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La France et la Turquie veulent renforcer leurs liens écononomiques

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  • La France et la Turquie veulent renforcer leurs liens écononomiques

    Le 09 octobre 2009 © REUTERS

    par Yann Le Guernigou

    PARIS - Le président turc Abdullah Gül et le Premier ministre français François Fillon appellent à un renforcement des liens économiques entre leurs pays malgré le différend majeur que constitue l'hostilité de Paris à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

    Ouvrant un séminaire franco-turc organisé par le Medef, Abdullah Gül a plaidé pour que les négociations prévues dans le cadre du processus d'adhésion aillent à leur terme avant de décider si la Turquie peut ou non entrer dans l'Union.

    "La Turquie fait en sorte de se conformer aux normes européennes", a-t-il dit.

    "C'est à la fin du processus qu'il faudra procéder à une évaluation de la Turquie. Il est important que vous nous aidiez à poursuivre dans cette voie," a ajouté le président turc, dont les propos étaient traduits en français, à l'adresse d'un public de chefs d'entreprise.

    François Fillon a préféré insister sur l'amitié ancienne qui lie les deux pays, leur communauté de vues sur de grands sujets internationaux comme le G20 et l'importance de leurs échanges économiques, souhaitant qu'ils aillent encore plus loin.

    Si elle est un des fers de lance de l'opposition à l'entrée de la Turquie dans l'UE, la France est le premier investisseur étranger dans le pays, où plus de 300 de ses entreprises sont installées, avec un volume d'investissements de 20 milliards de dollars.

    Les échanges commerciaux atteignent 11 milliards d'euros par an et les deux pays sont convenus de les porter à 15 milliards à l'horizon 2012. "Nous aimerions passer à 15 milliards et même plus tard à 20 milliards", a dit Abdullah Gül.

    RELATIONS FORTES

    Jugeant "modestes" les investissements turcs en France, François Fillon s'est prononcé pour leur multiplication et a indiqué que les entreprises turques étaient les bienvenues.

    Il a appelé également de ses voeux une intensification des partenariats industriels à l'image de celui noué dans l'aéronautique, où la Turquie est devenue un partenaire d'Airbus pour la construction du futur A350 et participe déjà au programme de l'action de transport militaire A400M.

    Le Premier ministre a enfin jugé que les deux pays devaient réfléchir à des actions conjointes dans des pays tiers, mentionnant des régions comme le Maghreb ou l'Afrique subsaharienne, où la France est présente de longue date, le Caucase et l'Asie centrale, où la Turquie peut l'aider.

    "Nos relations sont fortes. On entend ça et là qu'elles sont un peu hésitantes. Mais sur le plan concret, elles ne sont pas ainsi," a dit le président turc.

    "Mais nous pouvons faire mieux. La France considère dans certaines régions du monde certains pays comme des bases stratégiques, je pense que vous avez omis la Turquie," a-t-il ajouté.

    Il faisait allusion aux partenariats stratégiques noués par Paris avec de grands pays émergents comme l'Inde, le Brésil, l'Egypte ou le Kazakhstan, avec lesquels la France entend développer en priorité ses relations commerciales comme politiques.

    Abdullah Gül devait inaugurer en fin de matinée au Grand Palais avec Nicolas Sarkozy l'exposition "De Byzance à Istanbul" organisée dans le cadre de la "Saison de la Turquie en France".

    Les deux hommes devaient se retrouver ensuite à l'Elysée pour un déjeuner de travail.

    Édité par Sophie Louet
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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