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L'étrange réconciliation entre la Turquie et l'Arménie

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  • L'étrange réconciliation entre la Turquie et l'Arménie

    La photo promet d'être belle. La Turquie et l'Arménie doivent se retrouver samedi à Zurich pour parapher des accords visant à normaliser leurs rapports, empoisonnés notamment par la question des massacres d'Arméniens en 1916, qualifiés de génocide par Erevan. L'instant est présenté comme "historique". Du beau monde est annoncé, comme la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton ou son homologue russe Sergueï Lavrov. Côté français, on attend le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, qui, avant même de quitter Paris, a dit espérer une "ouverture effective de la frontière" entre les deux pays... Visiblement, une page devrait donc se tourner aux confins de l'Europe et du Caucase, ce 10 octobre 2009. À un seul détail près : ni la Turquie ni l'Arménie n'ont confirmé cette date pour la signature des accords. Et, de surcroît, les deux parties ont prévenu par avance qu'elles ne crieraient pas victoire si le processus de rapprochement devait effectivement aboutir samedi. "Il faut vous attendre à une déclaration prochaine de la Suisse et non de l'Arménie ou de la Turquie", a prévenu le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu. À Erevan, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tigran Balayan, s'est refusé, lui, à tout commentaire. Même la Suisse, qui a joué les médiateurs entre les deux pays, n'a pas confirmé cette rencontre.

    Drôle d'ambiance, à la veille d'un accord salué par le monde entier, et occulté par les protagonistes. "C'est très opaque", confirme Dorothée Schmidt, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Pour cette spécialiste, la Turquie et l'Arménie se retrouvent aujourd'hui à la croisée de plusieurs intérêts géopolitiques qui dépassent totalement la question du génocide du début du siècle dernier. Moscou, d'abord. "Historiquement, les Russes sont les protecteurs de l'Arménie", rappelle Dorothée Schmidt. Mais, ces dernières années, "ils se sont beaucoup rapprochés des Turcs", explique-t-elle. Au point de fournir à Ankara près de 70 % de son énergie. La Russie tient donc à garder une longueur d'avance dans une région où la concurrence sera bientôt incarnée par le gazoduc Nabucco.

    Mariage de raison

    Washington, ensuite. Depuis l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, en janvier 2008, son administration n'a eu de cesse de resserrer les liens entre les États-Unis et la Turquie. "Le président américain veut faire d'Ankara un allié de poids au Moyen-Orient", explique Dorothée Schmidt. Pour ménager les susceptibilités turques, le géant américain devra donc s'employer à "déminer la question du génocide arménien", qu'Ankara refuse toujours obstinément de reconnaître. Et Paris, enfin. "La question arménienne empoisonne les relations franco-turques", rappelle la spécialiste de l'Ifri. Le génocide de 1916 a été reconnu en 2001 par la France, qui compte une forte communauté d'origine arménienne. C'est l'un des sujets brûlants entre Paris et Ankara, au même titre que l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, à laquelle s'oppose totalement Nicolas Sarkozy.

    Une convergence d'intérêts qui se heurte toutefois à un contentieux ancien. En plus du génocide, un conflit régional vieux de 16 ans entrave toujours le rétablissement des relations diplomatiques entre Ankara et Erevan. La Turquie a en effet fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993, en soutien à l'Azerbaïdjan - turcophone - entré en conflit avec l'Arménie lors de la chute de l'URSS. Erevan a en effet pris le contrôle d'une enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais, le Nagorny Karabakh. Le conflit armé a fait près de 30.000 morts au début des années 1990. Et dès l'ouverture des négociations entre la Turquie et l'Arménie, en avril dernier, le Premier ministre turc a prévenu qu'il excluait une normalisation des relations avec l'Arménie sans résolution du conflit azerbaïdjano-arménien. Autant d'éléments qui laissent la spécialiste de l'Ifri "dubitative" sur un apaisement rapide entre Ankara et Erevan.

    source : Le Point

  • #2
    en attendant une réconciliation algéro-marocaine

    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      en attendant une réconciliation algéro-marocaine
      Pourquoi une réconciliation algéro-marocaine?
      Il n y a jamais eu de guerre ni de génocide entre les deux peuples frères (marocains et algériens)! C'est juste nos stupides responsables qui font de la spéculation pour aveugler les peuples!
      "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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      • #4
        Historiquement, les Russes sont les protecteurs de l'Arménie"
        En attendant que les protecteurs du polizario fassent le mme constat .
        Coucher du soleil à Agadir

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