qui peuvent prendre la forme de rapatriements d´investissements, de prêts intragroupe filiale-société mère ou de remboursements de prêts à la société mère, ont dépassé les flux bruts d´IED dans un certain nombre de pays.
        Malgré l´actuelle tourmente financière et les interventions massives des pouvoirs publics qui en ont résulté, aucune tendance générale ne s´est dessinée, ni en 2008 ni au début de 2009, dans le sens d´un protectionnisme accru en matière d´investissement.
        Selon l´enquête de la CNUCED sur les modifications apportées aux législations et aux régulations nationales en matière d´IED, 110 nouvelles mesures ont été adoptées en 2008, dont 85 plus favorables à ces investissements.
        Après la crise, lorsque l´économie mondiale sera en voie de rétablissement, le désengagement financier de l´Etat des secteurs en difficulté pourrait bien déclencher une nouvelle vague de fusions-acquisitions internationales, notent les auteurs du Rapport.
        Les STN des secteurs moins sensibles au cycle conjoncturel et dont les produits font l´objet d´une demande relativement stable (agro-industries et certains secteurs de services) et celles qui ont des perspectives de croissance à plus long terme (secteur pharmaceutique) seront sans doute le moteur de la prochaine expansion des IED.

        MAP

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        • #5
          La reprise est prévue pour 2010 et une accélération pour 2011.
          Peut etre que Oui, peut etre que Non !
          Si la crise devait toucher l’économie marocaine, c’est par quatre volets qu’elle devrait s’infiltrer : tourisme, transferts des MRE, IDE et exportations de produits sous-traités, textile notamment.
          Très juste !

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          • #6
            Peut etre que Oui, peut etre que Non !
            La crise vit ces derniers mois c'est le FMI qui le confirme toutes les grandes économies du monde ont commencer a regouter petit a petit la croissance , donc d'ici fin 2010 et début 2011 au Maroc presque tout deviendra normal: Les IDE ré-augmenterons ,ainsi que les transferts des MRE et les nuitées de touristes,l'export redecolleras avec la sortie de crise de l'UE .....etc

            Heureusement qu'on a pas fais un chiffre de croissance négatif ces 2 années de crise et on vas finir l'année en cours avec 5,9%.

            L'essentiel c'est d'avoir préparé les structures pour se retrouver sur le podium africain derrière l'Égypte et l'Afrique du Sud.
            Et aussi le plus important c'est d'avoir lancer toutes ces stratégies sectorielles, plans, visions et feuilles de route ...bref après la fin de la crise on a de bonnes bases pour faire décoller les secteurs touchés et s'ouvrir a de nouvelles perspectives.

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            • #7
              Croissance prevue de 5 % pour 2010 .

              Commentaire


              • #8
                Jawzia la crise actuelle est internationale et aucun pays au monde ne peut prétendre être protégé.

                Par contre des pays sont plus touchés que d'autres et certains furent touchés plus ttardivement que d'autres. Ce fut le cas du Maroc il a été touché mais tardivement.

                Le gouvernement marocain a fait la même chose que tout les gouvernements des autres pays il a rassuré ses opérateurs économiques, bourse de Casablanca, les grandes entreprises nationales, et les opérateurs des métiers mondiaux du Maroc, comme le textile, l'électronique, l'automobile, l'aéronautique, les services informatiques et bancaires, l'agroalimentaire et la sous traitance en générale. Car dans les contextes de crise ce n'est pas la crise qui est dangeureuse, c'est la perte de confiance chez les acteurs économiques qui est un véritable danger.

                Les seules pays qui ne peuvent pas tirer bénéfices de cette crises sont ceux qui n'ont pas d'industries exportatrices et des secteurs économiques à vocation mondiale.

                Le Maroc peut bénéficier de la crise en essayant de capter au maximum le flux des délocalisations des services et des industries occidentales.

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                • #9
                  Peut etre que Oui, peut etre que Non !

                  Jawzia


                  ...................................

                  On va quand même pas laisser l'avis des experts de la CNUCED et nous contenter des "peut etre" de monsieur.

                  Au fait , quel est le bilan des IDEs ( hors hydrocarbures) en Algérie ?

                  ................................................
                  Quel est le bilan de l’investissement hors hydrocarbures en Algérie 2008?


                  1- Depuis leur création, les agences gouvernementales d’investissement ont présenté des bilans loin de refléter la réalité , raisonnant toujours en termes de dépôts de dossiers mais jamais en termes de réalisations effectives, l’écart durant ces 10 dernières années étant de plus de 80% dû à la fois aux entraves bureaucratiques, ( plus de 50% de frein à l’investissement qu’il soit local ou étranger) avec des changements périodiques de cadres juridiques, alors que le postulat premier est la stabilité pour plus de visibilité, de la sclérose du système financier, de la faiblesse d’un marché foncier libre, et d’une inadaptation du système socio-éducatif.
                  En fait la raison fondamentale est la panne de la réforme globale, l’Algérie depuis 1986 n’étant ni dans une économie administrée, ni dans une véritable économie de marché concurrentielle, supposant un État de droit , expliquant l’extension de la sphère informelle qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation et donc les difficultés de régulation tant économique, politique que social.
                  2- Or, au moment où toutes les institutions internationales ( FMI, Banque Mondiale , CNUCED) annoncent une baisse de plus de 20 %des investissements direct étrangers dans le monde en 2008/2009 , les flux mondiaux d’investissements directs étrangers ayant atteint le montant de 1,4 trillion de dollars (1,05 trillion d’euros) en 2008, en baisse de 21% par rapport à 2007 , la chute devant être plus importante pour 2009, les instituts stratégiques arabes quant à eux prévoyant une contraction de plus de 60% des investissements projetés due à la perte en sous capitalisation de plus de 2500 milliards de dollars ( effets de la crise mondiale) et à une perte sèche dues aux placements hasardeux de plus de 500 milliards de dollars, voilà que le directeur général de l’ANDI, euphorique, affirme le premier trimestre 2009 « que l’investissement en Algérie n’est pas touché par la crise financière ». Alors pourquoi toutes ces mesures actuelles de restrictions à l’importation et aux transferts de capitaux ? Bien plus l’agence nationale de l’investissement (Andi) annonce un bilan pour 2008 un volume des investissements enregistrés en 2008 de 2 402 milliards de DA , le montant global des IDE en partenariat, en Algérie, étant passé de 145,7 milliards de DA en 2007, à 897,6 milliards de DA, le tout en 2008 avec 16 925 projets et la création de 196 754 postes d’emploi;
                  3- C’est que le bilan de l’ANDI ne tient pas compte ni de l’impact de la crise mondiale qui verra inéluctablement une baisse de la demande tant locale qu’internationale, en contradiction avec les récentes mesures du gouvernement pour protéger l’effondrement des réserves de change et les déclarations du Ministre des Finances qui après avoir déclaré également que lacrise ne touche pas l’Algérie vient d’affirmer la mi août 2009 « l’Algérie a les deux pieds dans la crise ». Car, la crise mondiale est durable donc structurelle et non conjoncturelle et pourrait affecter sérieusement l’Algérie, et ce par le biais de la chute du cours du pétrole (le gaz étant indexé avec 50% du cours du pétrole) et de la dépréciation probable du cours du dollar ,.tenant compte du stock de la dette inférieur à 4,9 milliards de dollars, et les réserves de change de 144 milliards de dollars servant temporairement d’amortisseurs et ce par le biais de la chute du cours du pétrole (le gaz étant indexé avec 50% du cours du pétrole) et de la dépréciation probable du cours du dollar à plus de 50% pour l’année 2009 par rapport à 2008.
                  4-Par ailleurs ces déclaration récentes sont en contradiction avec le bilan dressé à la réunion du Conseil national de l’investissement (CNI), fin mai 2008 où il a été établi que sur 11 400 projets d’investissements nationaux et étrangers enregistrés en 2007 par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), pas moins de 8000 concernent un seul secteur plus de 70%: les transports de personnes et de marchandises. Et que sur les 11 400 projets agréées par l’ANDI – donc ouvrant droit à d’importantes mesures de soutien de l’Etat- sont concentrés au niveau d’une dizaine de wilaya du nord du pays. Plus inquiétant, sur tous les dossiers présentés, seuls 136 sont des investissements étrangers se concentrant surtout au niveau BTPH et les services avec une rentabilité à court terme, et donc étant attiré par les réserves de change étant sur d’être payé. Je ne pense, selon mes informations, que les tendances lourdes aient été renversées entre 2008/2009.
                  En résumé, les résultats des organismes chargés de l’emploi (ANDI l’ANSEJ autant que le CNAC-) sont mitigés malgré les nombreux avantages accordés, pour couvrir les avantages fiscaux accordés aux investisseurs au titre de projets ANDI ou ANSEJ, puisque le nombre de projets réalisés inducteurs de valeur ajoutée et de création d’emplois à moyen et long terme est fortement limité. En fait tout cela renvoie à l’hostilité de l’environnement qui bloque l’épanouissement des entreprises créatrices de richesses et son soubassement la valorisation du savoir, qu’elles soient nationales oui internationales, privées ou le dernier rapport d’août 2009 du Forum Économique Mondial classant l’Algérie parmi les derniers pays ou existent les obstacles à la mise en œuvre d’affaires saines avec une corruption croissante expliquant que la logique rentière devient dominante donc d’importation et le court terme dans les projets (infrastructures notamment) l’emporte sur la logique de production à moyen terme créatrice de valeur ajoutée durable . Donc le blocage est d’ordre systémique, les replâtrages conjoncturels ayant des effets très limités malgré d’importantes dépenses monétaires grâce aux recettes des hydrocarbures (gaspillage croissant) non proportionnelles aux impacts économiques et sociaux.

                  Docteur Abderrahmane Mebtoul Professeur Université Économiste – Expert International ( Algérie )

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                  • #10
                    Dans l’ensemble méditerranéen pris en compte par l’étude d’ANIMA Investment Network, le montant global des IDE dont a bénéficié le Maroc représente à peine 4,8% contre 3,5% pour la Tunisie et 5,2% pour l’Algérie
                    Pour un pays qu'on accuse de fermeture et de protectionnisme; c'est pas mal !

                    Commentaire


                    • #11
                      de ces 5,2%, combien sont des investissement hors hydrocarbures?
                      Il est plus que sur que c'est pas plus de 10% de ces 5,2%, et encore c'est gentil.

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                      • #12
                        de ces 5,2%, combien sont des investissement hors hydrocarbures?
                        C'est surtout la preuve qu'on peut capter des iDE sans engager son pays dans une partie de "Strip Poker".

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                        • #13
                          Chaque fois c'est pareil dès que vous êtes à court d'arguments l'intox les mensonges :22: et la propgande revient au galop

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                          • #14
                            je suis entierement d'accord avec toi beidawi ,jawzia s'est commentaires tous d'ailleurs concernant le Maroc c'est pour denigrer et/ou relativisé avec peu voir pas d'arguments.cela devient une obnubilation sadique. chaque pays avancent et progresse avec ses moyens et de mon point de vue personnelle le Maroc tire bien son epingle du jeu bien mieux que l'Algerie. c simple votre gouvernement a part faire du copier coller sur celui du Maroc que fait t'il de bien ? j'aimerai savoir merci de vos reponses

                            Commentaire


                            • #15
                              mais bien sur on ne fait que dénigrer ici...

                              peut être que le cnuced a mal calculé les IDE? adressez vous à lui.. comme le PNUD...
                              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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