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Anxiété et dépression au premier rang des maladies professionnelles

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  • Anxiété et dépression au premier rang des maladies professionnelles

    Les pathologies psychosociales, telles que la dépression ou l'anxiété s'inscrivent au premier rang des maladies professionnelles, selon un rapport rendu public jeudi 8 octobre et portant sur les consultations en 2007 auprès de médecins experts en santé du travail.
    Pour la première fois, "les consultations pour risque psychosocial" représentent 27% des causes de consultation, note l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) dans un communiqué.

    4 cas sur 5 liés au travail

    Ces pathologies relèvent dans 80% de cas lié au travail et touchent davantage les femmes qui consultent plus que les hommes (72% contre 28%). Les services constituent le secteur d'activité le plus concerné, avec au premier chef la finance, l'immobilier, le commerce, les transports, les communications, l'éducation et la santé.

    Les autres causes de consultation sont stables depuis plusieurs années: pathologies respiratoires pour 19% des patients, maladies de peau pour 15%, maladies du système ostéo-articulaire (dont troubles musculo-squelettiques) pour 13% et cancers pour 9% -dont 72% de consultations pour cancers broncho-pulmonaires, liés à l'amiante ou à d'autres substances chimiques-.

    Au total, les hommes constituent 55% des patients examinés contre 45% pour les femmes. Les plus de 60 ans sont également surreprésentés.

    Pas de fatalité sur les suicides au travail

    Jean-Claude Delgenes, DG de Technologia, cabinet spécialisé en évaluation et en prévention des risques professionnels et de l'environnement. Il a traité 50 crises suicidaires au cours des cinq dernières années, notamment celle du Technocentre de Renault à Guyancourt. Il a été missionné par les représentants du personnel sur le site de France Télecom Besançon suite à la crise suicidaire de l'été, et par la direction sur le site de Marseille.

    La question du suicide au travail ressurgit avec la vague qui secoue France Télécom . Existe-ils des indicateurs fiables pour mesurer ce phénomène ?

    - Non, nous ne possédons pas d'indicateurs très fiables. Il existe certes des statistiques, qui font état de 11.000 suicides par an en France, dont 500 d'origine professionnelle d'après une étude menée par la médecine du travail en Normandie, mais ces chiffres sont largement minorés.

    Beaucoup d'accidents du travail sont en fait des suicides déguisés, et nombre de suicides professionnels ont lieu en dehors de l'entreprise. Aussi, il serait plus juste de parler d'au moins 1.000 suicides d'origine professionnelle, avec notamment les "éco-suicides" provoqués par des licenciements, dont on parle trop peu.

    Comment faire le lien entre un suicide et une situation professionnelle sans faire d'amalgame ?

    - L'intégration passe de plus en plus par le travail, qui participe à l'élaboration de l'identité de chacun. Le problème est que le travail intègre souvent mal ou trop, et risque parfois de broyer l'individu. Le travail peut ainsi avoir des conséquences dramatiques sur la santé d'un salarié, et se traduire par des problèmes cardiovasculaires ou un burn-out (syndrome d'épuisement professionnel), qui est un facteur prédictif du suicide. Ou encore une dépression: deux personnes sur trois qui passent à l'acte sont dans cette situation. La sous-activité ou le déclassement professionnel peuvent également être générateurs d'une réelle souffrance.

    Trois grandes causes favorisent la montée de ces signes pathogènes. La dictature du cash-flow, qui fait de l'individu une source de profit à lui seul. L'exigence du client roi, ensuite. La numérisation, toujours plus forte, de la société, enfin, qui permet quasiment de suivre les performances d'un individu au jour le jour et de le solliciter à tout moment, ce qui dissout les plages de repos et de reconstitution.

    De plus, on ne se donne pas assez les moyens d'accompagner la mobilité professionnelle, tant sur le plan géographique que fonctionnel. Beaucoup de drames résultent d'une crise identitaire liée à une rupture de parcours professionnel.

    Cela semble peu encourageant pour l'avenir, alors que les entreprises doivent aussi faire face à la mondialisation et rester compétitives...

    - Notre société est en retard sur le traitement de la problématique des suicides. Mais il n'y a pas de fatalité face aux suicides!

    Pour en sortir, il faut réunir tous les acteurs d'une société (direction, partenaires sociaux, médecin du travail, etc) afin qu'ils établissent, conjointement, un diagnostic partagé. Ce premier objectif est très délicat à atteindre car tout dépend de la maturité des acteurs, des stratégies déployées, des enjeux.

    Ensuite, il faut co-construire une démarche de prévention, sinon on verse dans l'audit pour l'audit. Sans oublier de mener des actions de postvention afin de tirer tous les enseignements des crises sur le plan des conditions de travail, des ressources humaines... ce qui aide à établir un plan.
    C'est notamment ce à quoi nous nous sommes employés chez Renault, où nous avons mis au point, ensemble, 50 propositions concrètes.

    Par Challenges

  • #2
    A ne pas oublier aussi que les femmes ont une predisposition genetique a la depression, cependant les hommes deprimes ont tendance a faire le suicide complet en utilisant des mesures drastiques comme la'rme a feu et la pendaison alors que les femmes ont plutot tendance a faire de l'overdose des medicaments et a se couper les poignets:22:
    " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
    NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

    Commentaire


    • #3
      Les pathologies psychosociales, telles que la dépression ou l'anxiété s'inscrivent au premier rang des maladies professionnelles, selon un rapport rendu public jeudi 8 octobre et portant sur les consultations en 2007 auprès de médecins experts en santé du travail.

      Pour la première fois, "les consultations pour risque psychosocial" représentent 27% des causes de consultation, note l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) dans un communiqué.
      Je suis étonné du terme "Pour la première fois" car les assurances connaissent ces mêmes types de statistiques depuis bien 20 ans. Lorsqu'on souhaite souscrire une assurance privée complémentaire à titre individuel de type "prévoyance" (celle couvrant le remboursement des arrêts de travail), les assurances demandent de remplir un dossier médical, et deux motifs d'arrêt de travail du passé du demandeur sont éliminatoires : les problèmes de dos et les dépressions (terme fourre tout d'ailleurs), causes les plus courantes d'arrêt de travail.

      Non, nous ne possédons pas d'indicateurs très fiables. Il existe certes des statistiques, qui font état de 11.000 suicides par an en France, dont 500 d'origine professionnelle d'après une étude menée par la médecine du travail en Normandie, mais ces chiffres sont largement minorés.

      Beaucoup d'accidents du travail sont en fait des suicides déguisés, et nombre de suicides professionnels ont lieu en dehors de l'entreprise. Aussi, il serait plus juste de parler d'au moins 1.000 suicides d'origine professionnelle, avec notamment les "éco-suicides" provoqués par des licenciements, dont on parle trop peu.
      Déjà une remarque d'ordre général : on parle peu d'une foule de choses, la vie d'une nation est faite d'une myriade de faits de société dont seule une infime minorité prend le devant de la scène. Et parfois quand "on" ("on" = en fait les medias grand public) commence à en parler on en parle mal, le suicide est parmi les faits de société les plus malmené.

      Concernant le suicide, la France est dans la moyenne mondiale, on a des statistiques par âge, par sexe et autres.

      Concernant la crise de l'été (sic), quand on regarde le nombre de suicides des salariés de France Telecom, on ne voit pas d'augmentation au cours des années ni un taux supérieur au reste de la société.

      Il y a eu ici prétexte, pour la bonne cause et j'applaudis, pour faire montrer du doigt une méthode de "management sans ménagement" absurde engagé par Michel Bon en 95.


      J'en profite pour revenir sur une chanson qu'on entend partout : "le suicide est la 1ère cause de mortalité des jeunes ", certes, mais la mortalité des jeunes est faible ... (ce n'était pas du tout le cas jadis où les enfants mourraient comme des mouches ...), le taux reste faible par rapport aux autres âges (en France)

      On voit que c'est chez les hommes vieux que le taux de suicide est considérable, il atteint 1.2 sur 1000 ayant cette tranche d'âge à partir de 88 ans, non compris les "morts par glissement" (se laisser mourir), celui des jeunes ne dépasse pas 0.1.



      Les femmes sont moins sujettes au suicide de manière générale. Par contre pour les tentatives de suicide (3 tentatives annuelles par 1000 habitants), c'est l'inverse, majoritairement des femmes jeunes.

      Malgré des causes favorisantes incontestables, elles ne sont pas déterministes pour autant ! La raison première du suicide c'est le suicidé lui-même qui décide de se donner la mort.

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